Arrestation de Fredy Garcia, porte-parole du CODEDI
Le 12 novembre 2019, l'audience d'accusation à l'encontre du porte-parole de la CODEDI, Fredy García, s'est déroulée devant le tribunal de Valles Centrales, à Oaxaca. Le défenseur des droits humains a été officiellement inculpé pour les crimes "d'agression", de "blessure" et de "vol aggravé". Il restera en détention provisoire jusqu'en mars 2020, date prévue pour sa prochaine audience.
Le 6 novembre 2019, Fredy García, défenseur des droits humains et porte-parole de CODEDI, a été arrêté par des enquêteurs de l'État alors qu'il se rendait à une réunion avec des responsables publics à Oaxaca.
Le Comité de Defensa de los Pueblos Indígenas - CODEDI (Comité de défense des peuples autochtones) est une organisation engagée depuis longtemps en faveur de la promotion du droit à la terre des communautés autochtones, de leur droit à l'autonomie et à l'autodétermination. Elle se concentre sur les exactions perpétrées dans le cadre de projets hydroélectriques et miniers dans l'État de Oaxaca au Mexique. Le CODEDI travaille depuis plus de 20 ans pour la promotion et la protection des droits humains de 50 communautés dans différentes régions de cet État.
Le 12 novembre 2019, l'audience d'accusation à l'encontre du porte-parole de la CODEDI, Fredy García, s'est déroulée devant le tribunal de Valles Centrales, à Oaxaca. Le défenseur des droits humains a été officiellement inculpé pour les crimes "d'agression", de "blessure" et de "vol aggravé". Il restera en détention provisoire jusqu'en mars 2020, date prévue pour sa prochaine audience.
L'audience a eu lieu après la détention arbitraire de Fredy García le 6 novembre 2019, alors qu'il se rendait en voiture à une réunion à laquelle il avait été invité par des représentants de l'État de Oaxaca. La police a affirmé que l'arrestation concernait des événements survenus quelques semaines auparavant dans le sud de l'État, où un enquêteur de l'État a été abattu. Après son arrestation, Fredy García a été détenu au secret pendant huit heures et il a été arbitrairement détenu jusqu'au 12 novembre 2019, date à laquelle il a été officiellement poursuivi.
Front Line Defenders craint qu'il ne s'agisse pas d'un incident isolé contre des membres de CODEDI, mais que cela fasse partie d'une stratégie globale d'intimidation et de violence à l'encontre de l'organisation. Depuis janvier 2018, il y a eu cinq meurtres, deux tentatives d'assassinat, six détentions arbitraires, trois intrusions et cambriolages, ainsi que des menaces constantes et la militarisation de la zone où se trouve le centre de formation de Fredy García. Front Line Defenders s'inquiète de l'effet dissuasif que la détention provisoire de Fredy García pourrait avoir sur la défense des droits humains à Oaxaca. En outre elle appelle les autorités de Oaxaca à abandonner les poursuites contre Fredy García et à le libérer immédiatement, tout en garantissant sa sécurité et son intégrité physique et psychologique.
Le 6 novembre 2019, Fredy García, défenseur des droits humains et porte-parole de CODEDI, a été arrêté par des enquêteurs de l'État alors qu'il se rendait à une réunion avec des responsables publics à Oaxaca.
Le Comité de Defensa de los Pueblos Indígenas - CODEDI (Comité de défense des peuples autochtones) est une organisation engagée depuis longtemps en faveur de la promotion du droit à la terre des communautés autochtones, de leur droit à l'autonomie et à l'autodétermination. Elle se concentre sur les exactions perpétrées dans le cadre de projets hydroélectriques et miniers dans l'État de Oaxaca au Mexique. Le CODEDI travaille depuis plus de 20 ans pour la promotion et la protection des droits humains de 50 communautés dans différentes régions de cet État.
Mercredi 6 novembre 2019 à 18 heures, Fredy García et Celerino Guisael Martínez Castro, tous deux membres du CODEDI, se rendaient en voiture à une réunion à laquelle ils avaient été invités par des responsables gouvernementaux, lorsqu'ils ont été arrêtés arbitrairement par des enquêteurs de l'État. La police a affirmé que l'arrestation concernait des événements survenus il y a quelques semaines dans le sud de Oaxaca, où un enquêteur de l'État a été abattu. Celerino Guisael Martínez Castro a été libéré aux premières heures du 7 novembre 2019 après avoir passé plus de huit heures dans un lieu tenu secret. Fredy García a été détenu au secret pendant huit heures, et il est accusé de "blessure avec préméditation" et de "vol aggravé".
Front Line Defenders exprime sa profonde préoccupation quant aux arrestations visant en permanence les membres du CODEDI à Oaxaca en vertu d'accusations fabriquées de toutes pièces. En février 2019, le défenseur des droits humains Froylán González a été illégalement détenu par des policiers pendant 48 heures alors qu'il participait à une manifestation pacifique organisée pour le droit à l'autodétermination par la communauté autochtone de Santiago Xanica. Froylan Gonzalez a passé trois jours en garde à vue aux mains de la police de l'État de Oaxaca, au cours de laquelle il a été maltraité.
Front Line Defenders estime que ces incidents font partie d’une stratégie plus large d’intimidation et de violence à l’encontre des défenseur-ses de l'environnement et des droits des populations autochtones, et que le recours à des accusations factices est devenu une stratégie efficace pour intimider les personnes qui défendent ces droits à Oaxaca. Dans ce contexte, des défenseur-ses des droits humains ont aussi été tués, notamment Noel Castillo Aguilar, un autre membre du CODEDI, tué par balle dans un taxi alors qu'il rentrait chez lui en 2018. L'enquête ne progresse pas et les coupables n'ont pas été identifiés.
