Ordre de fermeture d'El Nadeem Centre
Le 21 janvier 2021, le tribunal administratif du Caire a annulé la décision des autorités du district d'Azbakeyya de fermer le centre El Nadeem
Le 10 juin 2018, le juge d'instruction de l'affaire 173 (appelée affaire du finacement étranger des ONG) a ordonné la libération sous caution de Dr Magda Adly, co-fondatrice de l'El Nadeem Centre, pour un montant de 20000 livres égyptiennes.
Le 9 février, la police a fermé les bureaux d'El Nadeem Center for Rehabilitation of Victims of Violence and Torture (Centre El Nadeem pour la réhabilitation des victimes de violence et de torture). Pendant l'opération, les policiers ont arrêté le concierge du bâtiment.
Le 17 février 2016, les autorités du district d'Azbakeyya ont ordonné la fermeture du Centre El-Nadeem pour la réhabilitation des victimes de violence et de torture, pour "violation des conditions de la licence".
Le Centre El Nadeem, basé au Caire, est une ONG égyptienne fondée en 1993 qui lutte contre la torture et soutient les victimes. Le centre fournit des soins médicaux aux victimes de torture, présente leurs affaires devant plusieurs institutions et publie des rapports résumés mensuels sur les cas de torture, décès et négligences médicales dans les postes de police en Égypte. L'ONG dirige aussi un programme contre les violences faites aux femmes, qui apporte une aide via deux lignes d'urgence 24h/24 et, elle aide également les réfugiés.
Le 21 janvier 2021, le tribunal administratif du Caire a annulé la décision des autorités du district d'Azbakeyya de fermer le centre El Nadeem pour la réhabilitation des victimes de violence et de torture.
Le 17 février 2017, les autorités égyptiennes ont fermé le centre pour "violation des conditions de la licence". Le centre doit rouvrir dans 30 jours.
Mise à jour: Le 10 juin 2018, le juge d'instruction de l'affaire 173 (appelée affaire du finacement étranger des ONG) a ordonné la libération sous caution de Dr Magda Adly, co-fondatrice de l'El Nadeem Centre, pour un montant de 20000 livres égyptiennes.
Le 9 février, la police a fermé les bureaux d'El Nadeem Center for Rehabilitation of Victims of Violence and Torture (Centre El Nadeem pour la réhabilitation des victimes de violence et de torture). Pendant l'opération, les policiers ont arrêté le concierge du bâtiment.
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Le 9 février, un important contingent de police s'est rendu dans les bureaux d'El Nadeem Center dans le but de fermer les locaux. Les trois appartements dans lesquels El Nadeem Center travaille ont été fermés en vertu d'un ordre de fermeture administrative signé par le ministère de la Santé le 8 février 2016 et approuvé par les autorités du district du Caire le 15 février 2016. L'ordre stipule qu'El Nadeem Center enfreint les "conditions de sa licence". Bien que l'ordre ne fasse référence qu'à un seul appartement, les trois ont été fermés. Le concierge de l'immeuble, qui a immédiatement informé le personnel d'El Nadeem Center a été conduit au poste pour un interrogatoire. Dr Aida Seif El-Dawla, co-fondatrice d'El Nadeem Center, est arrivée sur place avant le départ de la police. Elle a immédiatement demandé des informations à propos de l'arrestation du concierge de l'immeuble, mais elle a été menacée d'être arrêtée elle aussi.
El Nadeem Center a déjà été la cible d'acharnement judiciaire de la part des autorités égyptiennes, qui veulent entraver le travail de l'organisation. Le 17 février 2016, les autorités du district d'Azbakeyya ont présenté un ordre de fermeture du centre pour avoir "enfreint les conditions de leur licence". Début février 2016, une inspection du centre El Nadeem a été menée par le ministère de la Santé, sans mandat d'inspection ni document officiel, après un ordre donné par le ministère. Aucune infraction de la licence du centre n'a été signalée lors de cette inspection.
Le 10 novembre 2016, les autorités égyptiennes ont donné l'ordre à la banque Crédit Agricole de bloquer les comptes de l'organisation jusqu'à ce que son statut soit conforme à la loi sur les ONG (loi n°84/2002). Le 16 novembre, les comptes d'El Nadeem Center ont été débloqués après que l'organisation a prouvé qu'elle n'était pas soumise aux règles de la loi sur les ONG.
