Esmail Abdi en grève de la faim
Le 17 mars 2021, après de multiples transferts vers différentes prisons et centres de détention en une semaine, le défenseur des droits humains Esmail Abdi a été envoyé dans la cellule de mise en quarantaine de la prison centrale d'Alborz, où il est actuellement détenu. Il se trouve dans la cellule de quarantaine avec 30 autres détenus bien que la cellule ne soit prévue que pour 17 personnes.
Le 7 mars 2021, le défenseur des droits humains Esmail Abdi a entamé une grève de la faim pour protester contre les récentes restrictions l’empêchant de passer des appels téléphoniques, ainsi que son transfert dans le quartier 6 de la prison d’Evin.
Le 16 août 2020, Jafar Azimzadeh a été transféré à l'hôpital de Taleghani depuis la clinique de la prison Evin en raison de sa très mauvaise santé.
Le 12 août 2020, les autorités de la prison Evin ont informé les défenseurs des droits humains Esmail Abdi et Jafar Azimzadeh que leur deuxième test de COVID-19, réalisé le 9 août, serait négatif. Le 9 août 2020, les défenseurs avaient appris que les tests qu'ils avaient passés le 4 août étaient revenus positifs, et donc, eux et 10 autres détenus, ont été transférés à la clinique de la prison Evin pour y être mis en quarantaine. Malgré le résultat négatif du second test, les deux défenseurs sont toujours placés en quarantaine avec les prisonniers qui auraient été testés positifs au virus, sans protection suffisante, bien que tous deux aient des antécédents médicaux.
Esmail Abdi est professeur de lycée et ancien secrétaire général de l’Iran’s Teachers’ Trade Association (ITTA). Dans le cadre de ses activités syndicales, il fait campagne pour le droit du travail en organisant des manifestations pacifiques et en représentant l'ITTA lors de conférences internationales. Affilié à l'Internationale de l'Education, l'ITTA est un syndicat d'éducateurs qui se concentre sur les droits syndicaux des enseignants et des étudiants.
Le 17 mars 2021, après de multiples transferts vers différentes prisons et centres de détention en une semaine, le défenseur des droits humains Esmail Abdi a été envoyé dans la cellule de mise en quarantaine de la prison centrale d'Alborz, où il est actuellement détenu. Il se trouve dans la cellule de quarantaine avec 30 autres détenus bien que la cellule ne soit prévue que pour 17 personnes.
Le 16 mars 2021, il a été transféré de la prison Evin au quartier de quarantaine de la prison de Ghezel Hesar. Dans la soirée du 15 mars, Esmail Abdi a été renvoyé dans le quartier de quarantaine de la prison d'Evin depuis le centre de détention de Karaj sans préavis ni explication. Le défenseur des droits humains a appris qu'il allait être transféré d'Evin à la prison de Rajai Shahr dans la province de Karaj, mais au lieu de cela, il a été transféré dans le centre de détention de la police de Karaj. Lorsqu'il a demandé une explication, on lui a répondu que le procureur spécial chargé des prisonniers politiques n'avait pas encore donné l'ordre de transfert. Esmail Abdi a été menotté et traduit devant le tribunal de Karaj avant d'être renvoyé à la prison d'Evin dans un véhicule pour les prisonniers accusés de crimes violents. Il a été temporairement placé dans la 4e cellule de quarantaine de la prison d'Evin jusqu'à ce que ce que les autorités pénitentiaires clarifient sa situation le lendemain.
Esmail Abdi estime que les transferts successifs sans explication, survenus peu de temps après qu'il a entamé une grève de la faim (du 7 au 10 mars 2021) pour protester contre les limitations de ses appels téléphoniques, constituent une violation de ses droits en tant que prisonnier et qu'il s'agit d'une tactique de harcèlement contre sa famille. Le défenseur des droits humains a mis fin à sa grève de la faim après la reprise des conversations téléphoniques avec sa famille le 10 mars 2021.
Le 7 mars 2021, le défenseur des droits humains Esmail Abdi a entamé une grève de la faim pour protester contre les récentes restrictions l’empêchant de passer des appels téléphoniques, ainsi que son transfert dans le quartier 6 de la prison d’Evin. Le défenseur des droits humains ne sera désormais autorisé à passer des appels téléphoniques qu’une seule fois par semaine et uniquement en présence du responsable de la prison.
Le 27 février 2021, Esmail Abdi a été transféré du quartier 8 au quartier 6 de la prison d’Evin, où les prisonniers sont accusés de trouble de l’ordre public. Le refus de le laisser passer des appels en privé, la restriction des appels téléphoniques hebdomadaires par opposition aux appels quotidiens et le transfert dans un autre quartier ont été ordonnés en réponse à sa participation à l’organisation d’une cérémonie de deuil pour Behnam Mahjoubi, un prisonnier décédé récemment à l’hôpital après s’être vu refuser l’accès aux soins médicaux lorsqu’il était emprisonné.
Le 16 août 2020, Jafar Azimzadeh a été transféré à l'hôpital de Taleghani depuis la clinique de la prison Evin en raison de sa très mauvaise santé. Un médecin de la prison Evin a jugé que l'état du défenseur du droit du travail est "critique".
