Assassinat de la défenseuse des droits humains Ludivia Galindez
Le 23 février 2024, la leader sociale et défenseuse des droits humains Ludivia Galindez a été abattue par un groupe d’hommes armés non identifiés alors qu’elle se trouvait dans sa maison dans la ville de Florencia, département de Caquetá.
Ludivia Galindez était une défenseuse des droits humains de La Montañita et présidente de l’Asociación Municipal de Juntas de Acción Comunal (ASOJUNTAS) de la même communauté. Elle travaillait avec les communautés dans le cadre du processus d’orientation du programme national de substitution des cultures illicites. Elle était également membre de l’Asociación de Mujeres por la Paz y la Defensa de los Derechos Humanos de la Mujer Colombiana (ASODEMUC) et du Comité Permanente de Derechos Humanos (CPDH). Grâce à ces espaces, elle a favorisé le développement des communautés de Caquetá et le respect des droits humains dans la région.
Le 23 février 2024, la leader sociale et défenseuse des droits humains Ludivia Galindez a été abattue par un groupe d’hommes armés non identifiés alors qu’elle se trouvait dans sa maison dans la ville de Florencia, département de Caquetá.
Ludivia Galindez était une défenseuse des droits humains de La Montañita et présidente de l’Asociación Municipal de Juntas de Acción Comunal (ASOJUNTAS) de la même communauté. Elle travaillait avec les communautés dans le cadre du processus d’orientation du programme national de substitution des cultures illicites. Elle était également membre de l’Asociación de Mujeres por la Paz y la Defensa de los Derechos Humanos de la Mujer Colombiana (ASODEMUC) et du Comité Permanente de Derechos Humanos (CPDH). Grâce à ces espaces, elle a favorisé le développement des communautés de Caquetá et le respect des droits humains dans la région.
Dans la nuit du 23 février, un groupe d’hommes armés non identifiés a abattu la défenseuse depuis les grilles de son domicile, juste après que l’équipe de protection mise à sa disposition par l’Unité de protection nationale (UNP) a quitté les lieux. L’un de ses fils a également été blessé, mais a été immédiatement pris en charge par les secours.
La défenseuse des droits humains avait déjà dénoncé les menaces qui pesaient sur sa vie. En 2018, elle a dû quitter son domicile à Miramar, La Montañita, en raison des menaces proférées par les derniers groupes armés organisés (GAOR) pour les avoir accusés devant la CPDH de violer les droits humains dans la région. Cette situation de déplacement a également entraîné son inscription au Registre unique des victimes (RUV) du gouvernement colombien. La défenseuse s’est réinstallé avec son mari et ses fils dans la ville de Florencia, où elle a été assassinée.
En septembre 2023, en raison de la persistance des menaces à son encontre, l’Unité nationale de protection (UNP) lui a accordé un régime de protection pour une durée de 12 mois, comprenant un véhicule, deux gardes, ainsi qu’un dispositif de communication et un gilet pare-balles. Dans la décision, l’UNP indiquait que la défenseuse avait déjà signalé les menaces qu’elle avait reçues et que celles-ci faisaient l’objet d’une enquête du parquet général. Ceci, ajouté à son inscription au RUV, pour les menaces et le déplacement forcé, a justifié la décision de déclarer que la défenseuse était dans une situation de risque extraordinaire liée à son travail en tant que leader sociale, pour lequel les mesures de protection ont été accordées et mises en place.
Actuellement, les proches de la défenseuse des droits humains indiquent qu’ils se trouvent dans une situation à haut risque, ayant été témoins de l’assassinat et continuant à vivre dans la maison où l’événement a eu lieu, ils craignent maintenant des représailles. Le mari et les fils de la défenseuse des droits humains ont demandé à l’UNP que les mesures de protection leur soient réattribuées.
Front Line Defenders condamne l’assassinat de la défenseuse des droits humains Ludivia Galindez, et exprime son inquiétude face aux actes d’agression à l’encontre des défenseuses, car ils sont liés à leurs activités légitimes pour la défense des droits humains, en particulier en présence de groupes armés criminels. Front Line Defenders exprime également son inquiétude face aux attaques récurrentes contre les défenseur⸱ses des droits humains qui bénéficient des mesures de protection accordées par les autorités.
Front Line Defenders exhorte les autorités colombiennes à :
- Condamner publiquement l’assassinat de la défenseuse des droits humains Ludivia Galindez ;
- Ouvrir une enquête immédiate, approfondie et impartiale sur l’assassinat de Ludivia Galindez, afin d’identifier les responsables, de les traduire devant un tribunal compétent et impartial et d’appliquer les sanctions prévues par la loi colombienne ;
- Mettre immédiatement en place des mesures de protection et de soutien en faveur de la famille de Ludivia Galindez ;
- Prendre des mesures pour mettre fin aux attaques contre les défenseur⸱ses des droits humains en Colombie, afin qu’ils puissent poursuivre leurs activités en faveur des droits humains sans crainte de représailles, conformément aux obligations internationales du pays en matière de droits humains.