Do Thi Minh Hanh victime d'attaques quotidiennes
Du 24 juin au 4 juillet 2018, la défenseuse du droit du travail Do Thi Minh Hanh a été la cible d'attaques quotidiennes. Des agresseurs qui n'ont pas été identifiés ont agressé la défenseuse, ils ont blessé ses collègues et lancé des pierres et des dispositifs incendiaires contre la maison de son père, brisant les vitres et cassant les meubles. La police locale n'a pas répondu aux appels à l'aide et n'a pas ouvert d'enquête sur ces incidents.
Do Thi Minh Hanh est présidente de l'organisation non autorisée Viet Labor Movement (Mouvement vietnamien pour le travail). En 2006, Do Thi Minh Hanh a cofondé l'United Workers Farmers Organisation (UWFO), un syndicat indépendant formé pour promouvoir un meilleur salaire et une sécurité adaptée sur les lieux de travail. En raison de son activisme et de son soutien aux syndicats vietnamiens, la défenseuse a été reconnue coupable, en octobre 2010, d'avoir "troublé de la sécurité nationale" et condamnée à sept ans de prison. Elle a été libérée le 26 juin 2014 après avoir purgé quatre ans et quatre mois de sa peine de sept ans. Depuis sa libération, Do Thi Minh Hanh est régulièrement harcelée par les autorités vietnamiennes.
Du 24 juin au 4 juillet 2018, la défenseuse du droit du travail Do Thi Minh Hanh a été la cible d'attaques quotidiennes. Des agresseurs qui n'ont pas été identifiés ont agressé la défenseuse, ils ont blessé ses collègues et lancé des pierres et des dispositifs incendiaires contre la maison de son père, brisant les vitres et cassant les meubles. La police locale n'a pas répondu aux appels à l'aide et n'a pas ouvert d'enquête sur ces incidents.
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Le 15 mai 2018, les autorités vietnamiennes ont empêché Do Thi Minh Hanh de se rendre en Autriche où elle devait rendre visite à sa mère et à sa sœur. Les autorités d'Ho Chi Minh Ville sont également récemment intervenues pour empêcher la défenseuse de louer un appartement en ville. Dans l'impossibilité de quitter le Vietnam ou de trouver un logement à Ho Chi Minh Ville, la défenseuse a décidé de séjourner chez son père, dans sa ville natale de Di Linh, dans la province de Lam Dong. À partir du 9 juin 2018, des inconnus ont commencé à se montrer devant la maison, fréquemment masqués, et à observer Do Thi Minh Hanh et son père. La défenseuse a ensuite appris que la maison voisine venait d'être louée par certaines de ces personnes.
Dans la soirée du 24 juin, alors que la défenseuse rentrait chez elle depuis la maison de son frère, située à proximité, deux hommes masqués l'ont poursuivie de manière agressive. Dans la soirée, des individus masqués ont jeté des pierres sur la maison du père de Do Thi Minh Hanh. La défenseuse a plusieurs fois appelé la police qui a promis de se rendre sur place mais elle n'est jamais venue. La police n'a pas non plus répondu à une plainte déposée le lendemain par le responsable du département de sécurité du quartier.
Le 26 juin à 23h, la maison a de nouveau été attaquée. Outre les pierres, les individus masqués ont également jeté un objet allumé qui ressemblait à un dispositif incendiaire, composé d'une mèche et d'un papier imprégné d'essence, dans la maison, mais heureusement, le feu s'est éteint avant que le dispositif ne s'embrase complètement. Cet agression a duré jusqu'à 1h du matin. Les appels que la défenseuse a passés à la police du district de Di Linh et de la province de Lam Dong sont restés sans réponse.
Le 27 juin, deux amis de la défenseuse lui ont rendue visite au domicile de son père. À leur retour chez eux, ils ont été agressés par des inconnus. L'un des amis a été frappé avec des clubs en bois et des barres métalliques et a eu deux cotes, l'épaule et trois os de la main cassés.
Deux autres attaques ont été perpétrées dans les soirées du 30 juin et du 2 juillet; les inconnus ont coupé l'électricité du domicile de la défenseuse et ont de nouveau jeté des pierres et des détritus contre la maison, brisant des vitres et terrorisant Do Thi Minh Hanh et son père. La police locale est restée inactive.
Les personnes qui soutiennent la défenseuse ont indiqué que ces actions visent à la pousser à quitter la province.
Front Line Defenders pense que ces attaques ont été perpétrées avec l'appui des autorités locales vietnamiennes dans le but de décourager Do Thi Minh Hanh de poursuivre son travail pacifique en faveur des travailleurs vietnamiens.
Front Line Defenders exhorte les autorités vietnamiennes à:
1. Enquêter sur les attaques violentes contre Do Thi Minh Hanh, son père et ses collègues ;
2. Garantir la sécurité et le bien-être de Do Thi Minh Hanh ;
3. Lever l'interdiction de voyager qui pèse sur Do Thi Minh Hanh ;
4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Vietnam puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.