Arrestation de Farzaneh Jalali
Le 12 mars 2017, la défenseuse des droits des femmes Farzaneh Jalali a été libérée sous caution du centre de détention des services de renseignements à Kermanshah, dans le nord-ouest de l'Iran, après avoir été accusée d'avoir "agi contre la sécurité nationale".
Le 23 février 2017, la militante pour les droits civils et les droits des femmes, Farzaneh Jalali, a été arrêtée à Kermanshah, dans le nord-ouest de l'Iran. Le 27 février 2017, Farzaneh Jalali a été autorisée à parler à sa famille par téléphone pendant un court moment. Elle les a informés qu'elle était détenue dans le centre de détention des services de renseignements à Kermanshah. Avant cette conversation, la famille de la défenseuse ne savait pas où elle se trouvait. Les autorités iraniennes n'ont pas encore annoncé les charges qui pèsent contre elle, ni les raisons de sa détention.
Farzaneh Jalali est une militante kurde des droits civils et des droits des femmes. Elle est diplômée en anthropologie de l'université de Téhéran et elle est membre de l'Islamic Students' Association. Elle est également rédactrice du journal quotidien de l'Université de Téhéran. Malgré ses bonnes notes aux examens passés dans le cadre de son Master en 2011, Farzaneh Jalali n'a pas été autorisée poursuivre ses études à cause de son activisme politique et civil. Au cours des dernières années, Farzaneh Jalali a rejoint plusieurs groupes de défense des droits des femmes et des enfants.
Le 12 mars 2017, la défenseuse des droits des femmes Farzaneh Jalali a été libérée sous caution du centre de détention des services de renseignements à Kermanshah, dans le nord-ouest de l'Iran, après avoir été accusée d'avoir "agi contre la sécurité nationale".
La défenseuse des droits humains avait été arrêtée le 23 février 2017 à Kermanshah, sans mandat officiel, et sa famille n'avait pas été informée d'où elle se trouvait pendant quatre jours, jusqu'à ce qu'elle soit enfin autorisée à lui parler rapidement par téléphone. La famille n'avait pas été autorisée à rendre visite à Farzaneh Jalali pendant sa détention et les autorités ont refusé que son avocat la défende dans cette affaire.
L'arrestation de la défenseuse fait partie d'une vague de répression contre les militantes pour les droits des femmes en Iran qui s'est intensifiée au cours des derniers mois. Alieh Matlabzadeh est photographe pour le magazine Zanan (Femmes) et d'autres publications réformistes, et elle manifeste contre les attaques à l'acide perpétrées contre les femmes. Elle a été arrêtée le 26 novembre 2016 après un atelier auquel elle a participé en Géorgie sur l'autonomisation des femmes. D'autres défenseuses des droits des femmes qui avaient participé au même atelier en Géorgie ont également été interrogées par le Ministère des renseignements. En outre, depuis janvier 2016 à Téhéran, plus d'une douzaine de défenseuses des droits des femmes ont été convoquées à des interrogatoires longs et intensifs par les Gardiens de la révolution, et menacées d'emprisonnement suite à des accusations relatives à la sécurité nationale. Beaucoup étaient impliquées dans une campagne lancée en octobre 2015 en faveur d'une plus grande représentation des femmes lors des élections législatives de février 2016 en Iran.
Front Line Defenders condamne fermement l'acharnement judiciaire contre Farzaneh Jalali, qui semble être des représailles directes contre ses activités légitimes et pacifiques en faveur des droits humains; nous exhortons aussi le gouvernement iranien à abandonner immédiatement toutes les charges qui pèsent contre Farzaneh Jalali et garantir qu'en toutes circonstances tous les défenseur-ses des droits humains en Iran puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains sans craindre ni restrictions ni représailles.
Le 23 février 2017, Farzaneh Jalali a été arrêtée après avoir été convoquée au bureau de l'enregistrement des biens, dans le cadre d'une affaire administrative. Lorsqu'elle est arrivée dans les bureaux, des agents de sécurité non identifiés l'attendaient et l'ont arrêtée. Ils ont conduit la défenseuse chez elle et ont mené une perquisition. Après la perquisition, elle a été transférée dans le centre de détention des services de renseignements à Kermanshah. Les raisons de sa détention et les accusations portées contre Farzaneh Jalali n'ont pas encore été annoncées.
L'arrestation de la défenseuse fait partie d'une vague de répression contre les militantes des droits des femmes en Iran, qui s'est intensifiée au cours des derniers mois. Alieh Matlabzadeh est photographe pour le magazine Zanan (Femmes) et d'autres publications réformistes, et elle milite activement contre les attaques à l'acide contre les femmes. Elle a été arrêtée le 26 novembre 2016 après un atelier auquel elle a participé en Géorgie sur l'autonomisation des femmes. Vingt militantes qui avaient participé à ce même atelier en Géorgie ont également été interrogées par le ministère des Renseignements. De plus, depuis janvier 2016, plus d'une douzaine de femmes activistes à Téhéran ont été convoquées à des interrogatoires longs et intensifs par les Gardiens de la Révolution, et menacées d'être emprisonnées en vertu d'accusations relatives à la sécurité nationale. Beaucoup d'entre elles avaient participé à une campagne lancée en octobre 2015, en faveur d'une plus grande participation des femmes aux élections parlementaires de février 2016 en Iran
Front Line Defenders est profondément préoccupée par et condamne fermement la détention de Farzaneh Jalali, car il semble que cela soit un acte de représailles contre son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités de la République islamique d'Iran à:
1. Libérer immédiatement et sans condition Farzaneh Jalali et les autres militantes pour les droits des femmes, car Front Line Defenders pense qu'elles sont prises pour cible uniquement à cause de leur travail légitime en faveur des droits humains;
2. Garantir que le traitement de Farzaneh Jalali pendant sa détention corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la Protection de Toute Personne contre Toute Forme de détention ou Emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;
3. Cesser immédiatement de cibler les défenseur-ses des droits des femmes en Iran et garantir qu'en toutes circonstances ils-elles puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.