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Antécédents de l'affaire : Nabeel Rajab

Statut: 
Placé en liberté conditionnelle
À propos de la situation

Le 9 juin 2020, Nabeel Rajab a été placé en liberté conditionnelle. Le défenseur des droits humains était arbitrairement emprisonné depuis juin 2016. Le 21 février 2018, la cour criminelle du Bahreïn l'a condamné à cinq ans de prison, après qu'il a déjà passé deux ans en prison pour des entretiens qu'il avait accordés en 2015 et 2016 à plusieurs médias.

Le 31 décembre 2018, la Cour suprême du Bahreïn a confirmé la peine de cinq ans de prison prononcée contre Nabeel Rajab.

Le 5 juin 2018, la cour de cassation du Bahreïn a confirmé la peine de 5 ans de prison prononcée contre Nabeel Rajab, pour avoir tweeté au sujet du rôle de l'Arabie Saoudite dans la guerre civile au Yémen et à propos de la torture dans la prison Jaw.

Le 8 mai 2018, la cour de cassation a reporté au 20 mai l'audience contre la condamnation de Nabeel Rajab à 5 ans de prison; les plaidories auront lieu ce jour là.

Mercredi 21 février 2018, la cour pénale du Bahreïn a condamné Nabeel Rajab à cinq ans de prison pour avoir posté des tweets sur la guerre que mène l'Arabie Saoudite au Yémen et sur la torture dans la prison Jaw.

Le 15 janvier 2018, la cour de cassation du Bahreïn a confirmé la peine de deux ans de prison prononcée contre le défenseur des droits humains Nabeel Rajab, après un appel interjeté par les avocats de la défense, dans une affaire liée à des interviews télévisées qu'il a données et pour lesquelles il a été condamné à deux ans de prison en juillet 2016.

La dernière audience dans une autre affaire liée à des commentaires qu'il a postés sur Twitter, a également eu lieu. Les avocats de Nabeel Rajab ont présenté leur plaidoirie et le procès a été ajourné au 21 février. S'il est reconnu coupable dans cette affaire, le défenseur encourt jusqu'à 15 ans de prison. 

À propos Nabeel Rajab

nabeel_rajabNabeel Rajab est défenseur des droits humains et président du Bahrain Centre for Human Rights. Il est l'un des plus célèbres défenseurs des droits humains Arabes et l'une des principales voix du Printemps Arabe au Bahreïn. Il a été victime d'intimidation physique, arrestation, détention et interdictions de voyager à cause de son travail, et son emprisonnement violait les droits à la liberté de réunion et d'expression.

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14 Juin 2020
Libération conditionnelle du défenseur des droits humains Nabeel Rajab

Le 9 juin 2020, Nabeel Rajab a été placé en liberté conditionnelle. Le défenseur des droits humains était arbitrairement emprisonné depuis juin 2016. Le 21 février 2018, la cour criminelle du Bahreïn l'a condamné à cinq ans de prison, après qu'il a déjà passé deux ans en prison pour des entretiens qu'il avait accordés en 2015 et 2016 à plusieurs médias.

Nabeel Rajab est défenseur des droits humains et président du Bahrain Centre for Human Rights ; il avait été particulièrement actif pendant le printemps arabe au Bahreïn. Il a été la cible d'intimidations physiques, d'arrestations, de détentions et d'interdictions de voyager à cause de son travail, et il avait été emprisonné pour avoir exercé son droit à la liberté d'expression et de réunion.

Le 9 juin 2020, après avoir passé quatre ans en prison, Nabeel Rajab a été libéré de prison à condition qu'il accomplisse trois ans de travail communautaire.

Nabeel Rajab avait été arrêté le 12 juin 2016 par l'Unité bahreinie contre les cybercrimes. Il avait été inculpé pour "propagation de fausses rumeurs en temps de guerre", "insultes à l'encontre des autorités publiques" et "insultes à l'encontre d'un pays étranger" suite à des publications sur Twitter à propos de la participation du Bahreïn, aux côtés de l'Arabie saoudite, dans le conflit au Yémen. Nabeel Rajab avait été maintenu à l'isolement pendant deux semaines après son arrestation et avait subi des traitements dégradants en prison.

