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Libération d'Hassan Bouras

Statut: 
Libéré
À propos de la situation

Le 17 janvier 2017, le journaliste et défenseur des droits humains algérien Hassan Bouras a été libéré de prison, après que sa peine a été réduite en appel à six mois de prison avec sursis. Le 28 novembre, le tribunal de première instance d'El-Bayadh avait été condamné M. Hassan Bouras à un an de prison après avoir été accusé d'"avoir insulté les institutions de l'État" sur les réseaux sociaux.

À propos d'Hassan Bouras

Hassan BourasHassan Bouras est un éminent membre de la Ligue Algérienne pour la défense des droits de l’Homme. Il est également journaliste et blogueur et dénonce activement la corruption et l'usage de la torture en Algérie. Le défenseur est connu pour avoir recueilli plusieurs témoignages sur l'implication d'éminents généraux de l'armée algérienne dans de graves violations des droits humains perpétrées en Algérie dans les années 1990, pendant le conflit armé entre l'État et les combattants islamistes.

29 Novembre 2016
Hassan Bouras placé en détention et condamné à un an de prison

Le 28 novembre, le tribunal de première instance d'El-Bayadh a condamné M. Hassan Bouras à un an de prison après avoir été accusé d'"avoir insulté les institutions de l'État" sur les réseaux sociaux.
 

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Le 28 novembre, le défenseur a été condamné à un an de prison pour "avoir insulté les institutions de l'État" sur les réseaux sociaux. Il a été placé en détention après son procès et il est actuellement détenu à El-Bayadh. Hassan Bouras a été accusé entre autre d'avoir posté une vidéo sur Facebook qui présente les critiques de la jeunesse à l'égard du gouvernement algérien. Le défenseur des droits humains souffre de graves rhumatismes qui font qu'il lui est difficile de se tenir debout et qui provoquent une inflammation de ses articulations; cela pourrait entrainer une déformation douloureuse et une immobilité s'il n'est pas soigné correctement.

Hassan Bouras a plusieurs fois été victime d'acharnement judiciaire à cause de son travail. Le 18 janvier 2016, le défenseur a été libéré de la prison d'El-Bayadh, où il était détenu depuis octobre 2015. À sa libération, la justice n'avait pas clairement indiqué si les charges avaient été abandonnées ou non. Le défenseur avait été arrêté chez lui le 2 octobre 2015. Le procureur de la ville d'El Bayadh l'a accusé d'"incitation à la violence et à la révolte contre l'État" et "insulte envers les institutions de l'État". Le juge d'investigation a ensuite ordonné sa mise en détention le temps de l'enquête.

En 2008, il a été condamné à deux mois de prison et à payer une amende de 40 000 dinars algériens (3373€), pour avoir publié des articles dans la presse au sujet de la corruption et de la pauvreté. En 2003, Hassan Bouras a été accusé d'avoir insulté les institutions de l'État, condamné à deux ans de prison et interdit d'exercer son métier de journaliste pendant 5 ans.

Front Line Defenders fait part de ses préoccupations quant à la condamnation et à l'acharnement judiciaire continu contre Hassan Bouras, car cela semble uniquement lié à son travail légitime de dénonciation des exactions.

Front Line Defenders exhorte les autorités algériennes à:
 

1. Annuler immédiatement et sans condition la condamnation d'Hassan Bouras, car il semble qu'il soit détenu uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;

2. Assurer que le traitement d'Hassan Bouras pendant sa détention tienne compte de son état médical spécifique et qu'il corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la Protection de Toute Personne sous Toute Forme de détention ou Emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;

3. Cesser immédiatement de cibler tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Algérie et garantir qu'en toutes circonstances ils-elles puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.