Cristobal Sánchez Sánchez détenu en vertu de fausses accusations
Le 12 juin 2019, après une audience qui a duré 13 heures pour Cristobal Sánchez Sánchez et huit heures pour Irineo Mujica, les deux défenseurs des droits humains ont été libérés faute de preuve à charge. Ils étaient détenus sans mandat en vertu de fausses accusations depuis le 5 juin 2019.
Le 5 juin 2019, les défenseurs des droits des migrants Cristóbal Sánchez Sánchez et Irineo Mujica ont été injustement placés en détention respectivement à Mexico et à Sonora, pour trafic d'êtres humains.
Cristóbal Sánchez Sánchez est un défenseur des droits humains qui travaille sur les questions migratoires depuis 15 ans. Il a fondé le Colectivo de Cultura Migrante, où il aide les caravanes de migrants en transit à accéder à l'aide humanitaire telle que les refuges. Il a également collaboré avec l'université Iberoaméricaine à Mexico City et l'Université de Columbia à New York pour des projets de recherches relatifs à la migration.
Le 12 juin 2019, après une audience qui a duré 13 heures pour Cristobal Sánchez Sánchez et huit heures dans le cas d'Irineo Mujica, les deux défenseurs des droits humains ont été libérés faute de preuve à charge. Ils étaient détenus sans mandat en vertu de fausses accusations depuis le 5 juin 2019.
Les accusations contre les deux défenseurs n'ont pas été abandonnées. Le 19 juin 2019, le parquet général a fait appel de la décision du juge Héctor Manuel Cervantes Martínez de libérer Irineo Mujica par manque de preuve. Le parquet général peut désormais présenter des preuves et s'ils sont reconnus coupables lors d'un futur procès les défenseurs des droits humains risquent jusqu'à 24 ans de prison.
Le 5 juin 2019, les défenseurs des droits des migrants Cristóbal Sánchez Sánchez et Irineo Mujica ont été injustement placés en détention respectivement à Mexico et à Sonora, pour trafic d'êtres humains.
Cristóbal Sánchez Sánchez est un défenseur des droits humains qui travaille sur les questions migratoires depuis 15 ans. Il a fondé le Colectivo de Cultura Migrante, où il aide les caravanes de migrants en transit à accéder à l'aide humanitaire telle que les refuges. Il a également collaboré avec l'université Iberoaméricaine à Mexico City et l'Université de Columbia à New York pour des projets de recherches relatifs à la migration.
Irineo Mujica défend les droits humains depuis plus de 15 ans ; il promeut les droits des migrants et les réformes migratoires au Mexique et aux États-Unis. Il est directeur de Pueblo Sin Fronteras au Mexique, une organisation qui œuvre au Mexique et aux États-Unis pour promouvoir et protéger les droits des migrants. Il a aussi fondé sept refuges pour migrants au Mexique, il documente les atteintes perpétrées par les autorités et le crime organisé contre les migrants et accompagne plusieurs caravanes de migrants.
Le 5 juin 2019 vers 15h, Cristóbal Sánchez Sánchez a été arrêté par six hommes en civil qui le tenaient en joue et qui se sont présentés comme des memrbes de la police judiciaire. Les hommes n'ont pas présenté de mandat d'arrêt. Il a été arrêté devant chez lui à Xochimilco, un quartier de Mexico. Ce n'est pas la première fois que Cristóbal Sánchez Sánchez est pris pour cible à cause de son travail. En 2011, il a été détenu à Tapachula alors qu'il documentait des atteintes contre les migrants, et de nouveau en février 2019, alors qu'il aidait une caravane de migrants au Mexique.
Le même jour vers 14h, Irineo Mujica a également été détenu alors qu'il quittait l'entreprise familiale près de la frontière entre le Mexique et les États-Unis à Sonoyta dans l'État de Sonora. Il a été menotté par trois policiers en civil qui l'ont forcé à marcher dans la rue avec les menottes. Le défenseur a ensuite été conduit à Hermosillo, Sonora, situé à près de 430 kilomètres de là.
Cristóbal Sánchez Sánchez et Irineo Mujica peuvent être conduits à tout moment dans un centre de détention à Tapachula dans le Chiapas, à la frontière entre le Mexique et le Guatemala, pour y être jugés par le Centre fédéral de justice de l'État du Chiapas où les charges ont été portées contre eux. Leur détention arbitraire et les fausses accusations de trafic d'êtres humains sont étroitement liées à une campagne de diffamation orchestrée contre le travail des défenseur-ses des droits humains qui proposent une aide humanitaire aux migrants.
À plusieurs occasions récentes, Irineo Mujica et les membres de Pueblo Sin Fronteras ont reçu des menaces de mort par téléphone, sms et sur les réseaux sociaux. La maison et le véhicule d'Irineo Mujica ont aussi été la cible d'un incendie criminel et il a été injustement arrêté et détenu alors qu'il dénonçait des abus policiers et participait à des manifestations pacifiques. Il est menacé de mort et victime d'intenses campagnes de criminalisation de la part des autorités mexicaines et américaines, et il est notamment inscrit dans une base de données secrète dans le cadre d'un effort conjoint de surveillance entre les autorités des États-Unis et du Mexique contre les journalistes et les défenseur-ses des droits humains qui travaillent sur les questions de migration. À cause du harcèlement dont il fait l'objet, Irineo Mujica a été admis au sein du mécanisme mexicain de protection des défenseur-ses des droits humains et des journalistes.
Front Line Defenders est extrêmement préoccupée par la détention, la criminalisation et le harcèlement de Cristóbal Sánchez Sánchez et d'Irineo Mujica, car il semble que cela soit motivé par leur travail pacifique en faveur des droits humains. Front Line Defenders condamne également la hausse des actes contre les défenseur-ses des droits humains et les organisations qui aident les migrants au Mexique.