Le défenseur des droits humains Julio Gómez Lucas placé en détention
Le 3 février 2020, le défenseur des droits des populations autochtones Julio Gómez Lucas a été assigné à résidence par le juge Alberto Calmo, du tribunal de première instance spécialisé dans les crimes liés à la drogue et à l'environnement de la municipalité de Santa Eulalia, département de Huehuetenango.
Le 26 janvier 2020, le défenseur des droits des peuples autochtones Julio Gómez Lucas a été arrêté par la police dans la municipalité de Chiantla, département de Huehuetenango. Il est accusé d'incitation à commettre des crimes, de participation à des manifestations et des rassemblements illégaux, de rassemblements illégaux de personnes armées, d'agression et de tentative de meurtre.
Julio Gómez Lucas est défenseur des droits humains, chef de la communauté Maya Chuj de San Mateo Ixtatán, et membre de Resistencia Pacífica de la Microregión de Ixquisis (Résistance pacifique de la Microrégion d'Ixquisis), un mouvement communautaire de défense des droits humains qui a été formé en réponse aux graves violations des droits commises au nom du développement économique du Guatemala. Resistencia Pacífica de la Microregión de Ixquisis est lauréat régional du Prix Front Line Defenders 2018 pour les défenseur-ses des droits humains en danger.
Le 3 février 2020, le défenseur des droits des populations autochtones Julio Gómez Lucas a été assigné à résidence par le juge Alberto Calmo, du tribunal de première instance spécialisé dans les crimes liés à la drogue et à l'environnement de la municipalité de Santa Eulalia, département de Huehuetenango.
Le défenseur est accusé d'incitation à commettre des crimes, de rassemblements illégaux et de manifestation et association illégales. Julio Gomez Lucas a également été accusé de tentative de meurtre, sans aucune raison. Les conditions de l'assignation à résidence du défenseur comprennent la présentation devant le parquet une fois par mois pour signer un registre, une garantie financière de cinq mille quetzals guatémaltèques (équivalent à près de 600 euros) et une interdiction de quitter le pays jusqu'à ce que l'affaire soit jugée. Il est assigné à résidence jusqu'à l'audience, dont la date n'a toujours pas été fixée.
Julio Gomez Lucas a été arrêté le 26 janvier 2020 par la police de Chiantla, département de Huehuetenango, en vertu d'une fausse demande d'arrestation et sans mandat d'arrêt. Le défenseur a ensuite été transféré dans un bureau local de la Division des enquêtes criminelles spécialisées où un juge l'a informé qu'un mandat d'arrêt avait été émis contre lui le 19 juin 2018.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par l'assignation à résidence imposée au défenseur des droits humains Julio Gómez Lucas, ainsi que par les les accusations portées contre lui, qui, selon Front Line Defenders, sont dues à ses activités pacifiques et légitimes en faveur des droits des populations autochtones.
Le 26 janvier 2020, le défenseur des droits des peuples autochtones Julio Gómez Lucas a été arrêté par la police dans la municipalité de Chiantla, département de Huehuetenango. Il est accusé d'incitation à commettre des crimes, de participation à des manifestations et des rassemblements illégaux, de rassemblements illégaux de personnes armées, d'agression et de tentative de meurtre.
Julio Gómez Lucas est défenseur des droits humains, chef de la communauté Maya Chuj de San Mateo Ixtatán, et membre de Resistencia Pacífica de la Microregión de Ixquisis (Résistance pacifique de la Microrégion d'Ixquisis), un mouvement communautaire de défense des droits humains qui a été formé en réponse aux graves violations des droits commises au nom du développement économique du Guatemala. Resistencia Pacífica de la Microregión de Ixquisis est lauréat régional du Prix Front Line Defenders 2018 pour les défenseur-ses des droits humains en danger.
Dans l'après-midi du 26 janvier 2020, des agents de la Division des enquêtes criminelles spécialisées (DEIC) de la police nationale ont arrêté Julio Gómez Lucas près de l'entrée de la municipalité de Chiantla, dans le département de Huehuetenango. La police a suivi le camion du défenseur des droits humains avant de le forcer à s'arrêter. Ils ont déclaré avoir entendu des coups de feu dans la région et vouloir fouiller son véhicule. Il a ensuite été placé en détention et transféré dans un bureau local de la DEIC, sans présentation d'un mandat d'arrêt. Cela s'est produit au lendemain d'une visite du président Alejandro Giammattei dans la municipalité de San Mateo Ixtatán pour annoncer la création d'un siège du ministère public et d'un tribunal en territoire autochtone où la présence de l'État n'est pas la bienvenue. Le président était également là pour manifester son soutien au soi-disant "Accord de paix et de développement de San Mateo Ixtatan".
Dans la soirée du 26 janvier, Julio Gómez Lucas a été traduit devant un juge de Chiantla, qui l'a informé qu'un mandat d'arrêt avait été lancé contre lui le 19 juin 2018 par Alberto Calmo Ramírez, juge du tribunal de première instance spécialisé sur les questions liées à la drogue et aux délits environnementaux dans la municipalité de Santa Eulalia, département de Huehuetenango.
Vers 4 heures du matin, Julio Gómez Lucas a été transféré au Centre d'administration de la justice (CAJ) de Santa Eulalia. Le 27 janvier, le défenseur a été transféré dans la prison locale de la ville de Huehuetenango.
Julio Gómez Lucas a déjà fait l'objet d'attaques en raison de ses activités pacifiques en faveur des droits humains. En février 2019, lui et six membres de sa famille ont été enlevés et torturés par des résidents de la communauté autochtone voisine de Tz’ununkab, en représailles de son opposition à un projet hydroélectrique local. Front Line Defenders a déjà dénoncé l'escalade des attaques contre les membres de Resistencia Pacífica de la Microregión de Ixquisis, qui ont fait l'objet de meurtres, menaces, campagnes de diffamation et d'une attaque armée de la police nationale.
Front Line Defenders est préoccupée par la détention et les accusations portées contre Julio Gómez Lucas, qui semblent être un acte de représailles pour ses activités pacifiques en faveur des droits des populations autochtones. Front Line Defenders condamne en outre la violence policière, les menaces et les meurtres des membres de Resistencia Pacífica de la Microregión de Ixquisis, et réitère ses appels aux autorités locales et nationales pour qu'elles fournissent aux défenseur-ses des droits humains une protection adéquate et garantissent leur intégrité physique et psychologique, en particulier compte tenu de la recrudescence de la violence dans la région.