Arrestation de Michel Biem Tong
Le 15 décembre 2018, Michel Biem Tong a été libéré de détention au Secrétariat d'État de la défense à Yaoundé, après une grâce présidentielle ; toutes les accusations qui pesaient contre lui ont été abandonnées. Le 13 décembre, le président Paul Biya a publié une déclaration annonçant la grâce et la libération de 289 prisonniers qui avaient été arrêtés et détenus devant des tribunaux militaires dans le cadre de la crise dans la région anglophone au Cameroun.
Michel Biem Tong est journaliste et défenseur des droits humains et il travaille dans les régions anglophones au Cameroun. Il est directeur d'Hurinews, un site d'information camerounais qui se concentre que les questions relatives aux droits humains. Depuis le début de la crise dans la région anglophone en 2016, Michel Biem Tong effectue des recherches et dénonce les violations des droits humains perpétrées par toutes les parties impliquées dans le conflit. Dans ses reportages, il appelle le gouvernement à trouver des solutions pour résoudre la crise afin d'atténuer la souffrance des citoyens de la région. Plus récemment, il travaillait dans la région anglophone pour dénoncer les exactions perpétrées pendant la période électorale, lors des dernières élections présidentielles du 7 octobre 2018.
Le 15 décembre 2018, Michel Biem Tong a été libéré de détention au Secrétariat d'État de la défense à Yaoundé, après une grâce présidentielle ; toutes les accusations qui pesaient contre lui ont été abandonnées. Le 13 décembre, le président Paul Biya a publié une déclaration pour annoncer la grâce et la libération de 289 prisonniers qui avaient été arrêtés et détenus devant des tribunaux militaires dans le cadre de la crise dans la région anglophone au Cameroun.
Michel Biem Tong est journaliste et défenseur des droits humains et il travaille dans les régions anglophones au Cameroun. Il est directeur d'Hurinews.com, un site d'information camerounais qui se concentre que les questions relatives aux droits humains. Depuis le début de la crise dans la région anglophone en 2016, Michel Biem Tong effectue des recherches et dénonce les violations des droits humains perpétrées par toutes les parties impliquées dans le conflit. Dans ses reportages, il appelle le gouvernement à trouver des solutions pour résoudre la crise afin d'atténuer la souffrance des citoyens de la région. Plus récemment, il travaillait dans la région anglophone pour dénoncer les exactions perpétrées pendant la période électorale, lors des dernières élections présidentielles du 7 octobre 2018.
Dans le cadre de sa déclaration écrite, le président Paul Biya a indiqué que la décision de gracier et libérer ces 289 prisonniers découlait de son désir de voir la jeunesse de la région anglophone renoncer à la violence, et de participer à la construction de la nation.
Front Line Defenders salue la grâce de Michel Biem Tong par le président, et appelle le gouvernement et les forces armées qui opèrent dans les régions anglophones à cesser de cibler tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Cameroun et à garantir qu'en toutes circonstances ils puissent mener à bien leur travail sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.
Michel Biem Tong a été gracié le 13 décembre par le président du Cameroun, Mr. Paul Biya. Le président a gracié un groupe de 289 personnes qui ont été accusés dans le cadre de la crise Anglophone. Michel Biem Tong sera libéré après avoir suivi le processus administratif de départ du Secrétariat d’État a la Défense a Yaoundé.
Mise à jour: L'audience de Michel Biem Tong a eu lieu le 5 décembre 2018. Il a été inculpé pour trois chefs d'accusations: 'apologie des actes de terrorisme par les techniques informatiques', 'crimes incitant à l'insurrection et à la sûreté et sécurité de l'état', et 'usurpation du titre de journalistes'. L'audience a été renvoyée pour le 2 janvier 2019; le défenseur n'a pas demandé la liberté sous caution et il reste emprisonné au Secrétariat d’État à la Defense.
Mise à jour: Suivant sa comparution au tribunal militaire, Michel Biem Tong a été gardé en détention au Sécrétaire d'Etat à la Défense; il n'a pas été informé de late de sa prochaine comparution
Après deux comparutions devant le tribunal militaire du Ministère de la Défense à Yaoundé, au Cameroun, Michel Biem Tong a été cité à comparaitre une troisième fois, le 7 novembre, pour la lecture des conclusions de l'enquête ouverte contre lui par le Colonel Joël Émile Bamkoui.
