La police saisit des biens appartenant à Francisca Ramírez
Le 10 décembre 2016, le poste de police de Nueva Guinea a restitué les véhicules qu'elle avait saisis appartenant à la défenseuse du droit à la terre et de l'environnement Mme Francisca Ramírez, mais les policiers ne l'ont pas dédommagée pour le temps de la saisie.
Le 1er décembre 2016, deux camions appartenant à la défenseuse du droit à la terre et de l'environnement Mme Francisca Ramírez ont été saisis par la police nationale. Les véhicules ont été ostensiblement saisis en représailles à son rôle important dans une mobilisation importante de petits fermiers et populations autochtones qui s'opposent à la construction d'un canal inter-océanique. Francisca Ramírez est paysanne et la saisie de ses véhicules, qu'elle utilise pour transporter et vendre ses produits, met en danger ses moyens de subsistance et sa capacité à poursuivre son travail en faveur des droits humains.
Francisca Ramírez est coordinatrice du Consejo por la Defensa de la Tierra, Lago y Soberanía (Conseil pour la défense de la terre, des lacs et de la souveraineté), un mouvement civil qui s'oppose à la construction d'un canal inter-océanique financé par le groupe HKND basé à Hong Kong. Le méga projet déplacerait des milliers de petits fermiers et les populations autochtones dans des lieux tels que Nueva Guinea et la région autonome Atlantico Sur (RAAS), sans respecter leur droit à un consentement libre, préalable et informé. Le principal objectif du conseil est d'abroger la loi 840 qui accorde une concession de 100 ans au groupe HKND pour occuper les terres sur lesquelles serait construit le canal. Francisca Ramírez, basée à La Fonseca, Nueva Guinée, a été intimidée et arbitrairement détenue, et sa famille a été violemment agressée en représailles à son activisme.
Le 10 décembre, le poste de police de Nueva Guinea a restitué les véhicules qu'elle avait saisis appartenant à la défenseuse du droit à la terre et de l'environnement Mme Francisca Ramírez, mais les policiers ne l'ont pas dédommagée pour le temps de la saisie. Ses véhicules étaient retenus depuis le 1er décembre 2016; la police nationale les avait saisis sans mandat et sans justification officielle. En tant que paysanne, la défenseuse dépend de ses véhicule pour vendre ses produits.
Francisca Ramírez est coordinatrice du Consejo por la Defensa de la Tierra, Lago y Soberanía (Conseil pour la défense de la terre, des lacs et de la souveraineté), un mouvement civil qui s'oppose à la construction d'un canal inter-océanique financé par le groupe HKND basé à Hong Kong. Le méga projet déplacerait des milliers de petits fermiers et les populations autochtones dans des lieux tels que Nueva Guinea et la région autonome Atlantico Sur (RAAS), sans respecter leur droit à un consentement libre, préalable et informé. Le principal objectif du conseil est d'abroger la loi 840 qui accorde une concession de 100 ans au groupe HKND pour occuper les terres sur lesquelles serait construit le canal. Francisca Ramírez, basée à La Fonseca, Nueva Guinée, a été intimidée et arbitrairement détenue, et sa famille a été violemment agressée en représailles à son activisme.
Le 10 décembre 2016, après un entretien d'une heure entre Francisca Ramírez, le chef de la polcie de Nueva Guinea, M. Andrés Garcia et son adjoint, M. Octavio Galeano, la défenseuse a enfin pu récupérer ses véhicules. Les fenêtres des deux camions étaient cassées. On ignore si les autorités ont l'intention de dédommager la défenseuse pour les dégâts causés à son véhicule pendant qu'ils étaient aux mains de la police.
Le 1er décembre 2016, Francisca Ramírez était à Managua pour dénoncer la répression des manifestations pacifiques par les autorités qui se sont déroulées entre le 27 novembre et le 1er décembre. Ce jour-là, elle a reçu un appel l'informant que ses camions avaient été endommagés et saisis avec un autre véhicule lui appartenant. Les véhicules ont été conduits au poste de police de Nueva Guinea, où ils sont restés jusqu'à ce qu'elle puisse les récupérer. En tant que paysanne, Francisca Ramírez dépend de ses véhicules pour transporter ses produits au marché et les vendre. En saisisant ses véhicules, les autorités du Nicaragua ont compromis ses moyens de subsistance et sa capacité à mener à bien son travail en faveur des droits humains.
