Une nouvelle enquête criminelle contre Kenia Inés Hernandez Montalván porte à 9 le nombre d’affaires ouvertes contre elle
Le 18 mars 2022, la Magistrature nationale a informé la défenseuse des droits humains Kenia Inés Hernandez Montalván qu’elle fait l’objet d’une nouvelle enquête pour « attaque d’une voie de communication » dans l’État de Guerrero. Un juge annoncera les détails de l’acte d’accusation le 5 avril 2022, date à laquelle la défenseuse des droits humains sera informée si elle est formellement accusée pour sa résistance pacifique contre les modèles de développement qui nuisent aux communautés indigènes et paysannes dans l’état de Guerrero.
La défenseuse autochtone Kenia Inés Hernandez Montalván est emprisonnée depuis son arrestation arbitraire le 6 juin 2020. Depuis, elle fait l’objet d’une campagne de criminalisation en représailles à son travail légitime et pacifique pour la défense du droit à la terre et des droits des peuples autochtones. Neuf affaires criminelles sont actuellement ouvertes contre elle dans quatre États du Mexique : Morelos, Guerrero, Guanajuato et l’État de Mexico. Kenia Inés Hernandez Montalván fait l’objet de poursuites et de harcèlement officiel alors qu’elle est détenue dans la prison de haute sécurité Centro Federal de Readaptación Social Femenil (CEFERESO) No. 16, à Coatlán, dans l'État de Morelos.
Le 18 mars 2022, la Magistrature nationale a informé la défenseuse des droits humains Kenia Inés Hernandez Montalván qu’elle fait l’objet d’une nouvelle enquête pour « attaque d’une voie de communication » dans l’État de Guerrero. Un juge annoncera les détails de l’acte d’accusation le 5 avril 2022, date à laquelle la défenseuse des droits humains sera informée si elle est formellement accusée à cause de sa résistance pacifique contre les modèles de développement qui nuisent aux communautés indigènes et paysannes dans l’état de Guerrero.
La défenseuse autochtone Kenia Inés Hernandez Montalván est emprisonnée depuis son arrestation arbitraire le 6 juin 2020. Depuis, elle fait l’objet d’une campagne de criminalisation en représailles à son travail légitime et pacifique pour la défense du droit à la terre et des droits des peuples autochtones. Neuf affaires criminelles sont actuellement ouvertes contre elle dans quatre États du Mexique : Morelos, Guerrero, Guanajuato et l’État de Mexico. Kenia Inés Hernandez Montalván fait l’objet de poursuites et de harcèlement officiel alors qu’elle est détenue dans la prison de haute sécurité Centro Federal de Readaptación Social Femenil (CEFERESO) No. 16, à Coatlán, dans l’État de Morelos.
Front Line Defenders est particulièrement préoccupée par les nouvelles charges portées contre la défenseuse, car l’accusation d’« attaques de voies de communication » est régie par la « loi sur les voies de communication générales » qui a récemment été modifiée en février 2022. La modification permettrait que la FDDH soit poursuivie rétroactivement pour sa participation présumée à des événements en 2019.
Kenia Inés Hernández Montalván, est bénéficiaire du Mécanisme fédéral de protection des défenseur⸱ses des droits humains et des journalistes depuis septembre 2019. D’autres membres du mouvement social collectif Zapata Vive qu’elle dirige et avec lesquels elle défend le droit à la terre, sont victimes de menaces persistantes et d’acharnement judiciaire depuis février 2019.
Front Line Defenders pense que Kenia Inés Hernandez Montalván est prise pour cible par les autorités mexicaines en raison de son travail légitime en faveur du droit à la terre des peuples autochtones et considère que la campagne de criminalisation dont elle fait l’objet fait partie d’une vaste stratégie visant à intimider et décourager les autres de participer à la défense de ces droits dans le pays.
Front Line Defenders réitère son appel aux autorités mexicaines afin qu’elles libèrent Kenia Inés Hernandez Montalván, qu’elles abandonnent les accusations infondées et qu’elles mettent un terme aux enquêtes contre elle.
Le 19 février 2022, le tribunal de première instance du district judiciaire d’Almoloya de Juárez, dans l’État de Mexico, a condamné la défenseuse des droits humains Kenia Inés Hernández Montalván à dix ans et six mois de prison, après qu’elle a été reconnue coupable de « vol avec violence » le 5 février 2022. La défenseuse des droits humains est privée de liberté depuis qu’elle a été arbitrairement placée en détention il y a un an et quatre mois, en octobre 2020.
Kenia Inés Hernández Montalván est une défenseuse des droits humains, du droit à la terre et des droits des populations autochtones. Elle est coordinatrice du Collectif libertaire Zapata Vive, qui promeut différentes formes de résistance pacifique face aux modèles de développement néo-libéraux imposés par l’État mexicain. Sept affaires sont actuellement ouvertes contre la défenseuse, en vertu d’accusations fabriquées de toutes pièces en représailles contre son travail en faveur des droits humains.
Le tribunal de première instance a prononcé une peine de dix ans et six mois de prison et une amende de 21 000 pesos mexicains (environ mille dollars US) contre Kenia Inés Hernández Montalván. Cette condamnation fait partie d’une stratégie d’acharnement judiciaire et de détentions arbitraires orchestrée contre Kenia Inés Hernández Montalván en représailles contre ses activités légitimes et pacifiques en faveur des droits des communautés paysannes. Elle est également liée à l’une des sept affaires criminelles (cinq affaires fédérales et deux affaires de droit commun dans l’État de Mexico) qui ont été ouvertes contre elle.
Kenia Inés Hernández Montalván a été arrêtée sans mandat le 18 octobre 2020 au poste de péage d’Amozoc à Puebla par un groupe d’environ 22 policiers et 20 voitures de patrouille. On ignorait où elle se trouvait jusqu’au matin du 19 octobre 2020, lorsqu’on a appris qu’elle avait été transférée au Centre de réadaptation sociale Santiaguito, situé à Almoloya de Juárez.
Le 25 octobre 2020, à la suite d’un nouveau mandat d’arrêt émis par le parquet général (FGR) pour le crime présumé de « attaques sur la voie publique », Kenia Inés Hernández Montalván a été transférée au Centre fédéral de sécurité maximale n° 16 pour la réadaptation sociale des femmes (CEFERESO), dans la municipalité de Coatlán, État de Morelos, où elle est toujours détenue. Fin 2021, Kenia Inés Hernández Montalván a entamé une grève de la faim de 61 jours pour dénoncer l’acharnement judiciaire dont elle fait l’objet de la part du gouvernement mexicain.
Front Line Defenders condamne la criminalisation et le harcèlement judiciaire de Kenia Inés Hernández Montalván par les autorités mexicaines et réaffirme sa profonde inquiétude pour la sécurité physique et émotionnelle de la défenseuse.