Roy Barbosa, journaliste et DDH, harcelé⸱e lors d'une manifestation devant le tribunal régional de première instance de Malolos
Le 3 septembre 2024, Roy Barbosa aurait été harcelé⸱e et menacé⸱e par un individu prétendant être un « vlogger » alors qu'iel couvrait une action de protestation devant le tribunal régional de première instance de Malolos (Branch 12), province de Bulacan.
Roy Barbosa, défenseur⸱se des droits humains (DDH) et rédacteurice en chef de Manila Today, un média alternatif qui se concentre sur les questions touchant les secteurs marginalisés de la région de la capitale nationale des Philippines. Roy Barbosa a commencé sa carrière en tant que journaliste à l’université et, en 2020, iel est devenu⸱e coordinateurice régional de la College Editors Guild of the Philippines (CEGP) pour la région de la capitale nationale. Pendant la pandémie de COVID-19, Roy Barbosa a joué un rôle clé dans la reconstruction et le renforcement des publications sur le campus. Iel contribue à Manila Today depuis 2019 et y travaille à temps plein depuis 2020, utilisant cette plateforme pour faire des reportages sur les jeunes, les femmes, les travailleurs et d'autres groupes sous-représentés. Son engagement dans le journalisme l’a conduit⸱e dans des communautés isolées et éloignées, où iel relate amplement les histoires et les luttes des secteurs marginalisés.
Le 3 septembre 2024, Roy Barbosa aurait été harcelé⸱e et menacé⸱e par un individu prétendant être un « vlogger » alors qu'iel couvrait une action de protestation devant le tribunal régional de première instance de Malolos (Branch 12), province de Bulacan.
Roy Barbosa est défenseur⸱se des droits humains (DDH) et rédacteurice en chef de Manila Today, un média alternatif qui se concentre sur les questions touchant les secteurs marginalisées de la région de la capitale nationale des Philippines. Roy Barbosa a commencé sa carrière en tant que journaliste universitaire et, en 2020, iel est devenu⸱e coordinateurice régional de la College Editors Guild of the Philippines (CEGP) pour la région de la capitale nationale. Pendant la pandémie de COVID-19, Roy Barbosa a joué un rôle clé dans la reconstruction et le renforcement des publications sur le campus. Iel contribue à Manila Today depuis 2019 et y travaille à temps plein depuis 2020, utilisant cette plateforme pour faire des reportages sur les jeunes, les femmes, les travailleurs et d'autres groupes sous-représentés. Son engagement dans le journalisme l’a conduit dans des communautés isolées et éloignées, où iel relate amplement les histoires et les luttes des secteurs marginalisées.
Le 3 septembre 2024, alors qu'iel couvrait la manifestation devant le tribunal régional de première instance de Malolos (Branch 12), Roy Barbosa a été pris⸱e à partie par un individu se présentant comme un "vlogger" mais qui a refusé de s'identifier. Ce dernier a craché sur Roy Barbosa et lui a crié dessus en proférant des paroles discriminatoires relatives à son identité non binaire. La personne a menacé d'intenter une action en justice si Roy Barbosa ne supprimait pas les images qu’iel venait de filmer. Roy Barbosa a été escorté⸱e à l’écart du tribunal par ses collègues. Cependant, le même individu, accompagné de cinq policiers, a intercepté les collègues de Roy Barbosa et les aurait menacés de poursuites judiciaires s'ils ne révélaient pas le lieu où se trouvait Roy Barbosa.
Le même jour, Roy Barbosa a publié un rapport détaillant le harcèlement dont iel a été victime. Peu après, iel a reçu un message de menaces via Facebook provenant d'un compte anonyme qui révélait le nom complet de Roy Barbosa et qui l’étiquetait de rouge -(red-tagging) une tactique de diffamation utilisée contre les défenseur⸱ses des droits humains - l’accusant d'appartenir à la Nouvelle Armée du Peuple.
La manifestation couverte par Roy Barbosa s'est déroulée à l’occasion du dépôt d'une motion visant à rejeter les accusations portées contre des défenseurs du droit du travail Ed Cubelo et Rodrigo Esparago accusés en vertu de la loi anti-terroriste. Le tribunal régional de première instance de Malolos a finalement rendu un non-lieu, déclarant qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour poursuivre l'affaire.
Ce n'est pas la première fois que Roy Barbosa est intimidé⸱e et harcelé⸱e dans le cadre de ses reportages sur l’affaire d’Ed Cubelo et Rodrigo Esparago. Le 11 juillet 2024, Roy Barbosa a reçu un message d'un expéditeur inconnu l'avertissant de ne pas soutenir le Parti communiste des Philippines - Nouvelle armée du peuple (CPP-NPA), ni des victimes récentes impliquées dans des affaires liées à la loi antiterroriste. Le message contenait également des menaces implicites, suggérant que d'autres actions en justice pourraient être entreprises contre d'autres personnes, y compris Roy Barbosa.
Front Line Defenders condamne fermement le harcèlement et l'intimidation à l'encontre de Roy Barbosa et s'inquiète d'une tentative plus large qui cible et intimide les défenseur⸱ses des droits humains, les journalistes et les activistes, mettant leur vie en danger et contribuant à un climat de peur et de menaces.
Front Line Defenders exhorte les autorités Philippines concernées à :
- Assurer la sécurité et la protection de Roy Barbosa et enquêter immédiatement sur le harcèlement et les menaces dont iel a fait l'objet, y compris sur le rôle de la police dans l'incident, et demander des comptes aux responsables.
- Renforcer la protection des défenseur⸱ses des droits humains non binaires et LGBTQ+, en veillant à ce qu'iels ne fassent pas l'objet de discriminations ou de violences fondées sur leur identité.
- Assurer la sécurité et la protection des défenseur⸱ses des droits humains qui travaillent sur des questions touchant les communautés marginalisées, afin qu'ils puissent poursuivre leur travail sans crainte de représailles, de harcèlement ou de persécution judiciaires.
- Garantir que tous les défenseur⸱ses des droits humains aux Philippines puissent mener leurs activités légitimes dans le domaine des droits humains sans craindre de représailles.