Assassinat d'Eleuterio Moises killed
Le 28 novembre 2017, des inconnus vêtus de vestes noires et munis d'armes de poing noires, ont tiré sur Elisa Badayos, Eleuterio Moises et Carmen Matarlo à 14h40 à Brgy. San Ramon, dans la ville de Bayawan, province de Negros Oriental. Le décès de Elisa Badayos et Eleuterio Moises a été prononcé à leur arrivée à l'hôpital. Carmen Matarlo a été blessée mais elle est dans un état stable. Les trois DDH circulaient sur la même moto avec deux autres collègues qui circulaient sur une autre moto. Les collègues des victimes ont remarqué qu'une moto les suivait et peu après ont entendu six coups de feu. Craignant être pris pour cible ensuite, ils ont continué à rouler pour se mettre en sécurité. Lorsqu'ils sont revenus sur la scène du crime, les assaillants avaient pris la fuite.
Eleuterio Moises était membre de l'organisation paysanne locale Mantapi Ebwan Farmers Association.
Le 28 novembre 2017, deux défenseurs des droits humains ont été tués et une troisième blessée dans la province de Negros Oriental aux Philippines.
Le 28 novembre 2017, des inconnus vêtus de vestes noires et munis d'armes de poing noires, ont tiré sur Elisa Badayos, Eleuterio Moises et Carmen Matarlo à 14h40 à Brgy. San Ramon, dans la ville de Bayawan, province de Negros Oriental. Le décès de Elisa Badayos et Eleuterio Moises a été prononcé à leur arrivée à l'hôpital. Carmen Matarlo a été blessée mais elle est dans un état stable. Les trois DDH circulaient sur la même moto avec deux autres collègues qui circulaient sur une autre moto. Les collègues des victimes ont remarqué qu'une moto les suivait et peu après ont entendu six coups de feu. Craignant être pris pour cible ensuite, ils ont continué à rouler pour se mettre en sécurité. Lorsqu'ils sont revenus sur la scène du crime, les assaillants avaient pris la fuite.
Elisa Badayos était coordinatrice de Karapatan dans la province de Negros Oriental. Karapatan est une importante coalition de défense des droits humains aux Philippines. Elisa Badayos organisait les communautés urbaines pauvres à Cebu et travaillait également pour Desaparecidos, une organisation de familles de disparus. Eleuterio Moises était membre de l'organisation paysanne locale Mantapi Ebwan Farmers Association. Carmen Matarlo, 22 ans, est coordinatrice provinciale de Kabataan à Cebu, un groupe de jeunes progressistes.
Selon Karapatan, les trois DDH accomplissaient une mission d'enquête à Bayawan, du 26 au 28 novembre 2017, dans le but d'enquêter sur les violations des droits humains perpétrées dans la région par des membres de l'armée privée d'un clan politique local. Karapatan Negros et Farmers Development Centre – Cebu, une ONG locale, affirment que des hommes armés agissent sur ordre de Gaudiels, un clan politique local influent. Il harcèle les résidents et cible les organisations paysannes qui défendent le droit à la terre des habitants. Les victimes ont été attaquées le dernier jour de la mission d'enquête.
Le 30 novembre 2017, la secrétaire générale de Karapatan, Cristina Palabay, a publié une déclaration indiquant que les victimes s'étaient rendues dans un poste de police avant l'attaque afin de signaler un précédent incident, le même jour ; ils avaient été pris à partie par des hommes armés et empêchés de poursuivre leur mission.
Selon Karapatan, 98 exécutions extrajudiciaires auraient été perpétrées entre juillet 2016 et septembre 2017. Le climat d'impunité qui règne aux Philippines a entrainé une grave détérioration de la situation des défenseur-ses des droits humains dans le pays. Les défenseur-ses des droits économiques sociaux et culturels, notamment le droit à la terre et l'environnement, sont plus fréquemment victimes d'assassinats. De nombreux rapports indiquent que les DDH sont la cible de violence, intimidation, harcèlement, notamment de la part de représentants du gouvernement, lorsqu'ils cherchent des informations à propos de projets, des investisseurs ou du processus d'approbation d'un projet, qui implique souvent des faits de corruption. S'ils persistent dans leur travail malgré les menaces, ils risquent d'être victimes d'acharnement judiciaire ou d'exécutions extrajudiciaires.
Front Line Defenders condamne fermement l'assassinat d'Elisa Badayos et Eleuterio Moises, car il semble uniquement motivé par leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains, en particulier aux Philippines.
Front Line Defenders exhorte les autorités philippines à:
1. Condamner fermement l'assassinat d'Elisa Badayos and Eleuterio Moises;
2. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur les assassinats des défenseur-ses Elisa Badayos et Eleuterio Moises, dans le but de publier les conclusions et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
3. Prendre les mesures nécessaires, en accord avec la défenseuse, afin de garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Carmen Matarlo, ainsi que de tous les défenseur-ses des droits humains qui travaillent aux Philippines;
4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains aux Philippines puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.