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Ebtisam Al-Saegh arrêtée et maltraitée en prison

Statut: 
Libérée
À propos de la situation

Le 22 octobre 2017, la défenseuse des droits humains Ebtisam Al-Saegh a été libérée de la prison d'Isa Town, en attendant son procès qui aura lieu en vertu d'accusations de terrorisme.

À propos d'Ebtisam Al-Saegh

Ebtisam Al-SaeghEbtisam Al-Saegh est une défenseuse des droits humains Bahreïnie; elle travaille pour l'organisation SALAM pour la démocratie et les droits humains (SALAM DHR), et elle est connue pour dénoncer et rendre publiques les exactions perpétrées dans cette monarchie du Golfe.

En mai 2017, elle avait été arrêtée, agressée sexuellement et torturée par des officiers de l'agence pour la sécurité nationale à Muharraq. À sa libération, elle avait continué ses activités militantes.

27 Octobre 2017
Ebtisam Al-Saegh libérée en attendant son procès

Le 22 octobre 2017, la défenseuse des droits humains Ebtisam Al-Saegh a été libérée de la prison d'Isa Town, en attendant son procès qui aura lieu en vertu d'accusations de terrorisme.

Le 18 juillet 2017, après deux semaines de détention et d'interrogatoire, la défenseuse avait été accusée de crimes relatifs au terrorisme en vertu de la loi contre le terrorisme. Le 3 juillet, les forces de sécurité bahreïnies avaient arrêté et interrogé Ebtisam Al-Saegh sans mandat, après un raid de so domicile. Le 4 juillet, des co-détenues de la prison ont indiqué avoir vu Ebtisam Al-Saegh blessée après un interrogatoire. Les personnes accusées en vertu de la loi contre le terrorisme peuvent être détenues jusqu'à 6 mois sans procès.

Front Line Defenders a déjà signalé des actes de harcèlement et d'intimidation contre Ebtisam Al-Saegh par les autorités bahreïnies, qui se sont intensifiés au cours des dernières années. En mai 2017, la défenseur a été victime d'un passage à tabac violent, d'une agression sexuelle et de torture psychologique et physique lors d'un interrogatoire par des forces de sécurité dans l'Agence nationale de sécurité (NSA) à Muharraq. En mars 2017, elle a été détenue pendant sept heures à l'aéroport international du Bahreïn à son retour de la 34e session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. En janvier 2017, elle a été mise en garde de ne pas "franchir la ligne rouge" lors d'un interrogatoire par les autorités bahreïnies au sujet de déclarations qu'elle a faites et dans lesquelles elle protestait contre l'usage de la peine de mort. Le 23 novembre 2016, elle a été interrogée par le parquet public à propos de messages qu'elle a postés sur Twitter, en vertu de soupçons "d'incitation à la haine contre le régime bahreini" et "menaces contre la sécurité publique".

Tandis que Front Line Defenders salue la libération d'Ebtisam Al-Saegh en attendant son procès, elle condamne fermement l'arrestation et les fausses accusations portées contre la défenseuse et exhorte les autorités bahreinies à immédiatement abandonner ces charges. Front Line Defenders appelle également les autorités bahreinies à mettre immédiatement fin à toute forme de harcèlement contre la défenseuse, car cela semble être un cas de représailles contre son travail légitime visant à dénoncer les violations des droits humains au Bahrein.

23 Juillet 2017
Ebtisam Al-Saegh accusée et détenue en vertu de la loi contre le terrorisme

Le 18 juillet 2017, la défenseuse des droits humains bahreïnie Ebtisam Al-Saegh a été accusée de délits relatifs au terrorisme. Les personnes accusées en vertu de la loi contre le terrorisme au Bahreïn peuvent être détenues jusqu'à six mois sans procédures judiciaires. Selon certaines sources, Ebtisam Al-Saegh risque d'être torturée et victime d'autres traitements et peines cruels pendant sa détention.

Le 18 juillet 2017, après deux semaines de détention et d'interrogatoire, Ebtisam Al-Saegh aurait été accusée en vertu de la loi contre le terrorisme. Les personnes accusées en vertu de la loi contre le terrorisme au Bahreïn peuvent être détenues jusqu'à six mois sans procédures judiciaires. La défenseuse est actuellement détenue dans la prison pour femmes d'Isa Town, et certaines sources ont indiqué qu'elle a été vue avec une minerve et quelque chose qui lui couvre le nez.

