Enquête policière sur le défenseur Haris Azhar
Le 10 août 2016, la police nationale d'Indonésie a annoncé avoir décidé de ne pas poursuivre son enquête sur une plainte pour diffamation déposée contre le défenseur des droits humains Haris Azhar pour le moment, mais qu'elle concentrerait plutôt son travail sur l'équipe indépendante mise en place pour étayer les déclarations faites dans un article publié par Haris Azhar.
Haris Azhar est défenseur des droits humains et coordinateur de KontraS (Commission pour les victimes de violence disparues) une organisation non gouvernementale qui promeut la sensibilisation politique de la responsabilité de l'État et cherche à obtenir la justice et la vérité pour les victimes d'exactions. KontraS protège aussi les minorités et les défenseur-ses des droits humains, met à exécution la responsabilité judiciaire des libertés civiles et du plaidoyer dans les zones anciennement en conflit en Indonésie. Le 28 juillet 2016, Haris Azhar a publié un article sur Facebook dans lequel il détaillait les activités corrompues des responsables de la police indonésienne, notamment l'acceptation de pots de vins payés par un réseau international de trafic de drogue.
Le 10 août 2016, la police nationale d'Indonésie a annoncé avoir décidé de ne pas poursuivre son enquête sur une plainte pour diffamation déposée contre le défenseur des droits humains Haris Azhar pour le moment, mais qu'elle concentrerait plutôt son travail sur l'équipe indépendante mise en place pour étayer les déclarations faites dans un article publié par Haris Azhar.
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Haris Azhar est défenseur des droits humains et coordinateur de KontraS (Commission pour les victimes de violence disparues) une organisation non gouvernementale qui promeut la sensibilisation politique de la responsabilité de l'État et cherche à obtenir la justice et la vérité pour les victimes d'exactions. KontraS protège aussi les minorités et les défenseur-ses des droits humains, met à exécution la responsabilité judiciaire des libertés civiles et du plaidoyer dans les zones anciennement en conflit en Indonésie. Le 28 juillet 2016, Haris Azhar a publié un article sur Facebook dans lequel il détaillait les activités corrompues des responsables de la police indonésienne, notamment l'acceptation de pots de vins payés par un réseau international de trafic de drogue. Haris Azhar avait initialement envoyé l'information au bureau du Président, afin d'obtenir une réponse rapide de la part du gouvernement et qu'il prenne des mesures concernant ces allégations. Cependant, il affirme que rien n'aurait été fait.
Le 2 août 2016, trois agences gouvernementales, l'Agence nationale des stupéfiants (BNN), les forces armées nationales (TNI) et la police nationale, ont porté plainte contre Haris Azhar, en vertu de la loi de 2008 sur l'information et les transactions électroniques. La loi interdit à toute personne de diffuser, transmettre ou rendre accessible toute information électronique incluant un "contenu étant un affront et/ou diffamatoire". S'il est reconnu coupable, le défenseur des droits humains risque jusqu'à six ans de prison et une amende d'un milliard de roupies (68700€)
Le 5 août, KontraS a mis en place une équipe indépendante appelée Independent Emergency Post for Dismantling Apparatus Involvement on Drug Smuggling (équipe indépendante d'urgence pour le démantèlement de l'implication de l'État dans le trafic de drogue), afin de collecter des déclarations qui pourraient soutenir les allégations faites dans l'article écrit par le défenseur des droits humains. À ce jour, KontraS a reçu 27 déclarations du grand public confirmant la corruption au sein de la police.
Front Line Defenders est préoccupée par l'acharnement judiciaire contre le défenseur des droits humains Haris Azhar, qui semble directement lié à son travail légitime et pacifique afin que la police soit tenue pour responsable.
Front Line Defenders exhorte les autorités indonésiennes à:
1. Abandonner immédiatement toutes les charges portées contre Haris Azhar, car il semble que cela soit uniquement lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
2. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Indonésie, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.