Nabeel Rajab est soumis à de fréquents actes de harcèlements concernant son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains. En mai 2012, il avait été arrêté et reconnu coupable d'avoir "appelé à un rassemblement illégal". En 2015, le troisième tribunal pénal de première instance avait prononcé une interdiction de voyager à son encontre.

19 Septembre 2019
Refus d'accorder une peine de substitution à Nabeel Rajab

Le 17 septembre 2019, la haute cour d'appel du Bahreïn a refusé d'accorder une peine de substitution à Nabeel Rajab. Le 21 février 2018, le défenseur a été condamné à cinq ans de prison pour des messages qu'il a postés sur les réseaux sociaux et dans lesquels il critiquait la participation du gouvernement à la guerre au Yémen.

2 Janvier 2019
Nabeel Rajab perd son recours en appel: sa peine de 5 ans de prison est confirmée

Le 31 décembre 2018, la Cour suprême du Bahreïn a confirmé la peine de cinq ans de prison prononcée contre Nabeel Rajab. Il est accusé d'avoir "insulté les autorités publiques".

Front Line Defenders condamne ce verdict car il s'agit là d'une claire violation de la liberté d'expression et d'un simulacre de justice.

25 Février 2018
Condamné à 5 années de prison supplémentaires

Mise à jour: Le 5 juin 2018, la cour de cassation du Bahreïn a confirmé la peine de 5 ans de prison prononcée contre Nabeel Rajab, pour avoir tweeté au sujet du rôle de l'Arabie Saoudite dans la guerre civile au Yémen et à propos de la torture dans la prison Jaw.

Mise à jour: le 8 mai 2018, la cour de cassation a reporté au 20 mai l'audience contre la condamnation de Nabeel Rajab à 5 ans de prison; les plaidories auront lieu ce jour là.

Mercredi 21 février 2018, la cour pénale du Bahreïn a condamné Nabeel Rajab à cinq ans de prison pour avoir posté des tweets sur la guerre que mène l'Arabie Saoudite au Yémen et sur la torture dans la prison Jaw.

Nabeel Rajab est président du Bahrain Centre for Human Rights (BCHR) et secrétaire général adjoint de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH). Il est l'une des principales voix de la société civile qui s'opposent au régime répressif au Bahreïn et il est détenu depuis juin 2016.

Le 21 février 2018, Nabeel Rajab a été condamné à cinq ans de prison pour avoir "diffusé de fausses rumeurs en temps de guerre", "insulte envers les autorités" et" insulte envers un pays étranger", pour avoir posté des messages sur Twitter à propos de la participation du Bahreïn à la guerre menée par l'Arabie Saoudite au Yémen.

Le 15 janvier 2018, après un appel de la défense de Nabeel Rajab, la cour de cassation du Bahreïn a aussi confirmé la peine de deux ans de prison du défenseur dans une autre affaire liée à sa participation à des interviews télévisées et pour lesquelles il avait été condamné à deux ans de prison en juillet 2016. Le défenseur est détenu depuis son arrestation le 13 juin 2016.

Depuis qu'il est en prison, le défenseur est victime de conditions de détention inhumaines et de mauvais traitements, notamment l'isolement, les raids arbitraires dans sa cellule la nuit, et les gardes lui ont rasé la tête de force. En outre, il n'a pas accès a un traitement médical approprié pour différents problèmes, notamment des calculs biliaires chroniques, ainsi que des maladies causées par les conditions de vie en prison, notamment une infection cutanée et une arythmie cardiaque.

Front Line Defenders condamne la dernière peine prononcée contre Nabeel Rajab, car cela semble être en représailles directes contre son travail en faveur des droits humains. Front Line Defenders est également vivement préoccupée par les mauvais traitements infligés au défenseur en détention, ainsi que par l'absence de soins médicaux appropriés. Front Line Defenders appelle à la libération immédiate et inconditionnelle de Nabeel Rajab et qu'il puisse bénéficier des soins médicaux nécessaires.

 

17 Février 2018
Audiences dans deux affaires, un appel rejeté

Le 15 janvier 2018, la cour de cassation du Bahreïn a confirmé la peine de deux ans de prison prononcée contre le défenseur des droits humains Nabeel Rajab, après un appel interjeté par les avocats de la défense, dans une affaire liée à des interviews télévisées qu'il a données et pour lesquelles il a été condamné à deux ans de prison en juillet 2016.

