Perquisition du domicile de Bakhrom Khamroev
Le 29 septembre 2016, le Service fédéral de sécurité (FSB) a perquisitionné le domicile de l'avocat en droits humains M. Bakhrom Khamroev; tout son équipement technique et des documents ont été saisis. Après la perquisition, Bakhrom Khamroev a été arrêté et interrogé au siège du FSB.
Bakhrom Khamroev est défenseur des droits humains et responsable d'Erdam, une organisation qui protège les travailleurs migrants d'Asie Centrale en Russie. Le défenseur des droits humains aide aussi des réfugiés politiques ouzbeks qui sont persécutés en Ouzbékistan et en Russie à cause de leur activisme civil et politique, mais aussi à cause de leurs croyances religieuses.
Le 29 septembre 2016, le Service fédéral de sécurité (FSB) a perquisitionné le domicile de l'avocat en droits humains M. Bakhrom Khamroev; tout son équipement technique et des documents ont été saisis. Après la perquisition, Bakhrom Khamroev a été arrêté et interrogé au siège du FSB.
Le 29 septembre 2016 vers 6h, des agents armés du FSB ont perquisitionné le domicile de Bakhrom Khamroev à Moscou et ont saisi son équipement technique et des documents. Pendant la perquisition qui a duré près de huit heures, Bakhrom Khamroev a été informé qu'il était désormais témoin dans l'affaire de deux ressortissants ouzbeks accusés de terrorisme pour leur implication présumée au sein de l'organisation politique islamiste ‘Hizb ut-Tahrir’. L'avocat en droits humains avait déjà apporté une aide juridique aux deux Ouzbeks dans une autre affaire.
Bakhrom Khamroev a été arrêté et conduit au siège du FSB à Moscou, où il a été interrogé pendant plus d'une heure au sujet de ce qu'il sait sur les deux accusés et sur ses opinions politiques. Il a ensuite été libéré, et averti qu'il serait convoqué à autre un interrogatoire.
Ce n'est pas la première fois que Bakhrom Khamroev est pris pour cible à cause de son travail. Il a été attaqué cinq fois par les agents du FSB et des groupes d'inconnus. Bien que des enquêtes criminelles ont été ouvertes par les autorités russes sur certaines agressions, aucun suspect n'a été identifié ou traduit en justice. Le défenseur a également été condamné en vertu de fausses accusations pour possession de drogue, et condamné à un an et demi de prison. Il a ensuite été remis en liberté conditionnelle.
Front Line Defenders fait part de ses profondes préoccupations concernant la perquisition, la saisie des biens, la détention et l'interrogatoire du défenseur des droits humains Bakhrom Khamroev. Il semble que cela soit une tentative visant à l'empêcher de poursuivre son travail légitime et pacifique en faveur des droits des travailleurs migrants et des citoyens d'Ouzbékistan qui résident en Fédération de Russie.
Front Line Defenders exhorte les autorités de Fédération de Russie à:
1. Cesser immédiatement toute forme d'acharnement judiciaire contre Bakhrom Khamroev, car Front Line Defenders pense qu'il est pris pour cible uniquement à cause de son travail légitime en faveur des droits humains;
2. Restituer tout l'équipement et les documents saisis pendant la perquisition, car ils ne sont manifestement liés à aucune activité criminelle;
3. Prendre les mesures nécessaires afin de garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Bakhrom Khamroev;
4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Fédération de Russie, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.