Harcèlement d'Aref Jaber
Le 2 juin, le défenseur des droits humains Aref Jaber a été intimidé et agressé physiquement par des soldats israéliens à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. Les soldats ont dit qu'ils le tueraient s'il continuait à documenter les actions de l'armée israélienne et des colons israéliens contre les palestiniens à Hébron.
Aref Jaber est photo journaliste et membre de l'Human Rights Defenders Group. C'est un pacifique, qui milite contre les colonies israéliennes illégales. Le 2 juin, Aref Jaber a photographié l'assassinat de Rami Sabarna, un travailleur palestinien âgé de 37 ans, par des soldats israéliens, alors qu'il faisait des travaux sur une route vers Hébron, dans le quartier de Jaber, situé dans la vieille ville, près d'un barrage militaire qui conduit à la mosquée Ibrahimi.
Le 2 juin, le défenseur des droits humains Aref Jaber a été intimidé et agressé physiquement par des soldats israéliens à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. Les soldats ont dit qu'ils le tueraient s'il continuait à documenter les actions de l'armée israélienne et des colons israéliens contre les palestiniens à Hébron.
Le 2 juin vers 9h45, huit soldats israéliens ont arrêté Aref Jaber près de chez lui dans le quartier de Jaber à Hébron. Ils ont braqué leurs fusils vers lui et un soldat l'a poussé contre le mur, lui a cogné le visage et la poitrine contre le mur et lui a donné des coups de pieds dans les jambes et dans les pieds. Un autre soldat a tiré des balles réelles en direction du défenseur, avant de lui dire sur un ton menaçant "vous avez enregistré le soldat qui a tué le terroriste"; il faisait référence à l'assassinat de Rami Sabarna. Le soldat a ajouté "si vous continuez à filmer ou prendre des photos de l'armée israélienne, je vous tuerai. Vous avez compris?".
Cet incident a eu lieu une semaine après que les législateurs de la Knesset (le parlement israélien) ont proposé une loi intitulée "interdiction de photographier et filmer les soldats des forces de défense israéliennes", qui criminaliserait le fait de documenter/filmer les soldats "dans l'intention de saper l'esprit" de l'armée et qui prévoit jusqu'à 10 ans de prison.
Front Line Defenders condamne l'acharnement, l'agression physique et les menaces contre le défenseur des droits humains Aref Jaber, car cela semble être des actes de représailles conrte ses activités en faveur des droits humains et ses reportages sur les crimes perpétrés par les forces d'occupation israéliennes.
Front Line Defenders exhorte les autorités israéliennes à :
1. Prendre les mesures nécessaires afin de garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité du défenseur des droits humains Aref Jaber;
2. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'agression physique et verbale d'Aref Jaber, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Palestine puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.