La dernière audience dans une autre affaire liée à des commentaires qu'il a postés sur Twitter, a également eu lieu. Les avocats de Nabeel Rajab ont présenté leur plaidoirie et le procès a été ajourné au 21 février. S'il est reconnu coupable dans cette affaire, le défenseur encourt jusqu'à 15 ans de prison. 

Depuis qu'il est en prison, Nabeel Rajab est soumis à des conditions de détention inhumaines et des mauvais traitements, notamment la mise à l'isolement, des fouilles arbitraires de sa cellule la nuit et on lui a rasé la tête de force. En outre, Nabeel Rajab n'a pas accès à des soins médicaux adaptés pour différents problèmes de santé, notamment des calculs biliaires chroniques, ainsi que des affections causées par les conditions de vie en prison, telles que des infections cutanées et une arythmie cardiaque.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par les mauvais traitements infligés au défenseur en prison et appelle à sa libération immédiate et à l'abandon de toutes les charges portées contre lui.

 

21 Novembre 2017
Report de l'audience de l'appel de Nabeel Rajab contre sa peine de deux ans de prison

L'audience en appel de Nabeel Rajab contre la peine prononcée en juillet 2017, a été reportée au 22 novembre 2017. L'audience devait avoir lieu le 25 octobre 2017, puis le 8 novembre 2017. La peine du défenseur est liée à des interviews télévisées qu'il a accordées entre 2015 et 2016.

Une autre audience, relative à des tweets postés par Nabeel Rajab a eu lieu le 19 novembre. L'audience visait à établir l'identité de la personne qui a posté les tweets sur le compte, cependant, un expert en informatique a déclaré qu'il n'était pas possible de le faire sans les informations fournies par Twitter. Les tweets critiquaient les pertes humanitaires lors de la guerre au Yémen. La prochaine audience de cette affaire est ajournée jusqu'au 31 décembre 2017.

11 Juillet 2017
Nabeel Rajab condamné à 2 ans de prison

Le 10 juillet, Nabeel Rajab a été condamné à deux ans de prison par le tribunal pénal de seconde instance au Bahreïn. Lorsqu'il a prononcé la peine, le juge a reconnu Nabeel Rajab coupable d'avoir "diffusé des informations, déclarations et rumeurs fausses à propos de la situation intérieure du Royaume, qui pourraient saper son prestige et son statut". Ceci est lié à des interviews que le défenseur a données aux médias en 2015 et 2016.

Nabeel est toujours hospitalisé suite à un ulcère hémorragique, duquel il a dû être opéré début avril et qui serait dû aux mauvais traitements qu'il subit en prison.

Les autres affaires contre Nabeel, notamment pour ses activités sur Twitter, devraient reprendre le 7 août.

 

3 Janvier 2017
Nabeel Rajab de nouveau arrêté en dépit d'un ordre de libération temporaire

Malgré la décision du tribunal de libérer temporairement le plus éminent défenseur des droits humains du Bahreïn, Nabeel Rajab, dans le cadre d'une affaire liée à Twitter, il a été immédiatement reconduit en détention préventive dans le cadre d'une autre enquête sur des interviews télévisées datant de 2015 et janvier 2016. Les accusations portées sont sans substance et doivent être abandonnées, et il doit être libéré immédiatement et sans condition, ont déclaré l'Observatoire pour la protection des défenseur-ses des droits (FIDH-OMCT), l'Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI), Front Line Defenders et le Gulf Centre for Human Rights (GCHR), qui ont mandaté une mission d'observation conjointe.

Le 28 décembre 2016, suite à une importante mobilisation en faveur de sa libération, le 5e tribunal de grande instance a accepté la demande de libération temporaire de Nabeel Rajab, après n'avoir pas pu donner de base ni de preuves suffisantes de lien entre lui et le compte Twitter et les tweets à propos du Yémen et de la prison Jaw.

