Le domicile de Nurcan Baysal perquisitionné avec violence
Le 19 octobre 2019 à 5h du matin, une trentaine de policiers masqués et lourdement armés ont fait une descente dans l’appartement de la journaliste et défenseuse des droits humains Nurcan Baysal, dans la province de Diyarbakır, dans le sud-est du pays. Sept jours après le raid, la défenseuse ne sait toujours pas si une enquête pénale a été ouverte à son encontre et n'a pas été informée des motifs pour lesquels son domicile a été perquisitionné.
Nurcan Baysal est une journaliste et défenseuse des droits humains kurde basée dans la province de Diyarbakır, dans le sud-est du pays. En 2015 et 2016, elle a documenté des violations des droits humains perpétrées lors des fréquentes opérations militaires menées dans la région. En tant que journaliste, elle couvre les questions kurdes et les sujets liés au développement et à la pauvreté. Elle a cofondé plusieurs organisations de la société civile et a participé à de nombreuses études sur les migrations forcées, la pauvreté, le développement et l'égalité des sexes. Au cours des dernières années, elle a participé à la création d'un refuge pour les femmes yézidies qui fuient Daech. Elle est également lauréate du Prix Front Line Defenders 2018 pour les défenseur-ses des droits humains en danger.
Le 19 octobre 2019 à 5h du matin, une trentaine de policiers masqués et lourdement armés ont fait une descente dans l’appartement de la journaliste et défenseuse des droits humains Nurcan Baysal, dans la province de Diyarbakır, dans le sud-est du pays. Sept jours après le raid, la défenseuse ne sait toujours pas si une enquête pénale a été ouverte à son encontre et n' pas été informée des motifs pour lesquels son domicile a été perquisitionné.
Nurcan Baysal est une journaliste et défenseuse des droits humains kurde basée dans la province de Diyarbakır, dans le sud-est du pays. En 2015 et 2016, elle a documenté des violations des droits humains perpétrées lors des fréquentes opérations militaires menées dans la région. En tant que journaliste, elle couvre les questions kurdes et les sujets liés au développement et à la pauvreté. Elle a cofondé plusieurs organisations de la société civile et a participé à de nombreuses études sur les migrations forcées, la pauvreté, le développement et l'égalité des sexes. Au cours des dernières années, elle a participé à la création d'un refuge pour les femmes yézidies qui fuient Daech. Elle est également lauréate du Prix Front Line Defenders 2018 pour les défenseur-ses des droits humains en danger.
Le 19 octobre 2019, la police a perquisitionné l’appartement de Nurcan Baysal dans la province de Diyarbakır, dans le sud-est du pays. Une trentaine de policiers masqués et lourdement armés ont fait irruption chez elle vers 5h du matin. Ils ont enfoncé la porte de son appartement à coups de pied et mis le domicile à sac. Nurcan Baysal n'était pas chez elle puisqu'elle est actuellement à Londres pour une résidence avec English PEN, une organisation qui promeut le droit à la liberté d'expression. Cependant, deux de ses enfants étaient à la maison pendant le raid et, selon Nurcan, ils sont traumatisés par cette intrusion violente.
Selon une enquête menée par l’avocat de Nurcan Baysal, le 18 octobre 2019, tard dans la nuit, le directeur du département de la sécurité de Diyarbakır a appelé le procureur de garde et lui a demandé l’autorisation de perquisitionner le domicile de la défenseuse immédiatement. Le procureur de garde a donné son accord par téléphone. Sept jours après le raid, la défenseuse ne sait toujours pas été si une enquête criminelle a été ouverte à son encontre. La direction de la sécurité de Diyarbakır n'ayant pas envoyé les documents appropriés au Bureau du Procureur, elle ignore quels messages postés sur les réseaux sociaux sont surveillés et quelles accusations ont été portées. Nurcan Baysal envisage de porter plainte contre les agents de sécurité et le procureur de garde, non seulement parce qu'ils ont mené le raid au domicile avec une grande violence et sans aucune preuve, mais aussi parce qu'ils l'ont fait en sachant parfaitement que ses enfants étaient à la maison et qu'elle était absente.
Ce n'est pas la première fois que le domicile de Nurcan Baysal est perquisitionné. Les perquisitions sont fréquemment utilisées pour intimider les défenseur-ses des droits humains. Dans la matinée du 3 juin 2019, suite à une descente de police chez elle, elle a été placée en garde à vue après qu'un mandat d'arrêt a été lancé à son encontre pour "appartenance à une organisation terroriste armée". Le même jour, elle a remis une déposition au juge avant d'être relâchée et l'enquête a été fermée. Avant ça, le 22 janvier 2018, Nurcan Baysal a été placée en détention préventive lors d'une autre perquisition. Elle a été détenue pendant trois jours dans la section antiterroriste de Diyarbakır et relâchée après avoir été interrogée par le parquet à propos de ses tweets contre la guerre lors de l'offensive militaire turque à Afrin, en Syrie. Elle a été acquittée de toutes les accusations.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par l'acharnement judiciaire et les actes d'intimidation dont est actuellement victime Nurcan Baysal, car il semble que les accusations portées contre elle soient uniquement motivées par ses activités pacifiques et légitimes en faveur des droits humains. Front Line Defenders condamne en outre les perquisitions injustifiées et intimidantes menées au petit matin par un grand nombre d'agents de la sécurité lourdement armés, sans aucune preuve concrète et sans aucun égard pour les enfants de la maison.