Antécédents de l'affaire: Sikhosiphi Rhadebe
Le 22 mars 2016, M. Sikhosiphi Rhadebe a été abattu devant chez lui par des inconnus qui seraient des policiers. Depuis plusieurs années, les membres de l'ACC, avec l'aide des habitants, résiste aux tentatives de Mineral Commodities Ltd (MRC), une compagnie minière australienne, et de TEM, sa filiale locale, d'accéder aux dunes côtières de Xolobeni qui sont riches en titane. Ils pensent que l'entreprise minière les forcerait à quitter leurs terres et qu'elle menacerait leur moyens de subsistance. Ils tenaient à affirmer le droit de la communauté à déterminer le futur de la région et espéraient à la place promouvoir le potentiel de la région pour l'éco-tourisme. Plus de 100 organisations de la société civile de tout le pays ont appelé à la suspension de tous les permis miniers dans la zone, en attendant les conclusions de l'enquête sur le meurtre de Sikhosiphi Rhadebe.
M. Sikhosiphi Rhadebe était président d'Amadiba Crisis Committee (ACC), un groupe de plaidoyer lancé en 2007 pour défendre les droits des habitants de la communauté Xolobeni, à l'est du Cap, en Afrique du Sud. Il était à la tête d'une campagne d'opposition à une mine de titane à ciel ouvert dans la région de Xolobeni, dirigée par Mineral Commodities Ltd (MRC), une compagnie minière australienne. Le 22 mars 2016, il a été abattu devant chez lui par des inconnus qui seraient des policiers.
Le 22 mars 2016, Le défenseur des droits humains M. Sikhosiphi Rhadebe a été abattu devant chez lui par des inconnus qui seraient des policiers.
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Sikhosiphi Rhadebe était président d'Amadiba Crisis Committee (ACC), un groupe de plaidoyer lancé en 2007 pour défendre les droits des habitants de la communauté Xolobeni, à l'est du Cap, en Afrique du Sud. L'ACC était en première ligne d'une campagne d'opposition à une mine de titane à ciel ouvert dans la région de Xolobeni, dirigée par Mineral Commodities Ltd (MRC), une compagnie minière australienne.
Le 22 mars 2016, deux assaillants inconnus sont arrivés chez Sikhosiphi Rhadebe et ont frappé à la porte, affirmant être des policiers. Le défenseur est sorti pour parler avec eux. Les individus l'ont ensuite conduit vers une voiture en stationnement et lui ont tiré dessus à bout portant à huit reprises. Il est décédé sur place des suites de ses blessures. Plus tôt dans la soirée, le défenseur avait téléphoné à un collègue pour vérifier leur sécurité ainsi que celle d'un autre collègue. Pendant l'appel, ils ont parlé de l'existence d'une liste noire, dont le nom du défenseur serait en tête, et qui comprendrait également les noms des collègues dont ils prenait des nouvelles.
Depuis plusieurs années, les membres de l'ACC, avec l'aide des habitants, résistent aux tentatives de Mineral Commodities Ltd (MRC), une compagnie minière australienne, et de TEM, sa filiale locale, d'accéder aux dunes côtières de Xolobeni qui sont riches en titane, affirmant que l'entreprise minière les forcerait à quitter leurs terres et qu'elle menacerait leur moyens de subsistance. Plus de 100 organisations de la société civile sud-africaine ont appelé à la suspension de tous les permis miniers dans la zone, en attendant les conclusions de l'enquête sur le meurtre de Sikhosiphi Rhadebe.
Front Line Defenders condamne fermement le meurtre brutal de Sikhosiphi Rhadebe et fait part de ses profondes préoccupations concernant la sécurité de ses collègues de l'ACC, car il semble qu'ils soient pris pour cible à cause de leur travail légitime en faveur des droits humains.
Front Line Defenders exhorte les autorités d'Afrique du Sud à:
1. Condamner fermement l'assassinat du défenseur des droits humains Sikhosiphi Rhadebe;
2. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'assassinat de Sikhosiphi Rhadebe, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
3. Prendre les mesures nécessaires afin de garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de tous les membres d'Amadiba Crisis Committee;.
4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Afrique du Sud puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.