Back to top

La détention de la défenseuse palestinienne des droits humains Diala Ayesh prolongée sans charge ni procès

Statut: 
Détenue
À propos de la situation

Le 23 mai 2024, le tribunal militaire d’Ofer a tenu une audience de contrôle judiciaire pour confirmer une nouvelle ordonnance de détention administrative de quatre mois à l’encontre de la défenseuse des droits humains et avocate Diala Ayesh.

Le 25 janvier 2024, la défenseuse des droits humains Diala Ayesh a reçu un ordre de détention administrative de quatre mois prononcé par le commandement central de l’armée israélienne pour la Cisjordanie occupée. L’ordre a été donné sans accusations ni procès, et elle n’a pas comparu devant un tribunal. Le 17 janvier 2024, les forces militaires israéliennes ont arrêté Diala Ayesh alors qu’elle passait le poste de contrôle militaire israélien « Container » près de Bethléem en Cisjordanie dans les territoires palestiniens occupés.

À propos de Diala Ayesh

Diala Ayesh est une avocate et défenseuse des droits humains palestinienne. Elle se consacre à la défense de la liberté et au traitement équitable des prisonniers politiques. Elle surveille et documente activement les conditions de vie des prisonniers politiques palestiniens dans le système pénitentiaire militaire israélien. En raison de son travail, elle a été arrêtée, menacée et harcelée à la fois par les forces d’occupation israéliennes et par l’Autorité palestinienne en Cisjordanie.

6 Juin 2024
La détention de la défenseuse palestinienne des droits humains Diala Ayesh prolongée sans charge ni procès

Le 23 mai 2024, le tribunal militaire d’Ofer a tenu une audience de contrôle judiciaire pour confirmer une nouvelle ordonnance de détention administrative de quatre mois à l’encontre de la défenseuse des droits humains et avocate Diala Ayesh. L’ordonnance a été confirmée plus tard le même jour. La défenseuse des droits humains est détenue dans la prison israélienne de Damon depuis le 17 janvier 2024. Au cours de cette période, elle a été placée à l’isolement, en plus d’avoir été victime d’autres formes de mauvais traitements et de violations de ses droits, notamment l’interdiction de parler à sa famille ou de consulter un avocat, ainsi que des conditions de détention épouvantables.

Diala Ayesh est une avocate et défenseuse des droits humains palestinienne. Elle se consacre à la défense de la liberté et au traitement équitable des prisonniers politiques. Elle surveille et documente activement les conditions de vie des prisonniers politiques palestiniens dans le système pénitentiaire militaire israélien. En raison de son travail, elle a été arrêtée, menacée et harcelée à la fois par les forces d’occupation israéliennes et par l’Autorité palestinienne en Cisjordanie.

Le 16 mai 2024, les autorités israéliennes ont émis une nouvelle ordonnance de détention administrative de quatre mois à l’encontre de Diala Ayesh, similaire à la précédente ordonnance, sans charge ni procès. Diala Ayesh n’a pas été autorisée à assister en personne à l’audience du tribunal le 23 mai 2024 ; elle n’a été autorisée à participer que virtuellement par le biais d’une vidéoconférence depuis la prison.

L’ordonnance a été émise après que le tribunal militaire d’Ofer a rejeté l’appel des avocats de Diala Ayesh contre son maintien en détention le 16 mai 2024. Le recours demandait également à la Cour d’émettre une ordonnance contre le renouvellement de la détention administrative, mais les deux demandes ont été rejetées.

Diala Ayesh a déjà passé plus de quatre mois dans le centre de détention israélien. Au cours de cette période, elle a été placée à l’isolement à plusieurs reprises à titre de mesure punitive suite à ses plaintes concernant les conditions désastreuses que subissent les détenus dans les prisons israéliennes depuis le 7 octobre 2023. Depuis son arrestation, Diala Ayesh n’a pas été autorisée à voir sa famille et l’accès à son avocat est fortement limité.

