Antécédents de l'affaire: Melissa Comiso
Le 26 juillet 2016, la défenseuse des droits humains Mme Melissa Comiso a reçu des sms de menaces provenant de numéros inconnus, lui demandant où elle se trouvait. Ces messages font partie d'une vaste série de menaces proférées à son encontre par des inconnus depuis un mois.
Melissa Comiso est coordinatrice du programme d'alphabétisation et de notions de calcul des Missions rurales des Philippines - sous-région du Mindanao du Nord (RMP-NMR), une organisation qui soutient la quête de justice des paysans, l'accès aux biens communs et la réforme agraire par le biais de la redistribution des terres pour améliorer l'égalité entre les propriétaires terriens de la sous-région du Mindanao du Nord. Melissa Comiso défend les droits des populations autochtones et milite pour le retrait de l'armée hors des communautés du nord du Mindanao. Les défenseur-ses des populations autochtones dans le Mindanao sont de plus en plus souvent pris pour cible, notamment tués ou harcelés.
Le 26 juillet 2016, la défenseuse des droits humains Mme Melissa Comiso a reçu des sms de menaces provenant de numéros inconnus, lui demandant où elle se trouvait. Ces messages font partie d'une vaste série de menaces proférées à son encontre par des inconnus depuis un mois.
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Deux jours plus tôt, Melissa a reçu de nombreux sms de menaces contre elle et ses enfants; l'un d'eux disait "Je sais que vous avez des difficultés pour élever vos enfants, vous recevez les allocations minimums des écoles de RMP. Pensez-y. Je sais où sont vos enfants. Je sais où vous êtes".
Le 7 juillet 2016, un inconnu a menacé Melissa Comiso alors qu'elle se trouvait à l'hôpital provincial d'Agusan del Norte. Il a tenté de lui remettre un numéro de téléphone dans la main tout en lui disant "Ne résistez pas m'dame, nous savons déjà où vous travaillez. Appelez ce numéro. Je suis de l'armée. Si vous voulez améliorer votre vie, appelez ce numéro de téléphone portable". L'homme a ensuite suivi Melissa Comiso qui était en moto, mais elle a réussi à le semer.
Le 9 juillet 2016, un inconnu a tenté sans succès d'entrer par effraction dans les bureaux de la défenseuse à Butuan. Le 11 juillet 2016, un collègue de Melissa Comiso qui effectué une visite à l'hôpital d'Agusan del Norte a été abordé par le même inconnu qui a déclaré qu'il attendait Melissa Comiso.
Front Line Defenders est préoccupée par le harcèlement contre la défenseuse Melissa Comiso, qui semble directement lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits des populations autochtones.
Front Line Defenders exhorte les autorités des Philippines à:
1. Prendre les mesures nécessaires afin de garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Melissa Comiso et ses collègues de la RMP-NMR;
2. Enquêter sur les menaces et autres formes d'intimidation contre la défenseuse des droits humains Melissa Comiso et ses collègues de la RMP-NMR, et adopter des mesures immédiates pour garantir leur protection;
3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains aux Philippines, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.
In the Philippines, seven land and indigenous peoples' rights defenders face legal charges of “convincing” local communities to evacuate their homes – despite the residents themselves denying these accusations.
On 21 March 2015, 969 Banwaons returned home, two months after fleeing their homes in San Luis, Agusan del Sur. Over 900 members of the Lumad community left the villages of Kimambukagyang, Tabon-tabon, Tabanganan, Nakadayas, Pig-ulingan, Mimpalaos, Maputi, Kandiisan, Tambo, KM 48 and Sitio Agduka in late January 2015. Residents reportedly left the municipality in protest against human rights violations committed by the army in San Luis, including intimidation, harrassment by parailitary groups, occupation of indigenous peoples' homes, and “military operations are aimed at paving the way for the entry of mining corporations” according to local news sources and rights groups.
The seven defenders charged in this case led a campaign calling for the military to leave San Luis.
Members of the community report that the seven charges leaders successfully negotiated for the military pull-out and return home of Banwaon evacuees. The Lumad community members returned three days after the military announced that it would leave the town following negotiations with the above-mentioned human rights defenders. Around 115 members of the Banwaon community allegedly remain at an evacuation site at the Bunawan Brook village Multipurpose Hall in Bunawaon town.
Following the return of evacuees, on 26 March 2015, activists Jomorito Goaynon, Julieto Tawide Gomez, Reyjoy Precioso, Junrey Precioso Manlikayan, Melissa Amado Comiso, Verginia Saguitan Tugay and Tina Julieta Tawide Gomez, announced that charges had been filed against them. The charges were filed by a member of the Citizen Armed Forces Geographical Unit (CAFGU) of the 26th Infantry Battalion of the Armed Forces of the Philippines (AFP), the battalion previously occupying San Luis. The human rights defenders believe the petition to have been filed in response to the return of the indigenous peoples on 21 March 2015, although it is dated 23 February 2015.
Piya Macliing Malayao, spokesperson for KATRIBO, an alliance of indigenous peoples and organizations in the Philippines, said in a statement:
"This petition for habeas corpus and a writ of amparo is an act of harassment. We are certain that the military, the reason why the Lumad people in San Luis, Agusan del Sur decided to evacuate their homes, are behind this ludicrous charge. We are disgusted at the lengths that the military would go to impede us from seeking and asserting our rights,” she said."
Indigenous peoples' rights defenders in the Philippines face repeated targeting, including killings and harassment. Most recently, on 9 February 2015, Mr Anjo Bacarisas, a staff member of RMP-NMR, was the victim of surveillance and intimidation.