Back to top

Narges Mohammadi condamnée un an de prison supplémentaire

Statut: 
Condamnée
À propos de la situation

Le 18 juin 2024, l’avocat de Narges Mohammadi a annoncé que la branche 29 du tribunal révolutionnaire de Téhéran avait condamné la défenseuse des droits humains à un an de prison supplémentaire pour « activités de propagande contre l’État ».

À propos de Narges Mohammadi

Narges Mohammadi est défenseuse des droits humains et directrice adjointe et porte-parole du Defenders of Human Rights Centre (DHRC) en Iran. Elle plaide pour l’abolition de la peine de mort en Iran, ainsi que pour les droits des prisonniers. À cause de son travail en faveur des droits humains, elle a été emprisonnée à plusieurs reprises. Elle est lauréate du prix Nobel de la paix 2023 pour sa « lutte contre l’oppression des femmes en Iran et son combat pour la promotion des droits humains et de la liberté pour tous ».

18 Juin 2024
Narges Mohammadi condamnée un an de prison supplémentaire

Le 18 juin 2024, l’avocat de Narges Mohammadi a annoncé que la branche 29 du tribunal révolutionnaire de Téhéran avait condamné la défenseuse des droits humains à un an de prison supplémentaire pour « activités de propagande contre l’État ».

Download the Urgent Appeal.

Narges Mohammadi est défenseuse des droits humains et directrice adjointe et porte-parole du Defenders of Human Rights Centre (DHRC) en Iran. Elle plaide pour l’abolition de la peine de mort en Iran, ainsi que pour les droits des prisonniers. À cause de son travail en faveur des droits humains, elle a été emprisonnée à plusieurs reprises. Elle est lauréate du prix Nobel de la paix 2023 pour sa « lutte contre l’oppression des femmes en Iran et son combat pour la promotion des droits humains et de la liberté pour tous ».

Le 18 juin 2024, l’avocat de Narges Mohammadi a annoncé que la branche 29 du tribunal révolutionnaire de Téhéran avait condamné la défenseuse des droits humains à un an de prison supplémentaire pour « activités de propagande contre l’État ».

L’actuelle période de détention de Narges Mohammadi a débuté en novembre 2021, à la suite de sa condamnation en mai 2021 pour « activité de propagande contre l’État ». Si l’on ajoute les affaires intentées contre elle en janvier 2022, octobre 2022, janvier 2024 et juin 2024, elle est condamnée à 14 ans et deux mois de prison, ainsi qu’à 154 coups de fouet, sur la base d’accusations fabriquées de toutes pièces, dont celle d’avoir « agi contre la sécurité nationale ». Des accusations et des peines supplémentaires continuent d’être ajoutées en représailles contre sa persistance à s’exprimer depuis la prison.

Le 8 juin 2024, Narges Mohammadi a été citée à comparaître devant la branche 29 du tribunal révolutionnaire de Téhéran pour « activités de propagande contre l’État » en raison de ses activités et de ses déclarations publiques depuis la prison, notamment pour avoir dénoncé les violences sexuelles et d’autres violations des droits humains commises à l’encontre de femmes détenues. Narges Mohammadi, qui n’est pas autorisée à passer des appels téléphoniques ni à recevoir les visites de sa famille depuis novembre 2023, dénonce cette accusation et a refusé de comparaître devant le tribunal pour l’audience à huis clos, car les conditions basiques qu’elle demandait n’ont pas été respectées, notamment la présence de survivantes d’abus sexuels en détention et des médias indépendants.

Au cours de sa détention, Narges Mohammadi se voit refuser l’accès aux soins de santé, aux permissions de sortie pour raisons médicales et aux contacts avec sa famille. Elle a ainsi entamé trois grèves de la faim pour revendiquer ces droits pour elle-même et pour d’autres prisonnières. Elle est également soumise à des périodes d’isolement, au harcèlement sexuel et à d’autres traitements abusifs depuis qu’elle est détenue.

Front Line Defenders condamne fermement la condamnation de la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi, car il s’agit de représailles flagrantes contre son travail sans relâche en faveur des droits humains depuis la prison. Le sort de Narges Mohammadi témoigne des violations persistantes des droits humains perpétrées par les autorités iraniennes. Front Line Defenders, qui fait actuellement partie de la coalition internationale appelant à la libération immédiate de Narges Mohammadi, lauréate du Prix Nobel de la Paix, est également scandalisée par le fait que Narges Mohammadi ne soit pas autorisée à recevoir des appels téléphoniques, des visites de sa famille et un traitement médical adéquat pendant sa détention.

Front Line Defenders exhorte les autorités iraniennes à :

  1. Annuler les condamnations contre Narges Mohammadi, car Front Line Defenders pense qu’elle est prise pour cible uniquement à cause de son travail légitime en faveur des droits humains ;
  2. Garantir que le traitement de Narges Mohammadi pendant sa détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les « Principes fondamentaux relatifs à la protection de toute personne contre toute forme de détention ou emprisonnement » adoptés par l’Assemblée générale de l’ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988 ;
  3. Libérer la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi, ainsi que toutes les défenseuses des droits humains injustement détenues en Iran ;
  4. Cesser immédiatement de cibler les défenseur⸱ses des droits humains en Iran, et garantir qu’en toutes circonstances ils puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l’acharnement judiciaire.