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Le défenseur des droits humains Hopewell Chin’ono arrêté et accusé

Statut: 
Abandon des charges
À propos de la situation

Le 6 décembre 2021, le tribunal de Harare a déclaré nulles les accusations portées contre le défenseur des droits humains et journaliste Hopewell Chin’ono

Le 15 décembre 2020, un juge de la Haute Cour de Harare a annulé la décision du magistrat Ngoni Nduna, qui avait interdit à l'avocate en droits humains Beatrice Mtetwa de représenter le défenseur des droits humains et journaliste Hopewell Chin'ono, le 18 août 2020, devant le tribunal de première instance de Harare.

Le 2 septembre 2020, le défenseur des droits humains Hopewell Chin'ono a été libéré sous caution par la Haute Cour de Harare et a pu quitter la prison de Chikurubi, où il était détenu depuis le 7 août, suite à son arrestation le 20 juillet. Il est accusé d'incitation à commettre des violences publiques.

Le 20 juillet 2020, le défenseur des droits humains et journaliste Hopewell Chin’ono a été arbitrairement arrêté à son domicile à Harare et accusé d’"incitation à commettre des violences publiques". Il est toujours détenu dans la prison centrale d'Harare.

À propos de Hopewell Chin'ono

Hopewell Chin'onoHopewell Chin'ono est journaliste d'investigation et défenseur des droits humains. Son travail consiste principalement à enquêter et dénoncer la corruption et la mauvaise gestion de la crise économique au Zimbabwe. En juin 2020, le défenseur a révélé un cas de corruption présumée impliquant l'ancien ministère de la Santé, qui aurait attribué des contrats à des sociétés pharmaceutiques vendant des fournitures médicales contre le COVID-19 à des prix gonflés.

9 Décembre 2021
Abandon des charges contre le défenseur des droits humains et journaliste Hopewell Chin’ono

Le 6 décembre 2021, le tribunal de Harare a déclaré nulles les accusations portées contre le défenseur des droits humains et journaliste Hopewell Chin’ono. Le défenseur était poursuivi pour « incitation à la violence publique » en lien avec des messages qu’il a publiés sur les réseaux sociaux et dans lesquels il appelait les citoyens à participer aux manifestations contre la corruption qui ont lieu le 31 juillet 2021 dans tout le pays.

Hopewell Chin'ono est journaliste d'investigation et défenseur des droits humains. Son travail consiste principalement à enquêter et dénoncer la corruption et la mauvaise gestion de la crise économique au Zimbabwe. En juin 2020, le défenseur a dénoncé un cas de corruption présumée impliquant l’ancien ministère de la Santé qui aurait accordé des contrats à des sociétés pharmaceutiques vendant des fournitures médicales à des prix gonflés dans le cadre de la pandémie de COVID-19.

Front Line Defenders salue l’annulation des accusations portées contre le défenseur des droits humains et journaliste Hopewell Chino’ono, car il semble qu’il ait été pris pour cible uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. Front Line Defenders encourage les autorités à poursuivre leurs efforts pour garantir la protection des droits de tous ses citoyens.

21 Décembre 2020
La Haute Cour annule la décision d'empêcher l'avocate en droits humains Beatrice Mtetwa de représenter Hopewell Chin'ono

Le 15 décembre 2020, un juge de la Haute Cour de Harare a annulé la décision du magistrat Ngoni Nduna, qui avait interdit à l'avocate en droits humains Beatrice Mtetwa de représenter le défenseur des droits humains et journaliste Hopewell Chin'ono, le 18 août 2020, devant le tribunal de première instance de Harare. La participation du juge Ngoni Nduna au procès de Hopewell Chi'ono a également été suspendue. Le défenseur est accusé d '«incitation à la violence publique» pour des messages qu'il a publiés sur les réseaux sociaux qui appelaient les citoyens à participer aux manifestations anti-corruption qui ont eu lieu le 31 juillet dans tout le pays.

5 Septembre 2020
Libération sous caution du défenseur des droits humains Hopewell Chin'ono

Le 2 septembre 2020, le défenseur des droits humains Hopewell Chin'ono a été libéré sous caution par la Haute Cour de Harare et a pu quitter la prison de Chikurubi, où il était détenu depuis le 7 août, suite à son arrestation le 20 juillet. Il est accusé d'incitation à commettre des violences publiques.

Hopewell Chin'ono est journaliste d'investigation et défenseur des droits humains. Son travail consiste principalement à enquêter et dénoncer la corruption et la mauvaise gestion de la crise économique au Zimbabwe. En juin 2020, le défenseur a révélé un cas de corruption présumée impliquant l'ancien ministère de la Santé, qui aurait attribué des contrats à des sociétés pharmaceutiques vendant des fournitures médicales contre le COVID-19 à des prix gonflés.

Le 20 juillet 2020, Hopewell Chin'ono a été arbitrairement arrêté par des policiers, placé en détention à la maison d'arrêt de Harare et inculpé d'«incitation à commettre des violences publiques». Les accusations portées contre le défenseur des droits humains sont liées à des messages qu'il a publiés sur les réseaux sociaux, appelant les citoyens à participer aux manifestations contre la corruption qui ont eu lieu le 31 juillet dans tout le pays. Les autorités et l'enquêteur chargé de l'affaire ont affirmé que les messages incitaient les gens à participer à des rassemblements qui favoriseraient une rupture de la paix et que le but de ces manifestations était de renverser le gouvernement du Zimbabwe. Cependant, l'objectif des manifestations était de dénoncer la corruption, la mauvaise gestion de la crise économique et l'absence de réformes par le gouvernement.

