Antécédents de l'affaire: Cristina Auerbach
Entre septembre et octobre 2016, plusieurs membres de l'Organización Familia Pasta de Conchos – OFPC, ont été informés que deux accusations criminelles venaient d'être portées contre eux. En outre, un représentant du ministère public a informé verbalement Cristina Auerbach qu'une troisième accusation pesait contre elle. Cependant, elle n'a pas eu plus d'informations à propos de cette troisième accusation.
L'acharnement judiciaire contre Cristina Auerbach et les autres membres de l'organisation est lié à une actuelle campagne de diffamation et à une série d'articles calomnieux, qui constituent clairement une tentative visant à ôter toute légitimité à leur travail en faveur des droits humains.
Cristina Auerbach est directrice de l'Organización Familia Pasta de Conchos – OFPC. L'organisation plaide en faveur des familles locales de mineurs à Coahuila. L'OFPC a été créée en 2006, après la catastrophe de la mine de Pasta de Conchos, causée par une explosion ayant entrainé la mort de douzaines de mineurs piégés sous terre. Elle a été fondée pour que justice soit rendue aux mineurs et à leurs familles.
Entre septembre et octobre 2016, plusieurs membres de l'organisation Organización Familia Pasta de Conchos – OFPC, ont été informés que deux accusations criminelles venaient d'être portées contre eux: la première pour crime contre la sécurité publique, association criminelle, complot criminel, incitation à commettre un crime et crime contre la dignité humaine; la seconde pour expropriation.
En outre, un représentant du ministère public a informé verbalement Cristina Auerbach qu'une troisième accusation pesait contre elle. Cependant, elle n'a pas eu plus d'informations à propos de cette troisième accusation.
L'acharnement judiciaire contre Cristina Auerbach et les autres membres de l'organisation est lié à une actuelle campagne de diffamation et à une série d'articles calomnieux, publiés dans la presse locale et sur les réseaux sociaux, qui constituent clairement une tentative visant à ôter toute légitimité à leur travail en faveur des droits humains.
Le 30 mars 2016, un nouvel article diffamatoire a été publié contre la défenseuse des droits humains Mme Cristina Auerbach. Cela fait suite à un incident qui s'est produit le 29 mars 2016, lors duquel la défenseuse a été intimidée par plusieurs personnes, affirmant être journalistes alors qu'elle quittait son travail dans la ville de Cloete, Coahuila.
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Cristina Auerbach est directrice de l'Organización Familia Pasta de Conchos – OFPC. L'organisation plaide en faveur des familles locales de mineurs à Coahuila. L'OFPC a été créée en 2006, après la catastrophe de la mine de Pasta de Conchos, causée par une explosion ayant entrainé la mort de douzaines de mineurs piégés sous terre. Elle a été fondée pour que justice soit rendue aux mineurs et à leurs familles. En 2009, l'organisation a commencé à enquêter sur les cas d'exactions liés aux activités minières dans l'État de Coahuila, en particulier sur la collusion entre les représentants de l'État et des hommes d'affaires impliqués dans l'industrie minière dans la région et la délivrance de concessions pour extraire le charbon dans des zones habitées. En 2015, l'OFPC a ouvert un bureau à Cloete, dans la ville de Sabinas, afin de soutenir les personnes affectées par l'ouverture d'une mine de charbon à ciel ouvert. En raison des risques encourus par Cristina Auerbach, elle bénéficie de mesures de protection décidées par le Mécanisme fédéral pour la protection des défenseurs des droits humains et des journalistes, et elle est accompagnée par les Brigades Internationales de la Paix depuis 2014.
L'article publié le 30 mars 2016 taxe la défenseuse de criminelle et la dépeint comme un imposteur, car elle ne représenterait pas d'autres veuves de la catastrophe minière. De précédents articles l'accusaient de profiter personnellement et financièrement de la situation, ce qui semble être une tentative afin de décrédibiliser le travail de Cristina Auerbach et Pasta de Concho en faveur des droits humains. Un autre article diffamatoire a été publié le 25 mars 2016, dans lequel un membre du conseil local et homme d'affaires de Sabinas, qui est également concessionnaire de la mine de Cloete, accusait Cristina Auerbach d'avoir essayé de lui extorquer de l'argent.
Le 29 mars 2016, la défenseuse des droits humains n'a pas pu quitter son bureau de l'OFPC à Cloete, car plusieurs personnes affirmant être journalistes ont encerclé sa voiture, ont menacé de la blesser et l'ont empêchée de sortir de du véhicule. Cela fait suite à un autre incident dans les bureaux de l'OFPC le 28 mars 2016; un groupe de personnes est entré dans les lieux et a déchiré des banderoles et des panneaux appartenant à l'organisation.
Cristina Auerbach et de nombreux autres membres de l'OFPC sont régulièrement victimes de harcèlement, agressions physiques, menaces, et diffamation. Ces incidents font partie d'une tentative organisée visant à discréditer le travail des défenseur-ses des droits humains et de leurs organisations; la commission interaméricaine des droits humains a déjà identifié cette tendance dans son second rapport sur la situation des défenseur-ses des droits humains sur le continent américain, publié en 2011.
Pendant de nombreuses années, Cristina Auerbach dénonce la collusion présumée entre le gouverneur de l'État et son parti au pouvoir avec l'industrie minière dans l'État de Coahuila, ainsi que le problème des compagnies minières qui n'ont pas les documents juridiques nécessaires pour opérer dans la région. Le gouvernement de l'État a reçu un pourcentage des bénéfices de la mine de charbon, ce qui génère un conflit d'intérêts lorsqu'il doit agir contre les intérêts de l'industrie minière. Depuis l'ouverture des nouveaux bureaux à Cloete, les risques auxquels Cristina Auerbach est exposée ont augmenté. L'OFPC a dénoncé les menaces proférées par les autorités contre les communautés locales qui s'opposent activement à la mine. L'OFPC condamne également l'utilisation de personnes liées aux affaires de la mine comme médiateurs du conflit, car cela exacerbe les tensions.