Le défenseur des droits humains et journaliste Sajid Hussain retrouvé mort en Suède
Le 23 avril 2020, le corps du défenseur des droits humains et journaliste disparu Sajid Hussain a été retrouvé dans une rivière à Uppsala, en Suède. Sajid Hussain, journaliste pakistanais et militant des droits des Baloutches, s'était réfugié en Suède après avoir été contraint de quitter le Pakistan en 2012 en raison de menaces de mort. Le défenseur des droits humains avait disparu le 2 mars 2020, après avoir été vu pour la dernière fois à bord d'un train allant de Stockholm à Uppsala. Son corps a été retrouvé deux mois plus tard.
Sajid Hussain était le rédacteur en chef du site d'information Balochistan Times et il critiquait ouvertement les violations des droits humains commises par l'État pakistanais, en particulier l'armée, contre la communauté baloutche au Pakistan. Pendant plusieurs années, il a travaillé comme journaliste au Pakistan, traitant des questions de corruption et de violations des droits humains. En 2012, le défenseur des droits humains avait été contraint de quitter le Pakistan en raison de menaces graves contre sa vie. Il était arrivé en Suède en 2017 et avait reçu l'asile politique en 2019. Bien qu'il ait été contraint de quitter le Pakistan, Sajid Hussain poursuivait son travail pacifique en faveur des droits humains et son plaidoyer en exil. Il a lancé le Balochistan Times qui traitait du contexte des droits humains au Baloutchistan, y compris des abus, des détentions et des disparitions forcées par l'armée pakistanaise dans cette région en proie aux troubles. Au moment de sa disparition, Sajid devait commencer un programme de maîtrise à l'université d'Uppsala, et sa femme et ses deux jeunes enfants de neuf et cinq ans devaient le rejoindre en Suède cette année.
Le 23 avril 2020, le corps du défenseur des droits humains et journaliste disparu Sajid Hussain a été retrouvé dans une rivière à Uppsala, en Suède. Sajid Hussain, journaliste pakistanais et militant des droits des Baloutches, s'était réfugié en Suède après avoir été contraint de quitter le Pakistan en 2012 en raison de menaces de mort. Le défenseur des droits humains avait disparu le 2 mars 2020, après avoir été vu pour la dernière fois à bord d'un train allant de Stockholm à Uppsala. Son corps a été retrouvé deux mois plus tard.
Sajid Hussain était le rédacteur en chef du site d'information Balochistan Times et il critiquait ouvertement les violations des droits humains commises par l'État pakistanais, en particulier l'armée, contre la communauté baloutche au Pakistan. Pendant plusieurs années, il a travaillé comme journaliste au Pakistan, traitant des questions de corruption et de violations des droits humains. En 2012, le défenseur des droits humains avait été contraint de quitter le Pakistan en raison de menaces graves contre sa vie. Il était arrivé en Suède en 2017 et avait reçu l'asile politique en 2019. Bien qu'il ait été contraint de quitter le Pakistan, Sajid Hussain poursuivait son travail pacifique en faveur des droits humains et son plaidoyer en exil. Il a lancé le Balochistan Times qui traitait du contexte des droits humains au Baloutchistan, y compris des abus, des détentions et des disparitions forcées par l'armée pakistanaise dans cette région en proie aux troubles. Au moment de sa disparition, Sajid devait commencer un programme de maîtrise à l'université d'Uppsala, et sa femme et ses deux jeunes enfants de neuf et cinq ans devaient le rejoindre en Suède cette année.
Le 2 mars 2020 vers 11 heures, Sajid Hussain est monté à bord d'un train de Stockholm à destination d'Uppsala. Lorsqu'il n'a pas répondu à son téléphone ni répondu aux messages le lendemain, un ami a alerté la police suédoise de sa disparition et une enquête a été ouverte un jour plus tard, le 4 mars 2020. La famille et les collègues du défenseur des droits humains avaient exprimé leur inquiétude et leur frustration face au rythme de l'enquête, qui, selon eux, n'a véritablement commencé que vers le 28 mars 2020, près d'un mois après sa disparition. Suite à la découverte de son corps, dans une rivière d'Uppsala le 23 avril 2020, il est urgent de mener une enquête rapide et efficace sur sa mort, qui tienne compte de son travail de défenseur des droits humains et des antécédents de menaces et d'attaques.
Le Pakistan est l'un des pays les plus dangereux au monde pour la liberté de la presse et les journalistes, se classant au 142e rang sur 180 pays selon le Classement mondial 2019 de la liberté de la presse établi par RSF. Les menaces, l'intimidation et le harcèlement contre les défenseur-ses des droits humains par les autorités pakistanaises ne se limitent malheureusement pas à ceux qui vivent à l'intérieur de leurs frontières. Des journalistes et des défenseurs des droits humains en exil subissent des intimidations directes ainsi que des menaces contre leur famille au Pakistan. Compte tenu de ce contexte et des tentatives antérieures faites par les autorités pakistanaises pour faire taire Sajid Hussain, les autorités suédoises doivent sérieusement envisager la possibilité qu'il ait fait l'objet d'une disparition forcée et qu'il ait été tué à cause de son travail journalistique au Pakistan.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la violence et la répression incessante contre les défenseur-ses des droits humains et les journalistes au Pakistan. Front Line Defenders exhorte les autorités pakistanaises à cesser toute forme de harcèlement, de violence et d'intimidation à l'encontre des journalistes et des défenseur-ses des droits humains vivant à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières, et à assurer immédiatement la protection et la sécurité de la famille de Sajid Hussain qui vit toujours au Pakistan. Elle appelle également les autorités suédoises à tenir compte, dans le cadre de l'enquête sur la mort de Sajid Hussain, des antécédents de menaces contre Sajid Hussain ainsi que des précédentes attaques perpétrées par le Pakistan contre des journalistes et des défenseur-ses des droits humains en exil.