Détention d'Amal Fathy
Le 14 mars 2020, le ministère public suprême a levé le contrôle judiciaire de la défenseuse des droits humains Amal Fathy.
Le 10 février 2019, le tribunal du Caire a modifié les conditions de la liberté conditionnelle d'Amal Fathy pour lui permettre de sortir de chez elle.
Le 27 décembre 2018, Amal Fathy a été mise en liberté conditionnelle et assignée à résidence. Le 30 décembre 2018, la cour d'appel de Maadi a rejeté l'appel d'Amal Fathy et a confirmé la peine de deux ans de prison prononcée en première instance pour ses commentaires dans une vidéo sur Facebook, dans laquelle elle critiquait l'État pour ne pas protéger les femmes contre le harcèlement sexuel.
Le 25 novembre 2018, la cour d'appel de Maadi a examiné l'affaire de la défenseuse des droits humains Amal Fathy, intentée pour une vidéo qu'elle a postée sur Facebook et dans laquelle elle dénonce le harcèlement sexuel. Pendant l'audience, la défense a présenté sa plaidoirie et le verdict est attendu pour le 30 décembre 2018.
Le 11 mai, le procureur général de Maadi, au Caire, a ordonné la détention de la défenseuse des droits humains Amal Fathy pour avoir fait des commentaires sur une vidéo postée sur Facebook à propos de harcèlement sexuel. Deux jours plus tard, le 13 mai, le parquet a ordonné sa détention dans une autre affaire, le temps d'une enquête pour avoir "rejoint un groupe terroriste et utilisé internet pour appeler à commettre des actes de terrorisme" et pour avoir "propagé de fausses informations et rumeurs dans le but de troubler l'ordre public et de nuire à l'intérêt national".
Amal Fathy est une militante en ligne et ancienne membre du April 6 Youth Movement (Mouvement de la jeunesse du 6 avril), un mouvement prodémocratie et de défense des droits humains fondé par de jeunes activistes en 2008. Elle est membre de l'Egyptian Commission for Rights and Freedoms - ECRF (Commission égyptienne pour les droits et les libertés, une organisation présente dans plusieurs gouvernorats égyptiens et fondée par son mari, le défenseur des droits humains et ancien chercheur pour Amnesty International, Mohamed Lotfy. L'organisation milite intensivement contre l'usage de la torture, les disparitions forcées et les exécutions extrajudiciaires, et apporte une assistance juridique aux prisonniers de conscience et politiques. En avril, l'ECRF a reçu le prix 2018 pour liberté d'expression décerné par Index on Censorship.
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- À propos de
- 22 Mars 2020 : Levée du contrôle judiciaire d'Amal Fathy
- 13 Février 2019 : Amal Fathy autorisée à sortir sous conditions
- 6 Février 2019 : Libération d'Amal Fathy mais risque d'une nouvelle arrestation
- 29 Septembre 2018 : Amal Fathy condamnée à deux ans de prison
- 3 Juillet 2018 : Une FDDH détenue souffre de paralysie
- 11 Mai 2018 : Poursuites et détention de la défenseuse des droits humains des droits humains Amal Fathy
Le 14 mars 2020, le ministère public suprême a levé le contrôle judiciaire de la défenseuse des droits humains Amal Fathy.
Le 27 décembre 2018, elle avait été libérée et placée sous contrôle judiciaire, ce qui l'obligeait à se présenter au poste de police deux fois par semaine. Au 30 décembre 2018, la Cour d'appel de Maadi avait rejeté son appel et confirmé la condamnation en première instance à deux ans d'emprisonnement. Amal Fathy peut encore être arrêtée à tout moment pour purger la peine de deux ans liée à la publication d'une vidéo sur Facebook dans laquelle elle dénonçait le harcèlement sexuel en Égypte.
