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Des défenseur-ses des droits humains autochtones de Nahuatzen criminalisés

Statut: 
Criminalisés
À propos de la situation

Dans la matinée du 23 octobre 2019, après avoir passé près d'un an en détention provisoire, les défenseurs des droits humains José Antonio Arreola et José Luis Jiménez ont été reconnus coupables de "sabotage". Selon les organisations de la société civile, cette peine serait un acte de représailles contre leur travail pour la défense de leur communauté autochtone, car il n'y a pas de preuves tangibles qu'ils aient commis les crimes dont ils sont accusés.

À prpos du Consejo Ciudadano Indígena de Nahuatzén

Consejo Ciudadano Indígena de NahuatzenLe Consejo Ciudadano Indígena de Nahuatzén (Conseil citoyen indigène de Nahuatzen) est un gouvernement communautaire de style démocratie directe, dans l’État de Michoacán ; il a entamé un processus d’obtention du statut autonome pour la communauté autochtone en 2015 et il œuvre pour la défense des droits de la population indigène de Nahuatzen.

24 Octobre 2019
Des défenseur-ses des droits humains autochtones de Nahuatzen criminalisés

Dans la matinée du 23 octobre 2019, après avoir passé près d'un an en détention provisoire, les défenseurs des droits humains José Antonio Arreola et José Luis Jiménez ont été reconnus coupables de "sabotage". Selon les organisations de la société civile, cette peine serait un acte de représailles contre leur travail pour la défense de leur communauté autochtone, car il n'y a pas de preuves tangibles qu'ils aient commis les crimes dont ils sont accusés.

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José Antonio Arreola et José Luis Jiménez sont défenseurs des droits de la population autochtone Purépecha et sont membres du Consejo Ciudadano Indígena de Nahuatzen. Le Concejo Ciudadano Indígena est un gouvernement communautaire de style démocratie directe, dans l’État de Michoacán ; il a entamé un processus d’obtention du statut autonome pour la communauté autochtone en 2015 et il œuvre pour la défense des droits de la population indigène de Nahuatzen. José Antonio Arreola et José Luis Jiménez font partie du Conseil citoyen autochtone, reconnu en 2017 comme une autorité autochtone par le tribunal électoral de l'État de Michoacán et le gouvernement fédéral du Mexique. Par ailleurs, José Gerardo Talavera, qui soutient le conseil en lui louant un espace pour exercer ses fonctions, a également été condamné à une peine de prison pour le même motif.

José Antonio Arreola, José Luis Jiménez et José Gerardo Talavera ont été arrêtés et emprisonnés les 11, 12 et 14 novembre, après avoir été expulsés des bureaux de la Direction du développement national (DIF). Ils sont accusés d'avoir volé un véhicule et d'autres objets se trouvant dans les bureaux quelques jours auparavant. Près d'un an après leur arrestation et après un processus marqué par des incohérences, y compris des preuves non corroborées et des déclarations de témoins qui contredisent les faits, le 23 octobre 2019, le juge du Centro de Reinserción Social (Centre de réinsertion sociale), Eduardo Ruiz, d'Uruapan, État du Michoacán, a jugé que les défenseur-ses se sont rendus coupables du crime de "sabotage".

Front Line Defenders condamne la criminalisation des défenseurs des droits humains José Antonio Arreola, José Luis Jiménez et José Gerardo Talavera. Elle estime que leur condamnation est un acte de représailles contre leur travail et celui du Conseil citoyen autochtone de Nahuatzén, dans la lutte pour l’autodétermination de la communauté de Nahuatzén.