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La défenseuse des droits humains Shatha Odeh libérée après 11 mois de prison à condition de ne pas poursuivre son travail en faveur des droits humains

Statut: 
Libérée
À propos de la situation

Le 3 juin 2022, les services pénitentiaires israéliens (IPS) ont libéré la défenseuse des droits humains Shatha Odeh après 11 mois passés dans les prisons israéliennes depuis son arrestation le 7 juillet 2021.

Les audiences de la défenseuse des droits humains Shatha Odeh Abu Fannouneh, qui devaient avoir lieu les 17 et 20 janvier 2022 devant le tribunal militaire d’Ofer, ont été reportées. La raison de ces reports n’a été donnée ni aux avocats de la défenseuse ni à sa famille, mais cette dernière a appris par d’autres sources que c’était dû au fait que Shatha Odeh Abu Fannouneh a contracté la COVID et est en isolement. On ignore quel est l’état de santé de la défenseuse. Elle est actuellement détenue à la prison de Damoun à Haïfa, et sa prochaine audience aura lieu le 1er  février.

À propos de la FDDH

Shatha Odeh Abu Fannouneh est défenseuse des droits humains et directrice du Health Work Committee, une organisation qui œuvre pour fournir des services de santé aux Palestiniens dans les zones reculées de Cisjordanie. L’organisation se concentre sur de nombreuses questions, y compris la santé des femmes et des enfants.

4 Octobre 2022
La défenseuse des droits humains Shatha Odeh libérée après 11 mois de prison à condition de ne pas poursuivre son travail en faveur des droits humains

Le 3 juin 2022, les services pénitentiaires israéliens (IPS) ont libéré la défenseuse des droits humains Shatha Odeh après 11 mois passés dans les prisons israéliennes depuis son arrestation le 7 juillet 2021. Après avoir purgé les deux tiers de sa peine dans la prison de Damon près de Haïfa, en Israël, le tribunal militaire d’Ofer a approuvé une demande de libération anticipée déposée par l’avocate de la défenseuse. Le 18 août 2022, dans le cadre de la campagne évidente menée par les autorités israéliennes contre les organisations de la société civile palestinienne, les forces de sécurité israéliennes ont perquisitionné, confisqué les biens et fermé les bureaux de sept organisations de la société civile palestinienne, dont les Health Work Committees (HWC).

Shatha Odeh a été condamnée pour son travail en faveur des droits humains pour le HWC, qui a été désigné comme organisation illégale par le commandant militaire israélien le 22 janvier 2020. Le 12 mai 2022, la défenseuse des droits humains Shatha Odeh a été condamnée par le tribunal militaire d’Ofer à 16 mois d’emprisonnement et à une amende de 30 000 shekels israéliens (environ 8 985 €). La défenseuse n’est pas en mesure de reprendre son travail sur les questions de santé ni de travailler au sein du HWC.

Cela est dû au fait que le tribunal a décidé de suspendre une autre peine de 12 mois pour une période de 5 ans à compter du jour de sa libération à condition qu’elle ne reprenne pas son travail en faveur des droits humains. La défenseuse Juana Ruiz Sánchez, qui travaillait auparavant aux côtés de Shatha Odeh pour le HWC, a également fait face à cette situation. Le 8 février 2022, Juana Ruiz Sánchez a été libérée à condition de cesser son travail en faveur des droits humains pendant 5 ans.

19 Janvier 2022
Détérioration de la santé de la défenseuse des droits humains Shatha Odeh Abu Fannouneh

Les audiences de la défenseuse des droits humains Shatha Odeh Abu Fannouneh, qui devaient avoir lieu les 17 et 20 janvier 2022 devant le tribunal militaire d’Ofer, ont été reportées. La raison de ces reports n’a été donnée ni aux avocats de la défenseuse ni à sa famille, mais cette dernière a appris par d’autres sources que c’était dû au fait que Shatha Odeh Abu Fannouneh a contracté la COVID et est en isolement. On ignore quel est l’état de santé de la défenseuse. Elle est actuellement détenue à la prison de Damoun à Haïfa, et sa prochaine audience aura lieu le 1er  février.

Download the urgent appeal.

Shatha Odeh Abu Fannouneh est défenseuse des droits humains et directrice du Health Work Committee, une organisation qui œuvre pour fournir des services de santé aux Palestiniens dans les zones reculées de Cisjordanie. L’organisation se concentre sur de nombreuses questions, y compris la santé des femmes et des enfants.

La famille de Shatha Odeh Abu Fannouneh n’a pas été officiellement informée de la raison du report des audiences, mais selon certaines sources, elle a contracté le COVID-19 et elle est actuellement à l’isolement. Au cours des trois derniers mois, la famille Shatha Odeh Abu Fannouneh n’a pu la contacter par téléphone que deux fois, respectivement le 13 décembre 2021 et le 4 janvier 2022. Ils ne sont pas tenus au courant de son état de santé et de son bien-être, ce qui les inquiète beaucoup, car elle est plus âgée et souffre de problèmes de santé sous-jacents, notamment d’hypertension, d’hyperlipidémie, de diabète sucré et du syndrome du côlon irritable. Ils doivent se fier aux articles publiés sur Facebook par des avocats qui visitent la prison pour avoir des informations sur le bien-être général de la défenseuse. Les autorités de la prison israélienne ont refusé de fournir à Shatha Odeh Abu Fannouneh l’un de ses médicaments et elle n’a pu y avoir accès que le 15 juillet 2021, après que son avocat a présenté un rapport expliquant son importance. Depuis le début de sa détention, Shatha Odeh Abu Fannounehhas a perdu une vingtaine de kilos.

Aux premières heures du 7 juillet 2021, Shatha Odeh Abu Fannouneh a été expulsée de force et arbitrairement de sa maison à Ramallah, en Palestine, et elle est maintenue en détention depuis. Le 26 juillet 2021, lors de la troisième audience de Shatha Odeh Abu Fannouneh, le parquet militaire a déposé cinq chefs d’accusation contre elle, dont « le fait d’avoir occupé un poste dans une association illégale », « sa présence à un événement public le 14 mai 2019 », « avoir reçu et apporté des fonds illégalement dans la région », « avoir reçu des fonds et du soutien frauduleusement » et « l’utilisation frauduleuse de documents ». Les accusations portées contre la défenseuse des droits humains sont liées à une annonce faite par le commandant militaire israélien le 22 janvier 2020, selon laquelle le HWC était une « organisation illégale ».

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la santé de Shatha Odeh Abu Fannouneh et estime que la détention de la défenseuse repose uniquement sur son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains et que les accusations portées contre elle reflètent l’intensification de la politique menée par les autorités israéliennes pour criminaliser les défenseur-ses des droits humains palestiniens et les organisations en les accusant de terrorisme.