Accusations contre Miller Dussan
Le 6 février 2017, le procureur public du tribunal de Garzón a requis l'abandon des charges portées contre les défenseur-ses des droits humains Miller Dussán Calderón et Elsa Ardilla Muñoz. Le procureur a également déclaré qu'il rendra son verdict final sur l'affaire le 22 février 2017.
Miller Dussán Calderón et Elsa Ardila Muñoz sont respectivement directeur et ancienne directrice d'ASOQUIMBO, une organisation qui proteste contre le barrage d'El Quimbo depuis 2009. Le projet hydroélectrique est géré par l'entreprise locale EMGESA, une filiale de la multinationale italienne ENEL. À cause du barrage, plus de 11000 personnes ont été expulsées et des milliers de pêcheurs ont perdu leur moyen de subsistance.
En novembre 2015, EMGESA a accusé Miller Dussán Calderón et Elsa Ardila Muñoz d'avoir entravé la voie publique et troublé l'ordre public. Cette accusation, passible de deux à cinq ans de prison, est liée à une manifestation en 2012 organisée par plusieurs ONG locales et organisations de la société civile, dont ASOQUIMBO, pour protester contre les dégâts causés à un pont par EMGESA.
Miller Dussán est leader communautaire, professeur à l'Universidad Sur Colombiana et président d'ASOQUIMBO (Association des personnes touchées par le barrage de Quimbo). Cette organisation regroupe des paysans, pêcheurs, universitaires, agriculteurs et familles locales qui se battent depuis 2009 contre le barrage de Quimbo par des manifestations pacifiques, des barrages, des campagnes et des plaidoyers.
Le 6 février 2017, le procureur public du tribunal de Garzón a requis l'abandon des charges portées contre les défenseur-ses des droits humains Miller Dussán Calderón et Elsa Ardilla Muñoz. Le procureur a aussi déclaré qu'il rendrait son verdict final dans l'affaire du 22 février 2017.
Miller Dussán Calderón et Elsa Ardila Muñoz sont respectivement directeur et ancienne directrice d'ASOQUIMBO, une organisation qui proteste contre le barrage d'El Quimbo depuis 2009. Le projet hydroélectrique est géré par l'entreprise locale EMGESA, une filiale de la multinationale italienne ENEL. À cause du barrage, plus de 11000 personnes ont été expulsées et des milliers de pêcheurs ont perdu leur moyen de subsistance.
En novembre 2015, EMGESA a accusé Miller Dussán Calderón et Elsa Ardila Muñoz d'avoir entravé la voie publique et troublé l'ordre public. Cette accusation, passible de deux à cinq ans de prison, est liée à une manifestation en 2012 organisée par plusieurs ONG locales et organisations de la société civile, dont ASOQUIMBO, pour protester contre les dégâts causés à un pont par EMGESA.
Pendant le procès du 6 février 2017, le juge a déclaré que les charges devraient être abandonnées car l'obstruction de la route était liée à une manifestation pacifique et qu'il n'y avait eu aucune action violente ou illégale. Le juge a aussi indiqué que les procédures judiciaires constitueraient une "limite du droit à la liberté d'expression et d'association, et du droit de manifester".
L'avocat qui représentait EMGESA a déclaré qu'il accepterait la décision du juge et qu'il ne ferait pas appel. Dans un communiqué de presse publié après le procès, ASOQUIMBO a écrit:
"Selon nous, l'attitude d'EMGESA est le fruit d'une campagne internationale de solidarité et de la pression faite sur l'entreprise. Cela est confirmé par le fait qu'en dehors du tribunal, l'avocat qui représente EMGESA a été entendu en train de dire que dans la matinée il a reçu une lettre d'Italie qui disait qu'il ne devrait pas intervenir pendant le procès".
Bien que l'accusation d'obstruction de la voie publique soit probablement abandonnée lors de la prochaine audience, Miller Dussán Calderón est toujours sous le coup de la seconde accusation. EMGESA a également accusé le défenseur des droits humains d'être à l'origine de l'occupation des terres appartenant à l'entreprise. Cette seconde accusation, passible d'une peine de huit ans de prison, est liée à l'occupation de terres en 2013 par une petite communauté de paysans qui manifestait contre son déplacement forcé et réclamait une compensation équitable à l'entreprise.
La prochaine audience dans le procès du défenseur des droits humains colombien Miller Dussan se tiendra le 6 février 2017 au Tribunal municipal de Garzon, à Huila. En raison de son action pacifique de protection des droits à la terre et des droits environnementaux, Miller Dussan est aujourd'hui sous le coup de deux chefs d'accusation et encourt jusqu'à plus de dix ans d'emprisonnement.
En novembre 2015, l'entreprise locale EMGESA, filiale de la multinationale italienne ENEL, qui a construit le barrage de Quimbo, a accusé Miller Dussan et Elsa Ardila, ancienne présidente d'ASOQUIMBO, d'entrave à la circulation sur la voie publique et d'atteinte à l'ordre public. Cette accusation pourrait leur valoir entre deux et cinq ans de prison. Elle fait référence à une mobilisation organisée en 2012 par plusieurs ONG et associations locales, dont ASOQUIMBO, en protestation contre les dégâts occasionnés à un pont local par EMGESA.
EMGESA a aussi accusé Miller Dussan d'être l'instigateur de l'occupation de terrains appartenant à l'entreprise en 2013. Cette deuxième accusation, passible d'une peine pouvant aller jusqu'à huit ans de prison, fait référence à l'occupation de terres par de petites communautés de paysans qui protestaient contre leurs déplacements forcés et exigeaient une compensation équitable de la part de l'entreprise.