Disparition de Sergio Rivera Hernández
Le 11 septembre 2020, M. Mario Córtez Aldama, juge de la Cour des poursuites de la région judiciaire du sud-est de Tehuacán a décidé d'acquitter les trois personnes accusées de la disparition du défenseur du droit à la terre et des populations autochtones Sergio Rivera Hernández, porté disparu depuis le 23 août 2018.
Le 20 novembre 2019, le procès sur la disparition du défenseur des droits des populations autochtones et du droit à la terre, Sergio Rivera Hernández, s'est ouvert dans l'État de Puebla. Le procès devrait durer quatre jours.
Le 23 août 2018, le défenseur des droits des autochtones et du droit à la terre Sergio Rivera Hernández a disparu alors qu'il circulait à moto dans la municipalité de San Pablo Zoquitlán, État de Puebla.
Sergio Rivera Hernández est défenseur des droits humains appartenant au peuple Nahua, et il est membre du Movimiento Agrario Indígena Zapatista (MAIZ), une organisation nationale qui défend l'environnement, les droits des populations autochtones et le droit à la terre dans différentes régions du Mexique depuis 1996. Il protège aussi activement les droits des communautés indigènes dans la région qui sont victimes de violations des droits humains à cause de la construction du système hydroélectrique de Coyolapa-Atzatlán dans la région de Sierra Negra dans l'Etat de Puebla. Ce projet consiste en deux barrages et est géré par l'entreprise mexicaine Minera Autlán.
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- À propos de
- 16 Septembre 2020 : Un juge acquitte les personnes responsables de la disparition de Sergio Rivera
- 25 Novembre 2019 : Début du procès sur la disparition de Sergio Rivera Hernandez
- 28 Août 2018 : Disparition du défenseur des droits des populations autochtones et du droit à la terre Sergio Rivera Hernández
Le 11 septembre 2020, M. Mario Córtez Aldama, juge de la Cour des poursuites de la région judiciaire du sud-est de Tehuacán a décidé d'acquitter les trois personnes accusées de la disparition du défenseur du droit à la terre et des populations autochtones Sergio Rivera Hernández, porté disparu depuis le 23 août 2018.
Aux premières heures de la matinée du 11 septembre, l'équipe de conseillers juridiques du Grupo de Acción por los Derechos Humanos y la Justicia Social AC (Groupe d'action pour les droits humains et la justice sociale AC) a reçu un appel les informant de la convocation pour entendre le verdict. Le juge Mario Córtez Aldama est accusé d'avoir utilisé des termes racistes pour discréditer et discriminer les témoins de la disparition. En outre, le Movimiento Agrario Indígena Zapatista (MAIZ) et d'autres organisations autochtones et paysannes accompagnant l'affaire ont signalé de multiples irrégularités et incohérences tant dans le processus judiciaire que dans les enquêtes. Le Groupe d’action pour les droits humains et la justice sociale fera appel du verdict.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par le déroulement du procès ainsi que par son issue, compte tenu des preuves substantielles présentées contre les auteurs présumés. L’organisation estime que la disparition de Sergio Rivera est le résultat direct de son travail en faveur des droits humains contre le projet hydroélectrique Coyolapa-Atazla. Enfin, Front Line Defenders exhorte les autorités mexicaines à garantir que l'appel contre cette décision se déroule dans le respect des normes relatives aux procès équitables, et que les responsables soient traduits devant un tribunal compétent et impartial conformément aux normes internationales.
Le 20 novembre 2019, le procès sur la disparition du défenseur des droits des populations autochtones et du droit à la terre, Sergio Rivera Hernández, s'est ouvert dans l'État de Puebla. Le procès devrait durer quatre jours.