Le 10 février 2019, le tribunal du Caire a modifié les conditions de la liberté conditionnelle d'Amal Fathy pour lui permettre de sortir de chez elle. La défenseuse, qui était assignée à résidence sous un régime strict depuis sa libération de prison il y a huit semaines, pourra désormais se rendre chez le médecin et participer à des séances thérapeutiques pour soigner sa mauvaise santé. Elle devra se présenter au poste de police pendant quatre heures deux fois par semaine (le samedi et le mardi, de 17h à 21h). Elle devait se présenter une heure par semaine depuis qu'elle était assignée à résidence. La défenseuse risque d'être de nouveau arrêtée pour purger une peine de deux ans de prison, dans le cadre d'une affaire intentée contre elle pour une vidéo postée sur Facebook dans laquelle elle dénonçait le harcèlement sexuel en Égypte.
Le 27 décembre 2018, Amal Fathy a été mise en liberté conditionnelle et assignée à résidence. Le 30 décembre 2018, la cour d'appel de Maadi a rejeté l'appel d'Amal Fathy et a confirmé la peine de deux ans de prison prononcée en première instance pour ses commentaires dans une vidéo sur Facebook, dans laquelle elle critiquait l'État pour ne pas protéger les femmes contre le harcèlement sexuel. La défenseuse peut être de nouveau arrêtée à tout moment pour purger cette peine de deux ans de prison.
MISE À JOUR: Le 25 novembre 2018, la cour d'appel de Maadi a examiné l'affaire de la défenseuse des droits humains Amal Fathy, intentée pour une vidéo qu'elle a postée sur Facebook et dans laquelle elle dénonce le harcèlement sexuel. Pendant l'audience, la défense a présenté sa plaidoirie et le verdict est attendu pour le 30 décembre 2018.
Le 29 septembre, le tribunal pour les mauvaises conduites de Maadi a prononcé une peine de deux ans de prison, une amende de 10000 livres égyptiennes et une caution de 20000 livres égyptiennes pour suspendre la peine. Cette caution signifie que la peine peut être temporairement suspendue jusqu'à ce qu'un appel soit interjeté, et elle autorise la défenseuse à passer la période entre le jugement en première instance et le verdict de la cour d'appel hors de prison. Cependant, le tribunal du Caire a rejeté son appel pour la détention préventive dans une autre affaire et elle ne peut pas bénéficier de la libération sous caution; elle est maintenue en détention.
La FDDH Amal Fathy a besoin de toute urgence de soins médicaux dans la prison pour femmes de Qanater au Caire, où elle est détenue depuis le 13 mai 2018, suite à son arrestation le 11 mai.
Lorsqu'Amal est arrivée au parquet pour la sécurité nationale le 2 juillet, elle montrait des signes de stress aigü et elle ne pouvait marcher seule. La veille, Amal avait été envoyée devant le médecin de la prison car sa santé s'est détériorée. Elle souffre d'une paralysie de la jambe gauche et le médecin a demandé qu'elle soit autorisée à voir un psychiatre.
Le parquet pour la sécurité nationale et le parquet général ont prolongé la détention d'Amal à plusieurs reprises depuis le mois de mai, le temps de l'enquête liée à une vidéo postée sur Facebook dans laquelle elle dénonce le harcèlement sexuel et, dans une autre affaire, pour avoir soi-disant "utilisé internet pour appeler à commettre des actes terroristes".
UPDATE: On 12 November 2018, a criminal court ordered the extension of the preventive detention of woman human rights defender Amal Fathy for 45 days in state security case 621 of 2018.
UPDATE: On 19 June 2018, the Helwan Misdemeanour Appeals' Court ordered the release Amal Fathy on bail with a 10,000 Egyptian pound guarantee. However, the Maadi Prosecution appealed the decision. Amal Fathy will remain in detention even if the appeal is rejected as she is still detained pending investigation in another state security case.
UPDATE: On 7 June 2018, the General Prosecution in Maadi renewed the detention of Amal Fathy for an additional 15 days pending an investigation on charges of "broadcasting a video on social media to incite the overthrow of the Egyptian Regime", "publishing a video on social media to spread false rumors" and "the misuse of social media".
