Détention du défenseur des droits humains Ahmed Ghram
Le 28 janvier 2021, le tribunal correctionnel de Tunis a acquitté le défenseur des droits humains Ahmed Ghram.
Le 17 janvier 2021, la police tunisienne a fait une descente au domicile du défenseur des droits humains Ahmed Ghram et l'a arrêté. Ahmed Ghram est accusé d'"incitation à la désobéissance civile", pour plusieurs de ses publications sur Facebook, dont une qu'il a partagée le jour même de sa détention.
Ahmed Ghram est un défenseur des droits humains tunisien ; il est membre de la Ligue tunisienne des droits humains. Il est également blogueur et se concentre sur la promotion des droits des jeunes et la participation citoyenne à Tunis.
Le 28 janvier 2021, le tribunal correctionnel de Tunis a acquitté le défenseur des droits humains Ahmed Ghram. Il avait été arrêté le 17 janvier par la police tunisienne après une perquisition de son domicile. Le défenseur était accusé d'"incitation à la désobéissance civile" pour plusieurs messages postés sur Facebook.
Le 17 janvier 2021, la police tunisienne a fait une descente au domicile du défenseur des droits humains Ahmed Ghram et l'a arrêté. Ahmed Ghram est accusé d'"incitation à la désobéissance civile", pour plusieurs de ses publications sur Facebook, dont une qu'il a partagée le jour même de sa détention.
Ahmed Ghram est un défenseur des droits humains tunisien ; il est membre de la Ligue tunisienne des droits humains. Il est également blogueur et se concentre sur la promotion des droits des jeunes et la participation citoyenne à Tunis.
Le 17 janvier 2021, plusieurs agents de la police tunisienne ont fait une descente au domicile du défenseur des droits humains Ahmed Ghram et l'ont arrêté. Selon son avocat, aucun mandat d'arrêt n'a été présenté pendant le raid, mais un mandat a été émis après son arrestation. Ahmed Ghram a été victime d'une arrestation violente et insulté verbalement par les policiers qui l'ont arrêté. Pendant la perquisition, les policiers ont saisi son ordinateur portable et son téléphone portable. Ahmed Ghram a été conduit dans un poste de police local de Tunis où il a été interrogé en l'absence de son avocat. Le procureur de la République l'a accusé de "désobéissance" à propos d'un message sur Facebook qu'il a partagé qui critiquait la détention arbitraire de plusieurs manifestants pacifiques et qui appelait les autorités tunisiennes à les libérer. Le procureur de la République a ordonné le maintien en détention du défenseur des droits humains jusqu'à sa prochaine audience, qui doit se tenir le 28 janvier 2021 devant le tribunal correctionnel de Tunis.
Le 18 janvier 2021, Ahmed Ghram a été transféré dans la prison civile de Mornag. Son avocat a indiqué qu'il pourra rencontrer son client le 22 janvier 2021 pour la première fois depuis l'arrestation. Le défenseur a des problèmes de santé mentale et ses médecins pensent que sa détention peut avoir un impact grave sur son bien être. Pendant sa détention, Ahmed Ghram a été autorisé à voir sa mère qui est médecin et qui a pu apporter une aide médicale à son fils en prison. Selon son avocat, la police tunisienne a violé la loi de procédure pénale et la Constitution tunisienne en arrêtant Ahmed Ghram. Le 22 janvier 2021, son avocat a adressé au procureur une demande de libération conditionnelle d'Ahmed Ghram.
Le défenseur des droits humains Ahmed Ghram est fréquemment harcelé par les autorités tunisiennes ; ses comptes de réseaux sociaux sont surveillés par la police et il est fréquemment confronté à des attaques numériques.
L'arrestation d'Ahmed Ghram s'inscrit dans le cadre d'une répression plus large contre les défenseur-ses des droits humains tunisiens et les manifestants pacifiques depuis le début des manifestations contre la crise économique le 14 janvier 2021. Des manifestations pacifiques ont également eu lieu en décembre à Tunis contre le projet de loi 25/2015 qui confèrerait aux forces de sécurité une autorité supérieure et les exempterait de responsabilité pénale en cas de recours à la force. Cela a déclenché l'organisation de grandes manifestations qui ont été fortement réprimées par la police.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la détention du défenseur des droits humains Ahmed Ghram et par la répression plus large contre les défenseur-ses des droits humains et les manifestants pacifiques à Tunis. Front Line Defender pense que l'arrestation d'Ahmed Ghram est liée à ses activités pacifiques et légitimes en faveur des droits humains.