Le défenseur des droits des migrants Salam Kamal-Aldeen interdit d'entrer en Grèce
Le 28 février 2020, l'avocat du défenseur des droits des migrants Salam Kamal-Aldeen a interjeté appel contre un ordre d'expulsion, auprès du tribunal de district de Mytilini à Lesbos. Suite à son arrestation le 11 décembre 2019, Salam Kamal-Aldeen a appris qu'il a été inscrit sur la liste nationale des étrangers non désirés et qu'il lui est interdit d'entrer en Grèce. Il a été informé qu'il devait quitter le territoire dans les 30 jours, ce qui l'a contraint à quitter le pays le 31 décembre 2019.
Salam Kamal-Aldeen, apatride et titulaire d'un permis de séjour danois, est le co-fondateur de l'ONG Team Humanity opérant à Lesbos, en Grèce. Team Humanity a été fondée en septembre 2015 en réponse à la crise actuelle des réfugiés en Europe. L'organisation bénévole participe à des opérations de sauvetage en mer et fournit une aide humanitaire aux réfugiés de Lesbos. Elle gère également un centre de jour fréquenté par environ 1500 femmes et enfants vivant dans un camp de réfugiés local.
Le 28 février 2020, l'avocat du défenseur des droits des migrants Salam Kamal-Aldeen a interjeté appel contre un ordre d'expulsion, auprès du tribunal de district de Mytilini à Lesbos. Suite à son arrestation le 11 décembre 2019, Salam Kamal-Aldeen a appris qu'il a été inscrit sur la liste nationale des étrangers non désirés et qu'il lui est interdit d'entrer en Grèce. Il a été informé qu'il devait quitter le territoire dans les 30 jours, ce qui l'a contraint à quitter le pays le 31 décembre 2019.
Salam Kamal-Aldeen, apatride et titulaire d'un permis de séjour danois, est le co-fondateur de l'ONG Team Humanity opérant à Lesbos, en Grèce. Team Humanity a été fondée en septembre 2015 en réponse à la crise actuelle des réfugiés en Europe. L'organisation bénévole participe à des opérations de sauvetage en mer et fournit une aide humanitaire aux réfugiés de Lesbos. Elle gère également un centre de jour fréquenté par environ 1500 femmes et enfants vivant dans un camp de réfugiés local.
Le 11 décembre 2019, Salam Kamal-Aldeen a été arrêté par des représentants du Département de l'immigration de Lesbos et menacé d'expulsion au motif qu'il est considéré comme une menace pour la sécurité nationale et publique. Il a été détenu au poste de police de Mytilini jusqu'au 27 décembre 2019. Lors de son arrestation, le défenseur des droits humains a découvert qu'il a été inscrit sur la liste nationale des étrangers non désirés en août 2019 et qu'il lui est interdit d'entrer en Grèce jusqu'au 8 octobre 2022, bien qu'il soit un résident légal du pays. Il a également été informé qu'il devait quitter le territoire grec dans les 30 jours. Il a quitté le pays le 31 décembre 2019.
Le défenseur des droits humains n'avait pas été informé de ces décisions avant son arrestation bien qu'il se soit rendu à l'étranger à plusieurs reprises entre août et décembre 2019. Il n'a pas été informé des raisons de telles mesures, malgré les demandes d'informations répétées adressées à la police par ses avocats. La police hellénique a également refusé de fournir à l'un de ses avocats des copies du dossier, faisant valoir qu'il était classifié pour des raisons de sécurité nationale et d'intérêt public.
Salam Kamal-Aldeen a déjà été pris pour cible dans le passé à cause de son travail pacifique en faveur des droits humains. En janvier 2016, il a été arrêté par les autorités portuaires grecques avec son équipage et inculpé pour tentative de contrebande après avoir sauvé 64 réfugiés en mer. Leur navire de sauvetage a été saisi avec les effets personnels des bénévoles. Salam Kamal-Aldeen a été maintenu en garde à vue pendant 48 heures, au cours desquelles il lui a été proposé de signer un document en grec avouant être un passeur. En mai 2018, après une longue bataille juridique de deux ans et demi, le défenseur des droits humains a été innocenté par un tribunal de Lesbos.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par l'arrestation arbitraire de Salam Kamal-Aldeen, ainsi que par l'ordre de quitter la Grèce et l'interdiction d'entrer dans le pays prononcés contre lui. Il semble que ces mesures soient les derniers actes de représailles contre son travail pacifique et légitime en faveur des droits des réfugiés.