Assassinat des défenseurs des droits humains et prêtres jésuites Joaquín César Mora Salazar et Javier Campos Morales

Le 20 juin 2022, les défenseurs des droits humains et prêtres jésuites Joaquín César Mora Salazar et Javier Campos Morales ainsi qu’une autre personne ont été abattus par des hommes armés à l’intérieur d’une église dans la communauté autochtone de Cerocahui, dans l’État de Chihuahua.

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Joaquín César Mora Salazar « El Morita » était prêtre jésuite et défenseur des droits humains ; il a consacré plus de 30 ans de sa vie à l’accompagnement des communautés autochtones et travaillait en faveur des droits des peuples autochtones et des personnes dans le besoin dans la Sierra Tarahumara. Au moment de son assassinat, il était Vicaire coopérateur à Cerocahui, État de Chihuahua. Javier Campos Morales était prêtre jésuite et défenseur des droits humains ; il a consacré plus de 34 ans de sa vie à l’accompagnement des communautés autochtones et travaillait en faveur des droits des peuples autochtones et des personnes dans le besoin dans la Sierra Tarahumara. Au moment de son assassinat, il était supérieur de la Mission jésuite, prêtre d’une paroisse, vicaire de la pastorale autochtone du diocèse de Tarahumara, conseiller régional de CEB (Comunidades Eclesiales de Base).

Dans l’après-midi du 20 juin 2022, les défenseurs des droits humains Joaquin César Mora Salazar et Javier Campos Morales, ainsi que Pedro Eliodoro, un guide touristique local, ont été assassinés dans l’église de la communauté de Cerocahui. Les prêtres ont été assassinés en tentant de protéger M. Pedro Eliodoro qui cherchait à échapper à un groupe armé en se réfugiant dans le temple. Les individus armés ont pris les trois corps avec eux. Selon la communauté de la Compagnie de Jésus, les corps ont maintenant été trouvés, mais ils doivent encore être formellement identifiés.

La Sierra Tarahumara, comme d’autres régions indigènes du pays, est confrontée à la violence des groupes armés, dans un contexte d’extrême pauvreté et d’une marginalisation historique par les autorités du pays. Dans ces communautés, c’est souvent les communautés religieuses qui veillent et assurent le respect des droits humains, c’est pourquoi elles sont régulièrement victimes d’attaques et de menaces de la part de groupes armés. Elles ne reçoivent généralement pas une protection adéquate de la part du gouvernement.

Front Line Defenders condamne fermement l’assassinat de Joaquin César Mora Salazar et Javier Campos Morales, ainsi que celui de l’autre victime de l’incident, car il semble que les défenseurs ont été tués à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits des peuples autochtones. Front Line Defenders est préoccupée par l’absence de protection des défenseur⸱ses des droits humains au Mexique.