Le 25 janvier 2024, le commandement central de l’armée israélienne pour la Cisjordanie occupée a émis une ordonnance de détention administrative contre Diala Ayesh. Le 17 janvier 2024, les forces militaires israéliennes ont arrêté Diala Ayesh alors qu’elle passait un poste de contrôle militaire israélien près de Bethléem, en Cisjordanie, dans les territoires palestiniens occupés.

Avant son arrestation, Diala Ayesh a activement organisé et participé à des visites de prisons militaires israéliennes avec un groupe d’avocats palestiniens. Au cours de ces visites, elle a documenté avec diligence les conditions difficiles et détériorées que des milliers de prisonniers politiques palestiniens, y compris des défenseur⸱ses des droits humains, endurent continuellement depuis le 7 octobre 2023.

Front Line Defenders condamne la détention de Diala Ayesh, estimant qu’il s’agit d’un acte de représailles de la part des autorités contre son travail légitime et pacifique en tant qu’avocate en droits humains. Front Line Defenders exprime sa vive préoccupation concernant les mauvais traitements et les violations systématiques des droits, auxquels Diala Ayesh est confrontée tout au long de sa détention. Le fait que Diala Ayesh soit toujours prise pour cible reflète une tendance plus générale des autorités israéliennes à s’en prendre de plus en plus aux défenseur⸱ses des droits humains et à la société civile. Front Line Defenders réitère son appel aux autorités israéliennes afin qu’elles libèrent immédiatement Diala Ayesh.

26 Janvier 2024
La défenseuse des droits humains palestinienne Diala Ayesh détenue sans charge

Le 25 janvier 2024, la défenseuse des droits humains Diala Ayesh a reçu un ordre de détention administrative de quatre mois prononcé par le commandement central de l’armée israélienne pour la Cisjordanie occupée. L’ordre a été donné sans accusations ni procès, et elle n’a pas comparu devant un tribunal. Le 17 janvier 2024, les forces militaires israéliennes ont arrêté Diala Ayesh alors qu’elle passait le poste de contrôle militaire israélien « Container » près de Bethléem en Cisjordanie dans les territoires palestiniens occupés.

Download the Urgent Appeal

Diala Ayesh est une avocate et défenseuse des droits humains palestinienne. Elle se consacre à la défense de la liberté et au traitement équitable des prisonniers politiques. Elle surveille et documente activement les conditions de vie des prisonniers politiques palestiniens dans le système pénitentiaire militaire israélien. En raison de son travail, elle a été arrêtée, menacée et harcelée à la fois par les forces d’occupation israéliennes et par l’Autorité palestinienne en Cisjordanie.

Le 25 janvier 2024, un ordre de détention administrative a été rendu contre la défenseuse des droits humains Diala Ayesh qui est en détention administrative depuis neuf jours dans plusieurs prisons militaires israéliennes. L’ordre de détention a été émis par un officier des services de renseignement israéliens, le colonel Nathaniel Kola, au nom du major général Yehuda Fuchs, le commandant militaire israélien de la Cisjordanie occupée, sans inculpation ni procès, et elle n’a pas été traduite devant un tribunal. Le 17 janvier 2024, Diala Ayesh a été arrêtée par les forces militaires israéliennes alors qu’elle passait le poste de contrôle « Container », un poste de contrôle militaire israélien qui sépare les parties méridionales de la Cisjordanie du reste des provinces. Selon ses avocats de l’association Addameer Prisoners Support and Human Rights Association (« Addameer »), la défenseuse a été victime d’agressions, de menaces et d’insultes de la part de soldats israéliens lors de son arrestation.

Après son arrestation, elle a d’abord été détenue à la prison de Hasharon, connue pour ses conditions de détention déplorables, avant d’être transférée à la prison de Damon. Lors de sa première semaine de détention, Diala Ayesh n’a pas été autorisée à voir son avocat et à passer des appels téléphoniques. Son avocat n’a pu la voir que le 23 janvier 2024. Depuis son arrestation, sa famille est sans nouvelles d’elle et n’est pas autorisée à l’appeler ou à lui rendre visite.