Les membres du personnel de l'organisation sont aussi victimes de harcèlement. Aida Seif El-Dawla a été interdite de voyager le 23 novembre 2016. La défenseuse des droits humains était à l'aéroport international du Caire lorsqu'elle a été informée qu'elle est sous le coup d'une interdiction de voyager à cause de son implication dans l'affaire de financement étranger, aussi appelée affaire n°173.
Front Line Defenders condamne la mesure sans précédent des autorités égyptiennes de fermer les bureaux d'El Nadeem Center. Front Line Defenders est convaincue que l'acharnement judiciaire continu contre l'organisation est lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités égyptiennes à :
1. Infirmer immédiatement et sans conditions l'ordre de fermeture prononcé contre El Nadeem Center, et autoriser sa réouverture et qu'il puisse opérer sans interférence;2. Lever immédiatement l'interdiction de voyager prononcée contre Aida Seif El-Dawla et tous les autres défenseur-ses des droits humains égyptiens sous le coup d'interdictions similaires uniquement à cause de leurs activités légitimes en faveur des droits humains;
3. Cesser toute forme de harcèlement contre El Nadeem Centre for Rehabilitation of Victims of Violence and Torture, car Front Line Defenders pense que l'organisation est prise pour cible uniquement à cause de ses activités légitimes en faveur des droits humains;
4. Cesser immédiatement de cibler toutes les organisations de défense des droits humains en Égypte et garantir qu'en toutes circonstances elles puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.
On 17 February 2016, El Nadeem Centre for Rehabilitation of Victims of Violence and Torture was presented with an order by Azbakeyya district authorities for the closure of the Centre for “breaching licence conditions”.
The Cairo-based El Nadeem Centre is an independent Egyptian NGO founded in 1993 and dedicated to combating torture and providing support for its victims. The Centre provides medical care for victims of torture, takes their cases before various bodies and issues monthly summary reports on instances of torture, death and medical negligence in police custody in Egypt. The NGO also runs a program addressing violence against women which provides counseling along with two 24 hour hot-lines, and has worked to provide assistance for refugees.
On 17 February 2016, officials from the Azbakeyya district authorities ordered the employees of El Nadeem to leave the premises of their office in Cairo, on the basis of an order from the Director of the Ministry of Health's Free Treatment Directorate declaring the closure of the Centre. The administrative closure order (35/2016) was based on a decision by the Ministry of Health signed on the 8 February 2016 “for breaching licence conditions”, and stamped by the Cairo district authorities on 15 February 2016.
A lawyer for El Nadeem Centre, who was at the office when the order for closure was presented, convinced the delegation from the Azbakeyya district authorities to postpone the implementation of the order pending a visit to the Ministry of Health to allow for a discussion on the underlying reasons for the order. On the following day, the Centre sent an official letter to the Minister of Health outlining their concerns, including the absence of a previous inspection of the Centre in accordance with Article 11 of Law 51 of 1981, the absence of previous notification of any irregularities before the receipt of the closure order, as well as the absence of a notification concerning its administrative closure which would have enabled the Centre to lodge an appeal. On 20 February 2016, a lawsuit was filed by the lawyer of the Centre at the Administrative Court of First Instance aiming at suspending the implementation of the administrative order.
Earlier in February 2016, an inspection of El Nadeem Centre was carried out by a Ministry of Health official without any official papers or an inspection warrant, following an order from the Ministry of Health. No breaches of the Centre's licence were reported subsequent to this inspection.
Several NGOs and associations, including the Syndicate of Doctors in Egypt, have criticised the closure order and expressed their solidarity with El Nadeem Centre.
Front Line Defenders expresses serious concern about the order for the closure of El Nadeem Centre made by the Ministry of Health, as it believes it to be solely related to the Centre's legitimate and peaceful human rights activities.
Front Line Defenders urges the authorities in Egypt to:
1. Immediately and unconditionally retract the order for the closure of El Nadeem Centre for Rehabilitation of Victims of Violence and Torture;
2. Guarantee in all circumstances that all human rights defenders in Egypt are able to carry out their legitimate human rights activities without fear of reprisals and free of all restrictions.