"La qualité des preuves fournies par les soi-disant experts en informatique était très mauvaise. Elles n'étaient pas plus qu'une simple suite de recherches sur Google" a déclaré l'observateur du procès. "Le soi-disant témoin expert neutre est un employé du ministère de l'Intérieur du Bahreïn" a-t-il ajouté.

Selon les demandes de la défense de Nabeel Rajab faites pendant l'audience: "Pendant ce procès, il n'y a jamais eu de justification légale pour maintenir Nabeel Rajab en prison en raison de l'absence de preuve depuis le tout début de l'affaire. Les preuves présentées par le prétendu expert du ministère de l'Intérieur devant la cour aujourd'hui montrent plus que jamais qu'il n'y a eu et ne pourrait y avoir de preuves techniques pour soutenir l'accusation. Par conséquent, la libération de Nabeel Rajab devrait être ordonnée sur le champ." Le juge a accepté et ordonné la libération temporaire de Nabeel Rajab, jusqu'à la prochaine audience prévue le 23 janvier 2017 lors de laquelle la cour autorisera le parquet à présenter de nouvelles preuves contre Nabeel Rajab, sur demande du procureur.

Nabeel Rajab est donc toujours accusé d'avoir "offensé un pays étranger" (l'Arabie Saoudite) et d'avoir "offensé les institutions nationales", à cause de commentaires faits à propos de tortures présumées infligées à des prisonniers dans la prison Jaw au Bahreïn en mars 2015. Il risque toujours jusqu'à 15 ans de prison notamment pour des tweets critiques à l'encontre de la participation du Bahreïn aux opérations militaires menées par l'Arabie Saoudite au Yémen, qui selon les Nations Unies seraient responsables de la mort de milliers de civils. Une interdiction de voyager est toujours en vigueur depuis trois ans.

Nabeel Rajab a ensuite été conduit à la direction des investigations criminelles avant sa libération temporaire. Cependant, il a été de nouveau arrêté le même jour et renvoyé devant le procureur, dans le cadre d'une enquête ouverte mi-juin 2016 sur des interviews télévisées datant de 2015 et janvier 2016. Il sera détenu sept jours pour ces charges. Il semble que ces interviews ont été données à des chaines de télévision qui soutiennent l'opposition bahreïnie: une chaine bahreïnie (basée au Royaume-Uni), une chaine libanaise et une chaine iranienne.

"Il est choquant que la cour ait seulement ordonné la libération temporaire de Nabeel Rajab après n'avoir trouvé aucune preuve plus d'un an après le début l'affaire Twitter. Il est incroyable qu'il ait été reconduit en détention préventive pour une enquête sur des charges liées à des évènements datant de 2015 et janvier 2016; cette enquête est en sommeil depuis mi-juin 2016" a constaté l'observateur du procès.

Nabeel Rajab est co-fondateur et président du Bahrain Center for Human Rights (BCHR), directeur et fondateur du GCHR, directeur général de la FIDH de 2012 à 2016, et membre du conseil consultatif de la division Moyen-Orient de Human Rights Watch. Ses commentaires sur son compte Twitter à propos des frappes aériennes de la coalition menée par l'Arabie Saoudite avaient conduit à son arrestation le 2 avril 2015. Il était en prison jusqu'à ce qu'il soit gracié par le roi pour des raisons de santé et libéré le 13 juillet 2015. Le 13 juin 2016, il a de nouveau été arrêté pour des interviews télévisées. Pendant sa détention en lien avec l'enquête ouverte sur les interviews, il a été renvoyé devant la cour d'assise pour les tweets à propos de la guerre au Yémen. Il était détenu pour ces charges jusqu'au 28 décembre 2016.

Sa santé s'est dégradée en prison car il souffre notamment de problèmes cardiaques. Plus inquiétant encore, il a été placé à l'isolement pendant une grande partie de sa détention et n'a pas été été autorisé à accéder à des soins médicaux adaptés. Sa cellule serait climatisée mais sale et infestée de cafards. Le 3 octobre 2016, il a été conduit à l'hôpital des forces de défense bahreïnies pour subir une ablation de sa vésicule biliaire. Malgré les risques de le transférer dans une prison, Nabeel Rajab a été retiré de l'hôpital dès le lendemain de son opération chirurgicale et placé à l'isolement dans une cellule sale. Trois jours après l'opération il a été traduit devant le tribunal.