Le 3 juillet, les forces de sécurité bahreïnies ont arrêté Ebtisam Al-Saegh sans mandat après avoir perquisitionné sa maison. Le 4 juillet, des co-detenues de la prison ont indiqué avoir vu Ebtisam Al-Saegh blessée après un interrogatoire. Tôt dans la matinée du 6 juillet 2017, des hommes masqués ont perquisitionné sa maison et ont arrêté la défenseuse en disant à sa famille "votre mère n'a pas coopéré avec nous". Les individus masqués ont saisis tous les téléphones portables de la maison. La perquisition a eu lieu un jour après que la famille a porté plainte auprès du ministère de l'Intérieur, de l'Ombudsman et de l'Institut national des droits humains à propos de l'arrestation et de la détention d'Ebtisam Al-Saegh dans un lieu secret.

Front Line Defenders a déjà signalé des actes de harcèlement et d'intimidation contre Ebtisam Al-Saegh par les autorités bahreïnies, qui se sont intensifiés au cours des dernières années. En mai 2017, lors d'un interrogatoire qui a duré sept heures, Ebtisam Al-Saegh a été victime de coups violents, d'agression sexuelle ainsi que de torture physique et psychologique de la part des forces de sécurité bahreïnies dans les bureaux de l'agence nationale pour la sécurité (NSA) à Muharraq. En mars 2017, Ebtisam Al-Saegh avait été détenue pendant sept heures à l'aéroport international du Bahreïn à son retour de la 34e session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. En janvier 2017, elle avait été interrogée avant de quitter le Bahreïn, à cause d'une déclaration qu'elle a faite à propos de l'utilisation de la peine de mort par les autorités bahreïnies. Pendant cette enquête, l'interrogateur avait mis en garde Ebtisam Al-Saegh de ne pas "franchir la ligne rouge". Elle avait déjà été interrogée par le parquet le 23 novembre 2016 à propos de messages qu'elle a postés sur Twitter, et elle avait été accusée d'"incitation à la haine contre le régime bahreini" et de "menaces contre la sécurité publique".

Front Line Defenders condamne fermement l'arrestation et la détention de la défenseuse Ebtisam Al-Saegh et exhorte les autorités bahreinies à la libérer immédiatement. Front Line Defenders est profondément préoccupée par le risque élevé de torture et de traitements cruels et dégradants qu'encourt la défenseuse en prison. Ces préoccupations sont accentuées en raison des précédentes tortures et agressions sexuelles infligées à la défenseuse lorsqu'elle était détenue par la NSA. Front Line Defenders appelle aussi les autorités bahreinies à permettre à Ebtisam Al-Saegh de contacter immédiatement et sans entrave sa famille et ses avocats, et à mettre immédiatement fin à toute forme de harcèlement à son encontre, car cela semble être des représailles directes contre son travail légitime pour dénoncer les violations des droits humains au Bahreïn.

 

6 Juillet 2017
Les forces de sécurité perquisitionnent la maison d'une défenseuse emprisonnée

Tôt dans la matinée du 6 juillet 2017, des hommes masqués ont perquisitionné le domicile de la défenseuse des droits humains emprisonnée Ebtisam Al-Saegh, arrêtée lors d'une autre perquisition le 3 juillet et actuellement détenue dans un lieu inconnu. Le 6 juillet, une seconde perquisition a été menée un jour après que sa famille a porté plainte devant l'Ombudsman du ministère de l'Intérieur et l'Institut national des droits humains.

Le 6 juillet, alors qu'ils cherchaient le téléphone portable d'Ebtisam Al-Saegh, les hommes masqués ont dit à la famille "votre mère ne coopère pas avec nous" et ils ont saisi les téléphones portables de la maison.

Ebtisam Al-Saegh, qui a été torturée et victime d'agression sexuelle lors d'une précédente détention en mai, est actuellement détenue dans un lieu inconnu. Sa famille s'est souvent rendue dans les postes de police et les centres de détention pour obtenir des informations à son sujet, notamment au poste de police d'Isa Town et au département d'enquête criminelle. Dans chaque lieu, ils n'ont eu aucune information sur l'endroit où elle est détenue. Le 5 mai, le mari d'Ebtisam Al-Saegh a essayé de lui remettre des vêtements personnels dans la prison d'Isa Town, mais la police a refusé de prendre les vêtements, affirmant qu'elle ne s'y trouvait pas.

Dans un message adressé à sa famille par le biais d'autres détenues, Ebtisam Al-Saegh a déclaré: "Dites leur que ma situation est très mauvaise. Ils me punissent sévèrement". Des détenues ont indiqué via des appels téléphoniques depuis la prison qu'elles avaient vu Ebtisam Al-Saegh porter une minerve et que quelque chose lui couvrait le nez.

