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Assassinat de Muhammad Jan Gigyani

Statut: 
Assassiné
À propos de la situation

Le 4 mars 2017, l'éminent défenseur des droits humains et avocat Muhammad Jan Gigyani a été assassiné par deux assaillants armés inconnus à Shabqadar, une petite ville située près de la frontière afghane, à Khyber Pakhtunkhwa.
 

À propos de Muhammad Jan Gigyani

muhammad_jan_gigyani_.jpgMuhammad Jan Gigyani était un éminent défenseur des droits humains et avocat renommé. Il plaidait depuis longtemps pour les droits des membres de la société les plus pauvres et travaillait régulièrement sur des affaires de droit des femmes ou de droit du travail. En 2009, il faisait partie des principaux membres de Amn Tehreek (Mouvement pour la paix), un groupe qui promeut la paix dans les zones en proie aux troubles dans la province. Muhammad Jan Gigyani avait notamment organisé une prière funèbre pour Alesha, une femme transgenre touchée par des tirs le 22 mai 2016 et décédée trois jours plus tard. Muhammad Jan Gigyani était membre du barreau de Charsadda et ancien président du barreau de Shabqadar. Il était également conseiller provincial du parti laïc Qaumi Watan (QWP).

8 Mars 2017
Assassinat de Muhammad Jan Gigyani

Le 4 mars 2017, l'éminent défenseur des droits humains et avocat Muhammad Jan Gigyani a été assassiné par deux assaillants armés inconnus à Shabqadar, une petite ville située près de la frontière afghane, à Khyber Pakhtunkhwa.

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Muhammad Jan Gigyani a été abattu dans la matinée du 4 mars 2017, chez lui à Shabqadar, dans le district de Charsadda, province de Khyber Pakhtunkhwa. Il se rendait en voiture au tribunal local avec son neveu, lorsque deux hommes armés qui circulaient en moto ont ouvert le feu avant de prendre la fuite. Selon la police locale, Muhammad Jan Gigyani a été grièvement blessé et il est décédé pendant son transfert à l'hôpital. Son neveu a aussi été grièvement blessé. Jamaat-ul-Ahrar (JuA), un groupe combattant interdit responsable de nombreuses attaques au Pakistan, a revendiqué cet assassinat dans une déclaration envoyée à la presse locale.

Les défenseurs et défenseuses des droits humains au Pakistan font face à un milieu de plus en plus hostile. En janvier 2017, cinq défenseurs des droits humains, - Ahmed Raza Naseer, Salman Haider, Waqas Goraya, Asim Saeed et Samar Abbas - ont disparu pendant au moins trois semaines. On ignore toujours où se trouve Samar Abbas. Les défenseur-ses des droits humains font face à d'importants risques,notamment des assassinats, des arrestations et des détentions arbitraires et des enlèvements, notamment à Khyber Pakhtunkhwa, au Baloutchistan et dans les zones tribales sous administration fédérale (FATA).

Front Line Defenders condamne l'assassinat de Muhammad Jan Gigyani, qui semble directement lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains au Pakistan.

Front Line Defenders exhorte les autorités pakistanaises à :

1. Condamner fermement l'assassinat du défenseur des droits humains Muhammad Jan Gigyani;

2. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'assassinat du défenseur des droits humains Muhammad Jan Gigyani, dans le but de publier les conclusions et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;

3. Prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires, en accord avec les défenseur-ses, pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de tous les défenseur-ses des droits humains qui travaillent au Pakistan;

4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Pakistan, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.