"La détention de personnes à l'isolement pendant des périodes prolongées est internationalement reconnue comme une forme de traitement cruel, inhumain et dégradant qui peut s'apparenter à de la torture. La mise à l'isolement en prison peut avoir un effet dévastateur sur la santé mentale d'un prisonnier" a ajouté l'observateur du procès.

Les accusations relatives aux tweets sur le Yémen sont basées sur les articles 133 et 160 du Code pénal du Bahreïn, et sont passibles de 10 ans de prison pour toute personne qui "annonce délibérément des informations, déclarations ou rumeurs fausses ou malveillantes en période de guerre". Les accusations relatives aux interviews télévisées reposent sur l'article 134 du Code pénal, et sont passibles d'une peine de trois mois à trois ans de prison pour "diffusion à l'étranger d'informations, déclarations ou rumeurs fausses ou malveillantes à propos des conditions nationales ou pour avoir exercé de quelconque manière toute activité qui porte préjudice aux intérêts nationaux".

En septembre 2016, une nouvelle enquête a été ouverte contre Nabeel Rajab suite à la publication le 5 septembre 2016 d'une tribune portant sa signature dans le "New York Times", dans laquelle il parlait des conditions de son emprisonnement et de son arrestation. Pour les accusations de "diffusion intentionnelle de fausses informations et de rumeurs malveillantes sapant le prestige de l'État", il risque encore un an de prison s'il est reconnu coupable.

Le 21 décembre 2016, Nabeel Rajab a été interrogé à propos d'une lettre publiée en son nom par le journal français Le Monde le 19 décembre, qui exhortait Paris et Berlin à "revoir leurs relations avec les [membres du Conseil de coopération du Golfe], qui œuvrent activement contre la démocratie et les droits humains et attisent la flamme de la violence et de l'extrémisme".

Les organisations de défense des droits humains, l'ONU et les représentants des gouvernements à travers le monde appellent à la libération de Nabeel Rajab, notamment par le biais de la campagne de l'ANHRI "Leur liberté est leur droit", qui l'a nommé prisonnier du mois en septembre, le site de la FIDH #RT4Freedom, et un appel de Front Line Defenders.

L'ANHRI, Front Line Defenders, le GCHR et l'Observatoire (FIDH-OMCT) appellent le gouvernement du Bahreïn à:

1.     Libérer immédiatement et sans conditions Nabeel Rajab, abandonner toutes les charges portées contre lui;

2.     Respecter les normes juridiques internationales, notamment l'indépendance des experts techniques;

3.     Mettre fin à toute forme de représailles contre les défenseur-ses des droits humains et autres militants au Bahreïn, notamment les interdictions de voyager auxquelles ils sont soumis et qui violent leur droit à la liberté de rassemblement et d'expression.

6 Novembre 2016
La cour reporte la lecture du verdict de Nabeel Rajab

Le 31 octobre, la 4e Haute cour du Bahreïn a reporté le procès de l'éminent défenseur des droits humains Nabeel Rajab jusqu'au 15 décembre afin d'obtenir une expertise technique de l'unité des cyber-crimes pour déterminer qui gère le compte twitter de Nabeel Rajab. Malgré sa maladie, Nabeel Rajab s'est vu refuser la liberté sous caution et il est toujours emprisonné pour ses tweets présumés à propos des frappes aériennes de la coalition menée par l'Arabie Saoudite au Yémen, et ses actions en faveur des droits humains, ce qui viole son droit à la liberté d'expression.

Le 1er novembre, le Gulf Centre for Human Rights (GCHR), l'Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI), la FIDH et l'organisation mondiale contre la torture (OMCT), dans le cadre de l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains, et Front Line Defenders ont appelé à la libération immédiate et sans condition de Nabeel Rajab.

6 Septembre 2016
Nabeel Rajab accusé d'avoir "sapé le prestige" de l'État

Le 5 septembre 2016, le défenseur des droits humains Nabeel Rajab a été accusé d'avoir "sapé le prestige du Bahreïn" pour avoir publié un article dans le New York Times intitulé "Lettre d'une prison bahreinie".

