Narges Mohammadi citée à comparaître devant la cour pour de nouvelles accusations
Le 22 mai 2021, Narges Mohammadi a été informée que la chambre 1177 du tribunal pénal II de Téhéran, du complexe judiciaire de Qods, l'avait condamnée à 30 mois de prison, 80 coups de fouet et deux amendes. La défenseuse des droits humains a refusé de participer aux procédures judiciaires, déclarant publiquement que les nouvelles accusations sont fondées sur son travail continu en faveur des droits humains, y compris son travail dans les prisons d'Evin et de Zanjan où elle avait été détenue, et sur une plainte qu'elle avait déposée concernant son traitement lorsqu'elle y était incarcérée. Elle a déclaré qu'elle ne respecterait pas la décision de la cour sans un procès équitable.
Le 27 février 2021, la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi a refusé de comparaître devant le tribunal pour une nouvelle accusation de « trouble de l’ordre de la prison », portée contre elle après qu’elle a porté plainte pour harcèlement sexuel alors qu’elle était en détention.
Narges Mohammadi est porte-parole de l’Iranian Defenders of Human Rights Center ; elle a été arrêtée en 2016 et condamnée à 16 ans de prison pour « propagande contre le régime » et création du groupe « illégal » Legam, qui milite contre la peine capitale. La FDDH a contracté le Covid-19 en prison en juillet et a indiqué qu’elle n’avait pas reçu les soins médicaux appropriés. Elle a été libérée de la prison de Zanjan le 8 octobre 2020 en vertu de la loi sur les remises de peine des prisonniers politiques, adoptée en mai.
Le 22 mai 2021, Narges Mohammadi a été informée que la chambre 1177 du tribunal pénal II de Téhéran, du complexe judiciaire de Qods, l'avait condamnée à 30 mois de prison, 80 coups de fouet et deux amendes. La défenseuse des droits humains a refusé de participer aux procédures judiciaires, déclarant publiquement que les nouvelles accusations sont fondées sur son travail continu en faveur des droits humains, y compris son travail dans les prisons d'Evin et de Zanjan où elle avait été détenue, et sur une plainte qu'elle avait déposée concernant son traitement lorsqu'elle y était incarcérée. Elle a déclaré qu'elle ne respecterait pas la décision de la cour sans un procès équitable.
Narges Mohammadi est directrice adjointe et porte-parole du Defenders of Human Rights Centre (DHRC) en Iran. Elle a également été élue présidente du comité exécutif du Conseil national de la paix en Iran, une large coalition contre la guerre et pour la promotion des droits humains. Elle milite pour l'abolition de la peine de mort en Iran et a reçu le prix Per Anger du gouvernement suédois en 2011 pour récompenser son travail en faveur des droits humains. La défenseuse des droits humains a poursuivi ses activités de défense des droits humains pendant sa détention et a récemment fait campagne contre la « torture blanche », le recours cruel à la mise à l'isolement et à d'autres traitements abusifs des prisonniers en Iran. En mars 2021, 23 personnes dont 18 prisonniers politiques actuellement emprisonnés dans différentes prisons iraniennes ont intenté des poursuites contre l'utilisation de l'isolement carcéral comme moyen de torture dans les prisons en Iran.
Le 22 mai 2021, Narges Mohammadi a été informée que la chambre 1177 du tribunal pénal II du complexe judiciaire de Qods, l'avait condamnée à 30 mois de prison, 80 coups de fouet et deux amendes. L'une des amendes s'élève à 100 millions de riels et le montant de la seconde va être annoncé par l'organisation des prisons iraniennes. La défenseuse des droits humains est accusée d '« activité de propagande contre l'État » pour avoir publié des déclarations contre la peine de mort, organisé un sit-in dans le bureau de la prison d'Evin, désobéi aux autorités pénitentiaires qui tentaient de mettre fin au sit-in, brisé des vitres et agression physique contre les autorités de la prison.
Ce n'est pas la première fois que Narges Mohammadi est victime d'acharnement judiciaire et de détention à cause de son travail en faveur des droits humains en Iran. En mai 2016, la défenseuse des droits humains a été condamnée à 16 ans de prison pour « formation et gestion d'un groupe illégal » entre autres chefs d'accusation. Selon le Code pénal islamique, elle devait purger la plus longue peine, qui était de dix ans. Des experts de l'ONU ont lancé des appels répétés en faveur de la libération de Narges Mohammadi, plus récemment le 22 juillet 2020 lorsqu'elle a contracté le COVID-19. Le 8 octobre 2020, la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi a été libérée de la prison de Zanjan, après avoir purgé au total cinq ans et six mois. Sa libération est intervenue après la ratification d'une loi le 11 mai 2020, réduisant les peines de prison pour les prisonniers politiques car, selon le juge en chef de la province de Zanjan dans le nord-ouest du pays, la défenseuse des droits humains était éligible à la libération en vertu de cette loi.
