Le Maldivian Democracy Network officiellement interdit
Le 19 décembre 2019, le gouvernement des Maldives a finalisé sa décision d'interdire le Maldivian Democracy Network après avoir accordé à l'organisation 45 jours pour régler tous ses actifs et comptes bancaires.
Le Maldivian Democracy Network (MDN) est une ONG non partisane qui vise à promouvoir les droits humains, les valeurs et principes de la démocratie aux Maldives. L'organisation a un large mandat et travaille sur le signalement, le suivi et la défense des droits humains. En outre, le MDN organise des ateliers et des formations de sensibilisation aux droits humains dans tout le pays. Au fil des ans, le MDN a acquis une place au sein de la société civile en tant que voix forte qui œuvre efficacement pour conserver son mandat. L'organisation est reconnue comme une entité importante dans la promotion des valeurs et des normes démocratiques et des droits humains.
Le 19 décembre 2019, le gouvernement des Maldives a finalisé sa décision d'interdire le Maldivian Democracy Network après avoir accordé à l'organisation 45 jours pour régler tous ses actifs et comptes bancaires.
Le Maldivian Democracy Network (MDN) est une ONG non partisane qui vise à promouvoir les droits humains, les valeurs et principes de la démocratie aux Maldives. L'organisation a un large mandat et travaille sur le signalement, le suivi et la défense des droits humains. En outre, le MDN organise des ateliers et des formations de sensibilisation aux droits humains dans tout le pays. Au fil des ans, le MDN a acquis une place au sein de la société civile en tant que voix forte qui œuvre efficacement pour conserver son mandat. L'organisation est reconnue comme une entité importante dans la promotion des valeurs et des normes démocratiques et des droits humains.
Le MDN a été officiellement interdit par le gouvernement des Maldives le 19 décembre 2019. L'organisation fait l'objet d'un examen minutieux suite à son rapport de 2015, "Évaluation préliminaire de la radicalisation aux Maldives". Des extraits du rapport sont jugés anti-islam, ce qui a entraîné des campagnes de diffamation, des protestations, des appels à des sanctions sévères à l'encontre du personnel du MDN et à la fermeture de l'organisation. Suite à l'attention portée au rapport et à la pression accrue des groupes religieux conservateurs, une plainte a été déposée contre le MDN par le ministère Islamique le 3 novembre 2019.
Le 5 octobre 2019, le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l'Autonomisation des communautés a décidé de suspendre indéfiniment le MDN. Le gouvernement a informé le MDN de son interdiction, en vertu des alinéas a) et b) de l'article 19 de la loi sur les associations relatif aux éléments "contraires aux principes de l'islam". En plus de cela, la police a également ouvert une enquête pénale, accusant les quatre auteurs du rapport de "blasphème".
Suite à la suspension, le 8 décembre 2019, le MDN a contacté le service de police des Maldives pour demander une copie du rapport d'enquête que les policiers ont envoyé au ministère de la Jeunesse, des Sports et de l'Autonomisation des communautés, et qui a conduit le ministère à interdire l'organisation. Bien que la Constitution des Maldives accorde à l'accusé le droit d'être informé des allégations, avec clarté, et d'avoir le droit de répondre, jusqu'à sa suspension, le MDN n'a pas été informé des allégations et aucune question ne lui a été posée durant le processus de l'enquête. L'organisation s'est donc vu refuser le droit de préparer une défense adéquate.
La fermeture du MDN intervient à une période de montée de l'extrémisme religieux dans une démocratie relativement nouvelle. Les défenseur-ses des droits humains, en particulier ceux qui expriment leur soutien à la tolérance religieuse, sont de plus en plus ciblés. Les médias en ligne, les pages et les canaux de médias sociaux sont les plateformes préférées des extrémistes religieux pour attaquer les défenseur-ses des droits humains et les taxer d'anti-religieux ou d'apostats. Ces plateformes facilitent une accentuation de la haine et des menaces dirigées contre les défenseur-ses des droits humains en raison de leur travail.
Front Line Defenders condamne l'interdiction du Maldivian Democracy Network, car elle pense que l'interdiction est uniquement motivée par le travail pacifique et légitime de l'organisation en faveur des droits humains. Elle exhorte les autorités maldiviennes à enquêter sur le problème croissant de l'intolérance religieuse dans le pays. Front Line Defenders est profondément préoccupé par les restrictions de la liberté d'expression car elles sont contraires aux dispositions de l'instrument international des droits humains dont les Maldives sont signataires.