Dans sa tribune, Nabeel a écrit:

"Les actions de l'Amérique ont encouragé le gouvernement bahreini à m'emprisonner avec d'autres défenseurs des droits: son soutien inconditionnel envers l'Arabie Saoudite et sa levée de l'interdiction des armes au Bahreïn ont eu des conséquences directes pour les militants qui luttent pour la dignité dans ces pays. Au lieu d'attiser les flammes au Yémen en fournissant des armes à l'Arabie Saoudite, l'administration de monsieur Obama devrait user de son influence pour résoudre le conflit. Œuvrer pour la libération des personnes qui veulent la paix et qui tentent de construire une démocratie dans la région, servirait cet objectif".

2 Août 2016
Le procès de Nabeel Rajab reporté au 5 septembre

Le 2 août 2016, le procès du défenseur des droits humains Nabeel Rajab a été reporté au 5 septembre. Il risque jusqu'à 12 ans de prison pour avoir critiqué l'opération militaire dirigée par l'Arabie Saoudite au Yémen. Son procès s'est ouvert le 12 juillet, après une période de deux semaines d'isolement.

12 Juillet 2016
Détention arbitraire du défenseur des droits humains Nabeel Rajab

Le 12 juillet 2016, de nouvelles accusations ont été portées contre le défenseur des droits humains Nabeel Rajab, suite à sa première comparution. L'audience a été reportée au 2 août. La santé de Nabeel se détériore gravement en raison des mauvaises conditions de détention.

Il est accusé d'avoir "insulté un organe statutaire", "diffusé de fausses rumeurs en temps de guerre", et il vient tout juste d'être accusé d'avoir "insulté un pays voisin (l'Arabie Saoudite)" dans des messages postés sur les réseaux sociaux, dans lesquels il critiquait la guerre actuellement menée contre le Yémen. La Haute Cour du Bahreïn a rejeté les demandes de son avocat afin qu'il soit libéré, et il restera en prison pendant encore trois semaines le temps du procès. Il est actuellement détenu dans le poste de police de West Riffa à Riffa.

28 Juin 2016
Nabeel Rajab transporté d'urgence à l'hôpital

Nabeel Rajab a été transporté d'urgence à l'hôpital militaire du Bahreïn suite à un problème cardiaque sans précédent, après 15 jours d'isolement en prison. Selon sa famille, le rythme cardiaque de Nabeel Rajab est irrégulier. Il est actuellement dans l'unité de cardiologie de l'hôpital des forces de défense bahreïnies.

Sumaya Rajab, l'épouse de Nabeel Rajab a indiqué: "Nous faisons part de nos profondes inquiétudes à propos des effets que la mise à l'isolement ont pu avoir sur la santé de Nabeel et qui ont été ignorés. Nabeel n'avait jamais eu de problème cardiaque avant. Mon mari est un défenseur des droits humains et ne mérite pas ce traitement".

Nabeel Rajab - Tweet About Hospital

15 Juin 2016
Le défenseur des droits humains Nabeel Rajab restera en détention pendant sept jours

La famille de Nabeel a été autorisée à lui rendre visite le 14 juin. Il se trouve désormais dans les bureaux du parquet avec son avocat et il est accusé d'avoir publié et diffusé de fausses informations qui sapent le prestige de l'État. Il restera en détention pendant sept jours.

14 Juin 2016
Nabeel Rajab de nouveau arrêté et interdiction de voyager contre des défenseur-ses des droits humains qui souhaitaient assister au Conseil des droits de l'Homme

Nabeel Rajab est un défenseur des droits humains bahreïni, il est président du Bahrain Centre for Human Rights (BCHR) et directeur du Gulf Centre for Human Rights (GCHR). Il milite dans le monde entier pour attirer l'attention sur les exactions perpétrées par l'État au Bahreïn. Il a été arrêté plusieurs fois et a purgé plusieurs peines de prison à cause de son travail en faveur des droits humains et pour avoir mené le soulèvement en faveur de la démocratie en 2011.

