Les défenseurs des droits autochtones José Antonio Arreola et José Luis Jiménez de Nahuatzen libérés
Le 9 février 2022, les juges de la Première Chambre de la Cour suprême de justice (CSJ) ont accepté la demande du Ministre Jorge Mario Pardo Rebolledo, de révoquer la condamnation de José Antonio Arreola Jiménez et José Luis Jiménez Meza, membres du Consejo Ciudadano Indígena de Nahuatzen (CCIN) et résidents de la communauté, et a ordonné leur libération immédiate et absolue ; les deux hommes étaient détenus depuis novembre 2018.
Les 7 et 8 mai 2021, des individus liés à des partis politiques et au conseil municipal de Nahuatzen ont fait irruption dans la maison communautaire du Conseil autochtone de Nahuatzen (CCIN). Les individus ont détruit les installations et le matériel de travail avec des pierres et des bâtons, pillé et attaqué des membres du CCIN. Cette nouvelle attaque a eu lieu dans le cadre du processus que mène la communauté indigène P'urhépecha pour exercer son droit à l’autodétermination, avec le renouvellement des autorités communautaires qui coïncide avec les campagnes politiques à l’approche des élections convoquées par les autorités de l’État le 6 juin 2021.
Le Consejo Ciudadano Indígena de Nahuatzen (Conseil citoyen indigène de Nahuatzen) est un gouvernement communautaire basé sur la prise de décision par l’assemblée dans l’État du Michoacán, au Mexique. Le conseil a entamé un processus d’obtention du statut d’autonomie de la communauté autochtone en 2015 et il œuvre pour la défense des droits des peuples autochtones de Nahuatzen. En 2017, le Conseil a été reconnu en tant qu’autorité autochtone par le tribunal électoral de l’État du Michoacán et par le gouvernement fédéral du Mexique.
Le 9 février 2022, les juges de la Première Chambre de la Cour suprême de justice (CSJ) ont accepté la demande du Ministre Jorge Mario Pardo Rebolledo, de révoquer la condamnation de José Antonio Arreola Jiménez et José Luis Jiménez Meza, membres du Consejo Ciudadano Indígena de Nahuatzen (CCIN) et résidents de la communauté, et a ordonné leur libération immédiate et absolue ; les deux hommes étaient détenus depuis novembre 2018.
Front Line Defenders salue la résolution finale de la CSJ et la libération des défenseurs des droits humains, qui représente un précédent important pour toutes les communautés autochtones au Mexique. Toutefois, elle condamne également la procédure d’enquête, car les mauvais traitements qu’ils ont subis au cours des trois dernières années méritent une réparation complète pour les préjudices causés.
Front Line Defenders croit fermement que les défenseurs des droits humains et le CCIN ont été ciblés et criminalisés en raison de leur travail pour le droit à l’autodétermination et pour entraver le travail du CCIN en faveur de l’autonomie de la communauté de Nahuatzen.
Les 7 et 8 mai 2021, des individus liés à des partis politiques et au conseil municipal de Nahuatzen ont fait irruption dans la maison communautaire du Conseil autochtone de Nahuatzen (CCIN). Les individus ont détruit les installations et le matériel de travail avec des pierres et des bâtons, pillé et attaqué des membres du CCIN. Cette nouvelle attaque a eu lieu dans le cadre du processus que mène la communauté indigène P'urhépecha pour exercer son droit à l’autodétermination, avec le renouvellement des autorités communautaires qui coïncide avec les campagnes politiques à l’approche des élections convoquées par les autorités de l’État le 6 juin 2021.
Le Consejo Ciudadano Indígena de Nahuatzen (Conseil citoyen indigène de Nahuatzen) est un gouvernement communautaire basé sur la prise de décision par l’assemblée dans l’État du Michoacán, au Mexique. Le conseil a entamé un processus d’obtention du statut d’autonomie de la communauté autochtone en 2015 et il œuvre pour la défense des droits des peuples autochtones de Nahuatzen. En 2017, le Conseil a été reconnu en tant qu’autorité autochtone par le tribunal électoral de l’État du Michoacán et par le gouvernement fédéral du Mexique.
Le 7 mai 2021, le CCIN a tenu une assemblée pour préparer le renouvellement de ses autorités communautaires, conformément à leurs systèmes internes, par opposition aux élections des partis politiques. Selon la communauté, ce jour-là à 23 h 30, un groupe de 30 personnes, dont des candidats des partis MORENA, PRD et PVEM, a coupé l’électricité, désactivé les alarmes, s’est introduit dans la maison communautaire du CCIN et a saccagé les lieux. L’attaque a duré près d’une heure et à ce moment-là, aucun membre de la garde nationale n’était présent dans la communauté pour intervenir.
Le 8 mai 2021, le CCIN a signalé l’attaque aux membres de la Garde nationale présents dans la communauté mais n’a obtenu aucune réponse officielle des autorités. Quelques heures plus tard, près de 80 personnes qui avaient le visage couvert sont revenues dans la maison communautaire et s’en sont pris aux biens et aux membres de la communauté avec des bâtons et des pierres. Cette seconde attaque impliquait des partisans des partis PES, PRD, MORENA, PVEM et Redes sociales progresistas. L’attaque a causé de multiples dommages à la communauté, notamment la perte de biens personnels, des archives et de la mémoire du gouvernement communautaire, le vol de l’argent du trésor communautaire, la destruction de trois voitures et la dégradation des caméras de sécurité fournies par le mécanisme de protection des défenseur-ses des droits humains et des journalistes, qui dépend du ministère de l’Intérieur. Les membres de la communauté et le CCIN soulignent que les dégâts et le pillage de la maison communautaire de Nahuatzen, considérée comme un site du patrimoine culturel du peuple P'urhépecha, ont un impact profond sur leur culture, leur mémoire et leur cosmovision.
Front Line Defenders réitère sa profonde préoccupation concernant les derniers événements perpétrés à Nahuatzen, qui semblent être directement liés à leur travail légitime en faveur des droits des peuples autochtones, et en particulier le droit de la communauté à l’autodétermination et à l’autonomie, et concernant l’absence de réponse de la Garde nationale ou des autorités gouvernementales. Front Line Defenders pense que les attaques contre la communauté autochtone de Nahuatzen font partie d’une stratégie plus large visant à rendre légitime et à imposer la structure électorale et politique que la communauté a rejetée.