Les conditions déjà pénibles de la prison de Damon, où la défenseuse des droits humains est actuellement détenue, se sont considérablement dégradées depuis le 7 octobre 2023. Les avocats de Diala Ayesh à Addameer ont fait état de conditions difficiles dans la prison de Damon, notamment d’une forte surpopulation, d’un refus total des visites familiales, de restrictions des visites des avocats, d’une nourriture de mauvaise qualité et en quantité insuffisante, ce qui est considéré comme faisant partie d’une politique de famine, d’un temps limité de 30 minutes en plein air, d’un manque de produits d’hygiène et de dispositions inadéquates en cas de froid, ainsi que d’autres informations faisant état de mauvais traitements.

Avant son arrestation, Diala Ayesh a activement organisé et participé à des visites de prisons militaires israéliennes avec un groupe d’avocats palestiniens. Au cours de ces visites, elle a documenté avec diligence les conditions difficiles et détériorées que les prisonniers politiques palestiniens, y compris les défenseur⸱ses des droits humains, ont endurées au cours des mois précédents et continuent de subir jusqu’à aujourd’hui.

L’arrestation de la défenseuse des droits humains est influencée par un ensemble de lois et d’ordonnances militaires mises en place en Cisjordanie, qui ont été mises à jour depuis le 7 octobre 2023. Ces changements désavantagent les prisonniers politiques palestiniens, notamment les défenseur⸱ses des droits humains, en permettant des périodes de détention prolongées avant les comparutions devant les tribunaux, en restreignant divers droits et en appliquant des peines plus sévères. Les nouveaux ordres militaires imposent également des restrictions quant à la présence au tribunal lors des audiences, aux visites des familles, aux visites des avocats, et ne respectent pas les normes internationales relatives à l’espace de vie assigné à chaque prisonnier, selon Addameer.

La détention de Diala Ayesh est emblématique d’une tendance significative et alarmante qui a conduit à l’emprisonnement de milliers de Palestiniens en Cisjordanie occupée, à Jérusalem-Est et en Israël, y compris de nombreux cas de défenseur·ses des droits humains, de journalistes et d’activistes depuis le 7 octobre 2023, avec de mauvais traitements et des conditions difficiles dans les centres pénitenciers d’Israël. Cela s’ajoute aux informations inquiétantes faisant état de disparitions forcées, de détentions et de mauvais traitements de défenseur⸱ses des droits humains palestiniens, notamment des professionnels de la santé et des journalistes, dans la bande de Gaza occupée. Depuis le 17 décembre 2023, le défenseur des droits humains Ahmed Muhanna est détenu au secret sans que l’on sache ce qu’il est advenu de lui ni où il se trouve.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la détention de la défenseuse des droits humains Diala Ayesh et par les nombreuses détentions de défenseur·ses des droits humains palestiniens par les autorités israéliennes. Front Line Defenders est également très préoccupée par l’absence de garanties d’un procès équitable conformément aux normes internationales ainsi que par les mauvais traitements signalés à l’encontre de Diala Ayesh, car il semble qu’il s’agisse d’une forme d’intimidation menée contre elle en représailles à son travail légitime et pacifique pour la défense des droits humains.

Front Line Defenders exhorte les autorités israéliennes à :

  1. Libérer immédiatement et sans condition la défenseuse des droits humains Diala Ayesh ainsi que les autres défenseur·ses palestiniens détenus ;
  2. Veiller à ce que l’intégrité physique et psychologique de Diala Ayesh soit protégée et garantie pendant son incarcération, conformément aux normes internationales ;
  3. Veiller à ce que Diala Ayesh ait accès à sa famille et à ses avocats ;
  4. Cesser immédiatement de cibler tous les défenseur·ses des droits humains dans les Territoires palestiniens occupés et garantir qu’en toutes circonstances ils puissent mener à bien leur travail légitime en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l’acharnement judiciaire.