UPDATE: On 24 May, the General Prosecution in Maadi renewed the detention of Amal Fathy for an additional 15 days pending an investigation.
Le 11 mai, le procureur général de Maadi, au Caire, a ordonné la détention de la défenseuse des droits humains Amal Fathy pour avoir fait des commentaires sur une vidéo postée sur Facebook à propos de harcèlement sexuel. Deux jours plus tard, le 13 mai, le parquet a ordonné sa détention dans une autre affaire, le temps d'une enquête pour avoir "rejoint un groupe terroriste et utilisé internet pour appeler à commettre des actes de terrorisme" et pour avoir "propagé de fausses informations et rumeurs dans le but de troubler l'ordre public et de nuire à l'intérêt national".
Le 11 mai vers 2h30, sept officier de l'Agence nationale de sécurité en civil et deux soldats masqués des forces spéciales ont mené un raid au domicile d'Amal Fathy et Mohamed Lotfy à Maadi. Ils l'ont fouillé, ont saisi les téléphones portables, arrêté Amal, Mohamed et leur fils âgé de trois ans et les ont transféré au poste de police de Maadi. La police a libéré Mohamed Lotfy et leur enfant quelques heures plus tard, mais Amal Fathy a été maintenue en détention.
La défenseuse a été interrogée dans l'après midi par le procureur de Maadi, qui a ordonné sa détention pendant 15 jours le temps de l'enquête sur des accusations de "plaidoyer visant à renverser le gouvernement en place en Égypte", "diffusion de fausses informations sur Facebook" et "mauvais usage des réseaux sociaux". Les accusations sont liées à une vidéo postée par la défenseuse sur sa page Facebook, dans laquelle elle partage son expérience de harcèlement sexuel et critique l'État qui ne protège pas les femmes. Elle accuse le gouvernement de la dégradation des services publics et des difficultés économiques du pays.
Lors de l'interrogatoire d'Amal Fathy le 11 mai, le procureur l'a informé qu'elle serait transférée au parquet pour la sûreté de l'État afin d'être interrogée à propos d'une affaire liée à sa collaboration avec des groupes hostiles, notamment des membres du Mouvement de la jeunesse du 6 avril et les Frères Musulmans, en vue de saper la dernière élection présidentielle et déclencher des troubles sociaux. Cette affaire (621/2018) implique aussi le militant Sherif El-Roubi, le blogueur et YouTuber Mohamed Ibrahim (Mohamed Oxygen) et le blogueur vidéo Shadi Abu Zaid. Ils sont tous placés en détention préventive.
Les journaux égyptiens pro-gouvernement et publics ont commencé à attaquer Amal Fathy et son mari avant leur arrestation; le 10 mai, plusieurs rapports les accusaient de comploter avec des acteurs étrangers afin de nuire à la stabilité et aux institutions de l'Égypte. Depuis deux ans, les leaders et les membres de l'ECRF, dont Ahmed Abdallah, sont la cible de détention et d'acharnement judiciaire. En juin 2015, Mohamed Lotfy a fait l'objet d'une interdiction de voyager pendant près de deux ans à cause e son plaidoyer international.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par la détention d'Amal Fathy et par les accusations qui pèsent contre elle, car cela semble lié à ses actions légitimes en faveur des droits humains et de la démocratie. Front Line Defenders considère que les actions juridiques intentées contre elle sont des actes de représailles et d'intimidation contre son travail au sein de l'ECRF.
Front Line Defenders exhorte les autorités égyptiennes à :
1. Abandonner toutes les charges qui pèsent contre Amal Fathy, car Front Line Defenders pense qu'elle est détenue uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
2. Libérer immédiatement et sans condition Amal Fathy, garantir sa liberté et sa sécurité et cesser toute forme de harcèlement contre elle ou les membres de l'ECRF.
3. Cesser immédiatement de cibler les défenseur-ses des droits humains en Égypte et garantir qu'en toutes circonstances ils-elles puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.