Aux premières heures du 13 juin 2016, l'Unité des cybercrimes des forces de police bahreïnies ont pris d'assault la maison de Nabeel Rajab dans le village de Bani Jamra, près de la capitale Manama, sans mandat de perquisition. Il a également été arrêté sans mandat et aucune raison n'a été donnée pour cette arrestation. La police a confisqué son matériel électronique personnel, notamment son ordinateur portable. Il a immédiatement été transféré au poste de police d'East Riffa, et depuis il a été transféré au parquet, où il est toujours détenu. Il n'a pas encore été informé des charges qui pèsent contre lui.

Le 14 juillet 2015, Nabeel Rajab avait été remis en liberté pour raison de santé et gracié par le roi, après avoir purgé trois mois sur les six mois de la peine à laquelle il avait été condamné pour avoir "insulté un organe statutaire", "propagé de fausses rumeurs en temps de guerre" et "diffusé de fausses informations nuisibles à la sécurité publique". Une interdiction de voyager avait été émise le jour de sa libération et les accusations pèsent toujours contre lui.

Le 12 juin, dans une autre affaire, les forces bahreïnies de sécurité de l'aéroport international du Bahreïn ont empêché trois défenseur-ses des droits humains, M. Hussain Radhi, Mme Ebtisam Al-Saegh et M. Ibrahim Al-Demistani de se rendre à Genève où ils devaient assister au CDH de l'ONU et participer à une rencontre parallèle sur la situation des droits humains au Bahreïn. Les autorités de l'aéroport les ont retenus pendant une heure avant de les informer qu'ils sont sous le coup d'une interdiction de voyager, sans donner les motifs d'une telle interdiction. Ibrahim Al-Demistani a ensuite été informé que le parquet avait émis cette interdiction de voyager le 9 juin 2016.

Dans son discours d'ouverture du CHD, le Haut commissaire aux droits de l'Homme, M. Zeid Ra'ad Al Hussein, a parlé de la situation au Bahreïn et a déclaré qu'"au moins 250 personnes au Bahreïn auraient été déchues de leur nationalité par le gouvernement à cause de leur déloyauté présumée à l'égard des intérêts du royaume. Outre la liberté qui est largement restreinte, ce qui enfreint les obligations internationales du Bahreïn en matière de droits humains, les rassemblements dans la capitale sont interdits pour une durée indéterminée depuis 2013. Des douzaines de personnes, dont des mineurs, sont poursuivis pour avoir participé à des manifestations. La répression ne supprimera pas les doléances du peuple, elle va les accroitre".

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la nouvelle arrestation et le harcèlement permanent de Nabeel Rajab, ainsi que l'interdiction de voyager prise contre les trois défenseur-ses des droits humains pour les empêcher de participer au CHD de l'ONU. Front Line Defenders pense que les poursuites intentées contre Nabeel Rajab et les interdictions de voyager prises contre les trois défenseur-ses des droits humains sont uniquement motivées par leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.

Front Line Defenders exhorte les autorités du Bahreïn à:

1. Garantir la libération immédiate de Nabeel Rajab et abandonner les charges qui pèsent contre lui, car Front Line Defenders pense qu'il est détenu uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;

2. Lever l'interdiction de voyager contre les défenseur-ses des droits humains M. Hussain Radhi, Mme Ebtisam Al-Saegh et M. Ibrahim Al-Demistani;

3. Rendre les biens saisis lors de la perquisition de la maison de Nabeel Rajab;

4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Bahreïn puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, au niveau national et international, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.

15 Mai 2015
Nabeel Rajab condamné à six mois de prison

Le 14 mai 2015, la cour d'appel du Bahreïn a rejeté l'appel du défenseur des droits humains M. Nabeel Rajab, relatif à sa peine de six mois de prison. Le défenseur est actuellement détenu au poste de police de la ville d'Isa.

Nabeel Rajab avait été arrêté le 2 octobre 2014 et libéré sous caution le 2 novembre 2014 à condition qu'il ne voyage pas. Les accusations sont liées à des déclarations publiques qu'il a faites, notamment un tweet publié par le défenseur le 28 septembre 2014.

Nabeel Rajab a de nouveau été arrêté le 2 avril 2015 pour d'autres charges, à savoir, "insultes envers un organisme statutaire" et "propagation de fausses rumeurs en période de guerre". Cette nouvelle accusation est liée à son travail d'enquête sur les tortures pratiquées dans la prison Jaw et sur des commentaires qu'il aurait faits à propos de l'implication du Bahreïn dans la guerre au Yémen. L'enquête reste ouverte et, si les charges sont confirmées, il risque jusqu'à 10 ans de prison.