Jafar Azimzadeh était placé en quarantaine depuis le 9 avril, avec cinq autre prisonniers testés positifs au COVID-19 en prison.
Le 12 août 2020, les autorités de la prison Evin ont informé les défenseurs des droits humains Esmail Abdi et Jafar Azimzadeh que leur deuxième test de COVID-19, réalisé le 9 août, serait négatif. Le 9 août 2020, les défenseurs avaient appris que les tests qu'ils avaient passés le 4 août étaient revenus positifs, et donc, eux et 10 autres détenus, ont été transférés à la clinique de la prison Evin pour y être mis en quarantaine. Malgré le résultat négatif du second test, les deux défenseurs sont toujours placés en quarantaine avec les prisonniers qui auraient été testés positifs au virus, sans protection suffisante, bien que tous deux aient des antécédents médicaux.
Esmail Abdi est professeur de lycée et ancien secrétaire général de l’Iran’s Teachers’ Trade Association (ITTA). Dans le cadre de ses activités syndicales, il fait campagne pour le droit du travail en organisant des manifestations pacifiques et en représentant l'ITTA lors de conférences internationales. Affilié à l'Internationale de l'Education, l'ITTA est un syndicat d'éducateurs qui se concentre sur les droits syndicaux des enseignants et des étudiants. Jafar Azimzadeh est secrétaire du conseil d'administration du Syndicat libre des travailleurs iraniens (FUIW), un groupe dédié à la défense du droit du travail et à l'amélioration des conditions de travail. Le groupe n'est pas officiellement reconnu par les autorités iraniennes et nombre de ses principaux membres sont fréquemment victimes de harcèlement.
Esmail Abdi purgeait une peine de cinq ans pour "collecte d'informations dans l'intention de perturber la sécurité nationale" et "propagande contre l'État" lorsqu'il a été condamné à une nouvelle peine de dix ans mi-mai 2020. Le défenseur avait obtenu une permission de sortir de prison en mars 2020 en raison de la pandémie de COVID-19. À quelques mois de la fin de sa peine de cinq ans, Esmail Abdi s'est vu infliger une peine supplémentaire de 10 ans sur la base d'une ancienne affaire qui avait été soi-disant close. Il a l'intention de faire appel. Jafar Azimzadeh, qui purgeait déjà une peine de cinq ans pour "rassemblement et collusion contre la sécurité nationale en organisant et en dirigeant un groupe illégal", a été condamné à 13 mois d'emprisonnement supplémentaires le 15 juin 2020 pour "propagande contre l'État" par la 26e branche du tribunal révolutionnaire. Esmail Abdi souffre d'asthme tandis que Jafar Azimzadeh souffre des reins, du cœur et de problèmes circulatoires, ce qui les rend vulnérables.
Le 4 août 2020, 17 prisonniers du quartier 8 de la prison Evin pris au hasard ont été testés pour le COVID-19, notamment Esmail Abdi et Jafar Azimzadeh. Les résultats de ces tests ont été annoncés le 9 août, et 12 des 17 prisonniers seraient positifs. Les 12 prisonniers ont donc été transférés dans la clinique de la prison et mis en quarantaine, et ont de nouveau été testés ce jour-là.
Le 12 août, les résultats du second test effectué le 9 août ont été annoncés aux 12 prisonniers : huit sont positifs et quatre, dont Esmail Abdi et Jafar Azimzadeh, sont négatifs. Les deux défenseurs, bien qu'ils soient négatifs, continuent d'être détenus avec cinq prisonniers testés positifs, ce qui les expose à un risque élevé de contracter le virus. Deux ont été transférés hors de la clinique en raison de la gravité de leurs symptômes et de leurs antécédents médicaux et un a bénéficié d'une permission.
Front Line Defenders est préoccupée par la manière dont les autorités de la prison Evin répondent au nombre élevé de cas positifs de COVID-19 dans le quartier 8, où de nombreux défenseurs des droits humains sont détenus. Dans les deux récents tests, du 4 et du 9 août, les résultats n'ont pas été divulgués officiellement et ont simplement été annoncés aux prisonniers ou, comme cela a été le cas pour d'autres d'autres défenseurs des droits humains emprisonnés en Iran, n'ont pas été communiqués du tout. Ce manque de transparence génère un sentiment de peur et d'incertitude pour les prisonniers concernés. Le 10 août 2020, les prisonniers du quartier 8 de la prison Evin ont commencé un sit-in pour protester contre la réponse négligente des autorités pénitentiaires face au COVID-19, et contre l'impact négatif de cette inaction sur les prisonniers, dans ce qu'ils considèrent désormais comme une crise.
Front Line Defenders est gravement préoccupée par l'intégrité physique et psychologique d'Esmail Abdi et de Jafar Azimzadeh car ils sont actuellement en danger, et pense qu'ils sont détenus en raison de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains en Iran. Front Line Defenders réitère également ses inquiétudes concernant les conditions de détention dans les prisons iraniennes dans le contexte de la pandémie de COVID-19, notamment la surpopulation, le refus d'accès aux soins médicaux et le mépris pour le bien-être des prisonniers, ainsi que les conditions insalubres.