Front Line Defenders salue la décision des autorités nicaraguayennes de restituer ses biens à Francisca Ramírez; toutefois, nous exhortons les autorités compétentes à la dédommager pour les dégâts causés à ses véhicules pendant qu'ils étaient sous la responsabilité de la police. Front Line Defenders rappelle les obligations du gouvernement du Nicaragua vis-à-vis des défenseur-ses des droits humains, en particulier pour assurer leur protection par les autorités compétentes contre la violence, les représailles ou tout autre acte arbitraire lié à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.
Le 1er décembre 2016, deux camions appartenant à la défenseuse du droit à la terre et de l'environnement Mme Francisca Ramírez ont été saisis par la police nationale. Les véhicules ont été ostensiblement saisis en représailles à son rôle important dans une mobilisation importante de petits fermiers et populations autochtones qui s'opposent à la construction d'un canal inter-océanique. Francisca Ramírez est paysanne et la saisie de ses véhicules, qu'elle utilise pour transporter et vendre ses produits, met en danger ses moyens de subsistance et sa capacité à poursuivre son travail en faveur des droits humains.
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Le 1er décembre 2016, Francisca Ramírez était à Managua pour dénoncer la répression d'une manifestation pacifique par les autorités lorsqu'elle a reçu un appel l'informant qu'un de ses camions avait été endommagé et saisi avec un autre véhicule lui appartenant. Son camion était garé dans deux lieux différents lorsqu'ils ont été saisis, l'un à El Boninche et l'autre à La Lechera. Les véhicules ont été conduits au poste de police de Nueva Guinea, où ils se trouvent toujours. Le 5 décembre, Francisca Ramírez a fait une réclamation pour ses véhicules. Les images et vidéos publiées par les médias locaux montrent de nombreux policiers gardant les deux véhicules qui semblent être endommagés, et un véhicule qui aurait des impacts de balles sur l'aile. Francisca Ramírez n'a pas vu d'ordre qui justifierait cette saisie. En tant que paysanne, elle dépend de ses véhicules pour transporter ses produits au marché et les vendre. En saisisant ses véhicules, les autorités du Nicaragua compromettent ses moyens de subsistance et sa capacité à mener à bien son travail en faveur des droits humains.
Entre le 27 novembre et le 1er décembre 2016, des manifestants de tout le pays ont tenté de se rendre à la capitale pour rejeter la construction du canal inter-océanique mais aussi pour dénoncer le manque de transparence lors des élections présidentielles du 6 novembre. Les défenseur-ses des droits humains ont indiqué que les conducteurs de camions qui transportaient les manifestants vers la capitale pour la mobilisation ont été harcelés à cause de leur participation. En outre, les défenseur-ses et les leaders sociaux qui voyagent en transport en commun auraient été fouillés et harcelés par les autorités. Plusieurs manifestants et leaders communautaires ont été arrêtés mais ils ont tous été libérés. Les défenseur-ses des droits humains d'El Tule, Nueva Guinea et de la RAAS, ont signalé l'usage de gaz lacrymogène, balles de caoutchouc et de plomb par la police contre les manifestants.
Pendant cette période, le secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA), M. Luis Almagro, a effectué une visite au Nicaragua et a rencontré le président, des membres de partis de l'opposition, du secteur privé et de la société civile, notamment Francisca Ramírez.
Front Line Defenders condamne la saisie arbitraire des biens de Francisca Ramírez, qui semble être un acte de représailles contre son travail pour la défense des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités du Nicaragua à:
- Restituer immédiatement les biens de Francisca Ramírez, car ils semblent avoir été confisqués en représailles à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
- Dédommager convenablement Francisca Ramírez pour tout dégât fait à ses biens alors qu'ils étaient conservés par la police;
- Cesser immédiatement toute forme de harcèlement contre Francisca Ramírez;
- Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Nicaragua puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions indues ni représailles.