Le 7 août, Hopewell Chin'ono avait été transféré dans la prison de Chikurubi, une prison de sécurité maximale à Harare.

Depuis le 30 août, le défenseur des droits humains se sent malade et bien qu'il présente des symptômes correspondant au COVID-19, il n'a pas été isolé des autres prisonniers. Le 2 septembre 2020, les autorités policières auraient dit à Hopewell Chin'ono qu'il verrait un médecin privé, mais en fait elles l'ont conduit devant la Haute Cour de Harare, bien que le médecin du défenseur ait précisé qu'il ne devait pas se présenter au tribunal dans son état.

La demande de mise en liberté provisoire du défenseur des droits humains a été rejetée à trois reprises avant que son avocat ne fasse appel devant la Haute Cour de Harare. Le 2 septembre 2020, Hopewell Chin'ono a été libéré sous caution, mais sous conditions, notamment l'interdiction de publier sur son compte Twitter ou de créer tout autre compte Twitter pour inciter à la tenue de grandes manifestations. Le défenseur des droits humains a également été tenu de remettre son passeport et les titres de propriété d'une propriété qu'il possède, de résider à son adresse donnée et de se présenter au poste de police des Highlands tous les lundis et vendredis.

Hopewell Chin'ono doit comparaître devant la cour le 14 septembre 2020 pour l'audience relative à la détention préventive, et il sera informé de la date du procès à ce moment-là.

Si Front Line Defenders salue la libération sous caution de Hopewell Chin'ono, elle reste préoccupée par les accusations portées contre lui, qui semblent uniquement motivées par son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. Front Line Defenders exhorte les autorités du Zimbabwe à abandonner toutes les charges portées contre Hopewell Chin'ono, à cesser toute forme d'acharnement judiciaire et à garantir qu'en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains dans le pays puissent mener à bien leur travail légitime, sans craindre ni restrictions ni représailles.

 

10 Août 2020
Le défenseur des droits humains Hopewell Chin’ono arrêté et accusé

Le 20 juillet 2020, le défenseur des droits humains et journaliste Hopewell Chin’ono a été arbitrairement arrêté à son domicile à Harare et accusé d’"incitation à commettre des violences publiques". Il est toujours détenu dans la prison centrale d'Harare.

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Hopewell Chin’ono est journaliste d'investigation et défenseur des droits humains. Son travail consiste principalement à enquêter et dénoncer la corruption et la mauvaise gestion de la crise économique au Zimbabwe. En juin 2020, le défenseur a révélé un cas de corruption présumée impliquant l'ancien ministère de la Santé, qui aurait attribué des contrats à des sociétés pharmaceutiques vendant des fournitures médicales contre le COVID-19 à des prix gonflés.

Le 20 juillet 2020, des policiers sont entrés de force dans le domicile du défenseur et l'ont arrêté, alors qu'ils ne possédaient pas de mandat d'arrêt contre lui. Hopewell Chin’ono a été placé en garde à vue au poste de police central de Harare et accusé d'"incitation à commettre des violences publiques", et sa demande de mise en liberté provisoire a été rejetée le 24 juillet 2020. Son audience devant la Haute Cour de Harare était initialement prévue pour le 7 août, mais elle a été reportée au 12 août.

Les accusations portées contre Hopewell Chin’ono sont liées aux messages qu’il a publiés sur les réseaux sociaux, appelant les citoyens à participer aux manifestations contre la corruption qui ont eu lieu le 31 juillet dans tout le pays. Les autorités et l'enquêteur chargé de l'affaire ont affirmé que les messages incitaient les gens à participer à des rassemblements qui favoriseraient une rupture de la paix et que le but de ces manifestations était de renverser le gouvernement du Zimbabwe. Le but des manifestations était cependant de dénoncer la corruption, la mauvaise gestion de la crise économique et le manque de réformes du gouvernement.

Le défenseur pense avoir été pris pour cible en représailles à son enquête et ses reportages sur une affaire de corruption présumée au sein du gouvernement, impliquant des fournitures médicales contre le COVID-19 en juin 2020. Le ministre a été démis de ses fonctions et arrêté suite à ce scandale.

Front Line Defenders est vivement préoccupée par la détention arbitraire de Hopewell Chin’ono et par les charges retenues contre lui, car il semble qu’il soit visé uniquement à cause de ses activités pacifiques et légitimes en faveur des droits humains.

Front Line Defenders est également préoccupée par la répression des manifestations pacifiques contre la corruption et la répression des défenseurs des droits humains au Zimbabwe, par le biais d'arrestations et de détentions arbitraires, d'accusations fabriquées de toutes pièces et d'enlèvements présumés. Front Line Defenders condamne les violations des droits humains incessantes et considère qu'elles font partie d'un effort visant à réprimer les voix dissidentes, en particulier les défenseurs des droits humains critiquant le gouvernement, la corruption répandue, la crise économique et le manque de réformes au Zimbabwe.