Sergio Rivera Hernández a disparu le 23 août 2018 vers 18h alors qu'il circulait à moto entre chez lui à Coyolapa et la communauté de Tepexilitla, située à une vingtaine de minutes. Environ une heure plus tard, certains membres de la communauté affirment avoir vu un pick-up blanc circuler à grande vitesse à Tepexilotla. Un autre membre de la communauté a affirmé avoir vu la moto du défenseur des droits humains entourée de papiers blancs près d'une route, mais il n'y avait aucune trace du défenseur. Un peu plus d'un mois plus tard, le 18 septembre 2018, trois des quatre personnes qui seraient impliquées dans la disparition de Sergio Rivera Hernández ont été arrêtées. Si les personnes arrêtées pour la disparition du défenseur sont reconnues coupables, il s'agirait de la première affaire au Mexique dans laquelle des individus seraient condamnés pour une affaire de disparition impliquant un défenseur des droits humains.
Front Line Defenders est préoccupée par le fait que le principe de l'égalité des armes ait été violé lors de la phase préliminaire du procès, refusant aux témoins autochtones, qui parlent la langue náhuatl, un interprète lors de leur témoignage. Front Line Defenders appelle les autorités mexicaines à veiller à ce que le procès se déroule de manière équitable, indépendante et respectueuse des lois, conformément aux normes internationales les plus strictes en matière de droits humains.
Le 23 août 2018, le défenseur des droits des autochtones et du droit à la terre Sergio Rivera Hernández a disparu alors qu'il circulait à moto dans la municipalité de San Pablo Zoquitlán, État de Puebla.
Le 23 août 2018 peu après 18h, Sergio Rivera Hernández a disparu alors qu'il circulait à moto de chez lui à Coyolapa vers sa communauté à Tepexilotla, située à 20 minutes. Environ une heure plus tard, certains membres de la communauté ont déclaré avoir vu un pick-up blanc s'éloigner à toute vitesse de Tepexilotla. Une autre personne de la communauté a indiqué avoir vu la moto du défenseur abandonnée près de la route avec des morceaux de papier blanc autour, mais elle n'a pas vu le défenseur.
Sergio Rivera Hernández a déjà été menacé et attaqué plusieurs fois à cause de son travail de défenseur des droits humains. Le 29 juin 2018, il a été frappé par quatre hommes liés au gouvernement municipal de Zoquitlan, qui lui ont dit que l'attaque était une conséquence de son rôle au sein du mouvement d'opposition au projet hydroélectrique de Coyolapa-Atzatlan. Quelques jours plus tôt, il avait reçu des menaces de mort via un message vocal sur Whatsapp. Il avait aussi été menacé par un proche du maire de Zoquitlan, qui, avant les élections locales du 1er juillet 2018, lui avait dit de "prier Dieu pour que le PRD (Parti révolutionnaire Démocratique) ne perde pas. Je m'assurerai que quelque chose vous arrive, je connais du monde à Coyolapa". Le 9 février 2018, alors qu'il rentrait d'un déplacement consacré à un plaidoyer à Mexico avec plusieurs autres défenseur-ses, des hommes armés ont brulé le bus dans lequel ils voyageaient après les avoir évacués en les menaçant avec une arme.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la disparition du défenseur des droits humains Sergio Rivera Hernández et pense que les attaques dont il est la cible sont des mesures de représailles car il dénonce les violations des droits humains causées par le projet hydroélectrique Coyolapa-Atzatlan, qui affecte plusieurs communautés dont la sienne dans la région de Sierra Negra, dans l'État de Puebla. Front Line Defenders est également préoccupée par l'environnement peu sûr au Mexique dans lequel les défenseur-ses des droits humains mènent à bien leur travail précieux.
Front Line Defenders exhorte les autorités mexicaines à:
1. Prendre toutes les mesures nécessaires pour déterminer l'endroit où se trouve Sergio Rivera Hernández et garantir sa sécurité et son intégrité physique et psychologique, ainsi que celle de sa famille et des membres de MAIZ ;
2. Ouvrir immédiatement une enquête minutieuse et impartiale sur la disparition de Sergio Rivera Hernández, ainsi que sur les menaces et les agressions dont il a été la cible, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales ;
3. Faire en sorte que les autorités locales cessent toute forme de harcèlement contre Sergio Rivera Hernández, car il semble que cela soit uniquement lié à son travail légitime en faveur des droits humains ;
4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Mexique, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.