Un DDH sous le coup de quatre plaintes pour diffamation
Le 11 décembre 2019, le défenseur des droits humains Iñaki Rivera Beiras a reçu une quatrième plainte officielle de représentants des travailleurs pénitentiaires en réponse aux commentaires qu'il a faits à la télévision nationale en Espagne le 29 novembre 2018. Le défenseur des droits humains est constamment victime de harcèlement judiciaire et de dénonciations à cause de son travail qui met en évidence les mauvais traitements systémiques dans les prisons espagnoles.
Le Dr Iñaki Rivera Beiras est défenseur des droits humains et directeur de l'Observatoire du système pénal et des droits humains (OSPDH) et du Système d'enregistrement et de communication des violences institutionnelles (SIRECOVI). L'OSPDH cherche à soutenir et à défendre les droits des détenus et des victimes de violences institutionnelles par le biais de la recherche, de l'éducation et de l'observation de la culture du système de justice pénale. Par le biais de SIRECOVI, le défenseur des droits humains a permis aux victimes de mauvais traitements et de tortures de recenser et de rendre publics les abus dont elles ont été victimes.
Le 11 décembre 2019, le défenseur des droits humains Iñaki Rivera Beiras a reçu une quatrième plainte officielle de représentants des travailleurs pénitentiaires en réponse aux commentaires qu'il a faits à la télévision nationale en Espagne le 29 novembre 2018. Le défenseur des droits humains est constamment victime de harcèlement judiciaire et de dénonciations à cause de son travail qui met en évidence les mauvais traitements systémiques dans les prisons espagnoles.
Le Dr Iñaki Rivera Beiras est défenseur des droits humains et directeur de l'Observatoire du système pénal et des droits humains (OSPDH) et du Système d'enregistrement et de communication des violences institutionnelles (SIRECOVI). L'OSPDH cherche à soutenir et à défendre les droits des détenus et des victimes de violences institutionnelles par le biais de la recherche, de l'éducation et de l'observation de la culture du système de justice pénale. Par le biais de SIRECOVI, le défenseur des droits humains a permis aux victimes de mauvais traitements et de tortures de recenser et de rendre publics les abus dont elles ont été victimes.
Les plaintes contre Iñaki Rivera Beiras ont été déposées par quatre syndicats pénitentiaires : le Sindicato CCOO Comisiones Obreras en mars 2019 ; le Sindicato CSIF Central Sindical Independiente y de Funcionarios en septembre 2019 ; le Sindicato ACAIP Agrupación de los Cuerpos de la Administración de Instituciones Penitenciarias en octobre 2019, et enfin par un collectif de fonctionnaires pénitentiaires nommé Marea Blava en novembre 2019. Son procès s'ouvrira le 24 décembre 2019. Les plaignants cherchent à inculper le défenseur des droits humains pour "diffamation" en vertu des articles 205 et 206 du Code pénal espagnol, et il risque jusqu’à 2 ans de prison. Toutes les plaintes concernent un seul incident, la participation d'Iñaki Rivera Beiras à l'émission Tot es Mou diffusée sur la chaîne TV3 le 29 novembre 2018, au cours de laquelle il a dénoncé les mauvais traitements infligés aux détenus des prisons espagnoles. Iñaki Rivera Beiras est apparu aux côtés de la sœur d'une femme qui s'est suicidée à l'isolement dans une prison catalane, et il a dénoncé les conditions extrêmes de l'isolement et a parlé des plaintes portées contre l'Espagne par le Conseil de l'Europe et le Comité des Nations Unies contre la Torture.
En novembre 2019, après un événement public, Iñaki Rivera Beiras a reçu une plainte du directeur de la prison des Quatre Camins. Il a reçu plusieurs autres plaintes de ce type de la part des autorités pénitentiaires, ce qui , dans les faits, l'empêche d'entrer dans les prisons de Catalogne.
Ces événements représentent l'aboutissement d'un processus de 15 ans d'insultes et de harcèlement contre OSPDH. En 2004, l'Observatoire a dénoncé la torture de 26 détenus de la prison de Quatre Camins. Ce rapport a joué un rôle déterminant dans le jugement et la condamnation par la Cour suprême, en 2015, des responsables de prison impliqués dans ces crimes. Parmi les condamnés figuraient des représentants des syndicats pénitentiaires. Suite à ce rapport, Iñaki Rivera Beiras a reçu un certain nombre de menaces graves.
Après les plaintes déposées et à la suite d'une campagne internationale pour sa défense, Rivera s'est vu offrir une protection préventive par les Mossos d'Esquadra, la police autonome de Catalogne. La disposition préliminaire a été lancée par la police catalane afin de placer Iñaki Rivera Beiras sous la protection de l'État en cas d'aggravation de la situation.
Front Line Defenders estime que les accusations portées contre Iñaki Rivera Beiras sont directement liées à l'exercice de son droit à la liberté d'expression afin de défendre pacifiquement et légitimement les droits des détenus.