Front Line Defenders condamne fermement l'arrestation, la détention et les mauvais traitements infligés à Ebtisam Al-Saegh par les autorités et appelle le gouvernement à la libérer immédiatement.

4 Juillet 2017
Ebtisam Al-Saegh arrêtée et blessée en détention

Le 3 juillet vers 23h45, les forces de sécurité du Bahreïn ont arrêté sans mandat Ebtisam Al-Saegh lors d'une perquisition de son domicile. En mai 2017, Ebtisam Al-Saegh a été arrêtée, agressée sexuellement et torturée par les forces de sécurité bahreïnies dans les locaux de l'Agence pour la sécurité nationale à Muharraq. Le 4 juillet, des détenues de la prison d'Isa Town ont indiqué avoir vu Ebtisam Al-Saegh blessée après un interrogatoire. On ignore où elle est actuellement détenue.

Le 3 juillet 2017 vers 23h45, cinq voitures civiles et un bus sont arrivés chez Ebtisam Al-Saegh à Jid Ali, dans le sud de Manama. Six individus armés et masqués en civil qui portaient des caméras-piéton et qui seraient membres de l'agence pour la sécurité nationale (NSA) ont perquisitionné le domicile d'Ebtisam Al-Saegh et l'ont arrêtée sans présenter de mandat. On ignore où la défenseuse est actuellement détenue et elle n'a pas pu contacter sa famille ou son avocat depuis l'arrestation.

Front Line Defenders a déjà signalé des actes de harcèlement et d'intimidation contre Ebtisam Al-Saegh par les autorités bahreïnies, qui se sont intensifiés au cours des dernières années. En mai 2017, au cours d'un interrogatoire long de sept heures, Ebtisam Al-Saegh a reçu des coups violents, a été agressée sexuellement et victime de torture physique et psychologique. Ses interrogateurs ont menacé de la violer et de s'en prendre à sa famille si elle ne mettait pas un terme à ses actions en faveur des droits humains. En mars 2017, Ebtisam Al-Saegh a été détenue pendant sept heures à l'aéroport international du Bahreïn à son retour de la 34e session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. En janvier 2017, elle avait été interrogée avant de quitter le Bahreïn, à propos d'une déclaration qu'elle a faite à propos de l'utilisation de la peine de mort par les autorités bahreïnies. Pendant cette enquête, l'interrogateur avait mis en garde Ebtisam Al-Saegh de ne pas "franchir la ligne rouge". Elle avait déjà été interrogée par le parquet le 23 novembre 2016 à propos de messages qu'elle a postés sur Twitter, et elle avait été accusée d'incitation à la haine contre le régime bahreini et de menaces contre la sécurité publique. Elle avait ensuite été interdite de voyager à l'étranger pendant un certain temps, avant d'y être de nouveau autorisée le 22 janvier 2017.

Front Line Defenders condamne fermement la perquisition, l'arrestation et la détention de l'éminente défenseuse des droits humains Ebtisam Al-Saegh dans un lieu tenu secret, et exhorte les autorités bahreïnies à la libérer immédiatement. Front Line Defenders est également préoccupée par le risque élevé de torture et de traitements cruels inhumains et dégradants pour la défenseuse pendant sa détention, en particulier car elle a été arrêtée un mois après avoir été victime de torture et d'une agression sexuelle pendant sa détention par la NSA. Ces inquiétudes sont amplifiées car sa famille et ses avocats ignorent où elle est détenue. Front Line Defenders appelle aussi les autorités bahreinies à mettre immédiatement fin à toute forme de harcèlement contre Ebtisam Al-Saegh, lié à son travail légitime contre les exactions au Bahreïn.

Front Line Defenders exhorte les autorités du Bahreïn à:

  1. Libérer immédiatement et sans condition Ebtisam Al-Saegh, car Front Line Defenders pense qu'elle est prise pour cible uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
  2. Prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité d'Ebtisam Al-Saegh et des membres de sa famille;
  3. Assurer que le traitement d'Ebtisam Al-Saegh pendant sa détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la protection de toute personne contre toute forme de détention ou emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;
  4. Informer la famille et les avocats d'Ebtisam Al-Saegh du lieu où elle est détenue et les laisser immédiatement la voir sans restriction;
  5. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur les actes de torture et l'agression sexuelle d'Ebtisam Al-Saegh en mai 2017, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
  6. Cesser immédiatement de cibler tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Bahreïn et garantir qu'en toutes circonstances ils-elles puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.
  7. Pour plus d'informations sur le travail d'Ebtisam et sur les persécutions qu'elle a subies dans le passé et dont Front Line Defenders avait parlé, rendez-vous sur la page de son portrait.