Le 27 février 2021, Narges Mohammadi a refusé de comparaître devant le tribunal pour cette nouvelle accusation de « trouble de l'ordre en prison », qui a été déposée contre elle après qu'elle a porté plainte pour harcèlement sexuel et agression physique pendant qu'elle était détenue. Narges Mohammadi a déclaré publiquement qu'elle avait été citée à comparaître à deux reprises en décembre mais qu'elle avait refusé d'assister aux audiences. Une troisième citation à comparaître l'invitait à se présenter le 27 février pour le début du procès.
La nouvelle affaire ouverte contre Narges Mohammadi est liée à ses activités en faveur des droits humains pendant sa détention. Le 21 décembre 2019, un groupe de prisonniers, dont Narges Mohammadi, a organisé un sit-in de protestation de trois jours dans le bureau politique de la prison d'Evin contre la réaction violente de l'État aux manifestations de novembre 2019 dans le pays. Le 23 décembre 2019, les gardiens de prison ont appelé Narges Mohammadi pour une rencontre avec son avocat. Cependant, au lieu de rencontrer son avocat, plusieurs agents du ministère du Renseignement l'ont violemment menottée, lui faisant saigner les poignets. Elle a ensuite été placée de force dans un véhicule et conduite à la prison de Zanjan située à plus de 300 km de Téhéran. Lors du transfert, la défenseuse a été harcelé physiquement et sexuellement par les agents des services de renseignement.
Le 27 février 2021, après avoir reçu la troisième convocation du tribunal liée à ces nouvelles accusations, Narges Mohammadi a publié une vidéo expliquant comment des responsables de la prison et celui qui était alors chef de la prison d'Evin, Gholamreza Ziaei, l'ont battue, l'ont touchée de manière inappropriée et l'ont harcelée sexuellement pendant son transfèrement forcé à la prison de Zanjan le 23 décembre 2019. La défenseuse des droits humains a signalé cette agression juste après, et a déposé une plainte contre Gholamreza Ziaei et les autorités pénitentiaires. Cependant, non seulement la plainte n'a pas été entendue, mais la justice a déposé une nouvelle plainte contre la défenseuse des droits humains en représailles apparentes contre sa plainte.
Front Line Defenders est gravement préoccupée par l'acharnement judiciaire, les agressions physiques et le harcèlement sexuel contre Narges Mohammadi. L'organisation est particulièrement préoccupée par les dernières accusations portées contre la défenseuse, vraisemblablement en représailles contre ses tentatives pour que les autorités de la prison soient tenues responsables des mauvais traitements. Front Line Defenders pense que Narges Mohammadi est ciblée uniquement en raison de son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains et en représailles apparentes pour sa défense des droits des prisonniers en Iran.
Le 27 février 2021, la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi a refusé de comparaître devant le tribunal pour une nouvelle accusation de « trouble de l’ordre de la prison », portée contre elle après qu’elle a porté plainte pour harcèlement sexuel alors qu’elle était en détention.
Narges Mohammadi est porte-parole de l’Iranian Defenders of Human Rights Center ; elle a été arrêtée en 2016 et condamnée à 16 ans de prison pour « propagande contre le régime » et création du groupe « illégal » Legam, qui milite contre la peine capitale. La FDDH a contracté le Covid-19 en prison en juillet et a indiqué qu’elle n’avait pas reçu les soins médicaux appropriés. Elle a été libérée de la prison de Zanjan le 8 octobre 2020 en vertu de la loi sur les remises de peine des prisonniers politiques, adoptée en mai.
Le 27 février 2021, Narges Mohammadi a déclaré avoir été citée à comparaître deux fois en décembre, mais qu’elle avait refusé de se présenter devant la cour. Une troisième citation à comparaître l’invitait à se présenter le 27 février pour le début du procès. Elle est accusée d’avoir « troublé l’ordre de la prison » notamment en « manquant de respect aux responsables de la prison », en « organisant des rassemblements de prisonniers » et en « brisant des fenêtres ».
Le même jour, Narges Mohammadi a publié une vidéo dans laquelle elle expliquait comment les représentants et l’ancien chef de la prison d’Evin, Gholamreza Ziaei, l’avaient battue, touchée de manière inappropriée et harcelée sexuellement lors de son transfert forcé à la prison de Zanjan. La défenseuse avait immédiatement dénoncé ce harcèlement sexuel et porté plainte contre Gholamreza Ziaei. Cependant, non seulement la plainte n’a pas été entendue, mais la justice a déposé une nouvelle plainte contre la défenseuse des droits humains vraisemblablement en représailles contre sa plainte.