Michel Biem Tong est journaliste et défenseur des droits humains ; il travaille dans les régions anglophones au Cameroun. Il est directeur d'Hurinews, un site d'informations camerounais qui se concentre sur les questions relatives aux droits humains. Depuis le début de la crise dans la région anglophone en 2016, Michel Biem Tong effectue des recherches et dénonce les violations des droits humains perpétrées par toutes les parties impliquées dans le conflit. Dans ses reportages, il appelle le gouvernement à trouver des solutions pour résoudre la crise afin d'atténuer la souffrance des citoyens de la région. Plus récemment, il travaillait dans la région anglophone pour dénoncer les exactions perpétrées pendant la période électorale, lors des dernières élections présidentielles du 7 octobre 2018.
Après son arrestation le 23 octobre, Michel Biem Tong a été accusé d'apologie du terrorisme, en vertu de la loi de 2014 contre le terrorisme, et incarcéré dans une prison de fortune établie dans le bâtiment du Sécrétaire d'Etat à la Défense (SED). Il a été traduit devant un tribunal militaire le 29 octobre, et le procureur a demandé que sa détention soit prolongée de 48 heures le temps de l'enquête. Le 31 octobre, il a été de nouveau traduit devant ce tribunal militaire et ses avocats n'ont pas été autorisés à consulter le dossier des preuves à charge rassemblées par le procureur. L'audience a été ajournée et il a été renvoyé en détention.
Michel Biem Tong n'est pas autorisé à recevoir de visites, et ses avocats indiquent qu'ils n'ont toujours pas eu accès à son dossier. Le défenseur affirme qu'il n'a jamais soutenu ou fait l'apologie des activités terroristes dans la région anglophone du Cameroun.
Front Line Defenders pense que l'arrestation de Michel Biem Tong est liée à son travail pacifique de journaliste dans la région anglophone du Cameroun, avant et après les dernières élections ; Front Line Defenders est particulièrement préoccupée par la récente vague d'arrestations et de harcèlement des journalistes de la presse écrite et audiovisuelle qui effectuent des missions et publient des rapports sur la région anglophone.
Le 23 octobre 2018, le journaliste Michel Biem Tong a été arrêté dans les bureaux du ministère de la Défense à Yaoundé au Cameroun. Le Colonel Joël Émile Bamkoui avait demandé à Michel Biem Tong de venir au ministère pour parler des allégations portées contre lui, à savoir qu'il soutiendrait le mouvement séparatiste anglophone. Michel Biem Tong s'est donc rendu au ministère afin de démentir ces allégations, et il a été arrêté à ce moment-là. Tout contact avec le monde extérieur lui est refusé et son avocat et ses collègues n'ont pas été informés de l'endroit où il se trouve exactement.
Le 22 octobre 2018, Michel Biem Tong a reçu plusieurs sms de la part du Colonel Joël Émile Bamkoui, qui lui demandait de se rendre dans les bureaux de la sécurité militaire à Yaoundé, afin de parler d'un enregistrement dans lequel le défenseur aurait exprimé son soutien aux séparatistes anglophones dans le nord-ouest et le sud-est du pays. Michel Biem Tong avait d'abord refusé de s'y rendre et avait affirmé qu'il n'avait jamais soutenu les séparatistes et que par conséquent un tel enregistrement ne pouvait exister.
Après cet échange, le Colonel a téléphoné à Michel Biem Tong, l'a accusé d'avoir menti à propos de la nature de son travail et l'a menacé de le trouver et de le blesser. Le 23 octobre 2018, Michel Biem Tong s'est rendu dans les bureaux du Colonel afin de clarifier sa position. Il a été arrêté à ce moment-là. Depuis, les collègues de Michel Biem Tong n'ont pas pu entrer en contact avec lui. Ils n'ont pas été informés des charges qui pèsent contre lui et ils ont tenté en vain de contacter l'armée.
Front Line Defenders pense que l'arrestation de Michel Biem Tong est liée à son travail pacifique de journaliste dans la région anglophone du Cameroun ; l'organisation est préoccupée par la répression contre les défenseur-ses des droits humains qui travaillent dans cette région depuis 2016.
Front Line Defenders exhorte les autorités camerounaises à:
- Informer les collègues et l'avocat de Michel Biem Tong du lieu où il est détenu et de les laisser immédiatement le voir sans restrictions ;
- Libérer immédiatement et sans condition Michel Biem Tong, car il semble qu'il soit pris pour cible uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains ;
- Cesser immédiatement de cibler tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Cameroun et garantir qu'en toutes circonstances, et en particulier après les élections présidentielles, ils-elles puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.