Front Line Defenders exhorte les autorités du Royaume du Bahreïn à annuler la condamnation de Nabeel Rajab et à ne pas porter de nouvelles accusations contre lui, car tout cela semble uniquement motivé par son travail légitime en faveur des droits humains et à l'exercice de la liberté d'expression.

2 Avril 2015
Le DDH Nabeel Rajab arrêté pour avoir écrit un tweet sur la torture dans les prisons du pays

Les forces de sécurité bahreïnies ont arrêté l'éminent défenseur des droits humains, président du Bahrain Center for Human Rights (BCHR), Nabeel Rajab, chez lui à Bani Jamra, le 2 avril 2015 vers 16h. Said Yousif al-Muhaftha, vice-président de la BCHR a dit à Front Line Defenders que l'arrestation de Nabeel Rajab est liée à des tweets qu'il a postés au sujet des actes de torture pratiqués dans la prison Jaw au Bahreïn.

Nabeel Rajab a été plusieurs fois arrêté, placé en détention et emprisonné à cause de son travail pacifique en faveur des droits humains au Bahreïn. En septembre 2014, il a été arrêté et accusé pour avoir insulté les ministères de l'Intérieur et de la Défense, là aussi dans un tweet ; il avait taxé les institutions bahreïnies en charge de la sécurité de "premier incubateur idéologique" pour les citoyens radicalisés qui rejoignent Daech.

many #Bahrain men who joined #terrorism & #ISIS came from security institutions and those institutions were the first ideological incubator

— Nabeel Rajab (@NABEELRAJAB) September 28, 2014

Pour ce tweet, Nabeel Rajab a été condamné à six ans de prison et son avocat a fait appel. Le 15 mars 2015, un tribunal bahreïni a reporté la lecture du verdict de l'appel jusqu'au 15 avril.

Le 2 avril à 15h54, Nabeel Rajab a twitté (en arabe et en anglais) que les "forces spéciales" avaient encerclé sa maison et lui demandaient de "sortir". Quelques minutes plus tard, ses collègues, qui s'occupaient son compte Twitter, ont indiqué que "plus de 20 voitures de police" encerclaient la maison de Nabeel Rajab, et que le défenseur avait été arrêté pour avoir "twitté sur la torture dans la prison [Jaw]".

The special forces are all around my house and they want me to go out

— Nabeel Rajab (@NABEELRAJAB) April 2, 2015

Nabeel has been arrested. Over 20 police cars surrounded his home at 4PM Bahrain time. For tweeting abt torture in Jau Prison #Bahrain

— Nabeel Rajab (@NABEELRAJAB) April 2, 2015

Après la lecture des charges, Nabeel Rajab a déclaré que sa dernière arrestation:

"... n'empêchera pas la lutte pour la démocratie et n'empêchera pas les gens d'exprimer leurs opinions. Je suis déçu de voir des dizaines de policiers devant ma maison ; ils n'arrêtent pas les criminels, ils arrêtent seulement quelqu'un qui exprime ses opinions. Cela montre que la situation [au Bahreïn] se détériore, de mal en pis. Bien entendu, la lutte pour la démocratie et les droits humains ne s'arrêtera pas, et la lutte pour la justice dans ce pays ne s'arrêtera pas, et la lutte pour mettre fin aux exactions ne s'arrêtera pas, tant que cela [les exactions] ne s'arrête pas. Ces personnes devant moi n'arrêteront pas mon travail et n'arrêteront pas ma lutte pour les droits humains et la démocratie".

Front Line Defenders est préoccupée par la sécurité de Nabeel Rajab, qui est connu pour sa volonté de parler ouvertement des violations des droits humains, sur internet ou non. Front Line Defenders condamne fermement la persécution des défenseur-ses des droits humains légitimes au Bahreïn.

7 Novembre 2014
Human Rights defender Mr Nabeel Rajab released on bail

On 2 November 2014, prominent human rights defender Mr Nabeel Rajab was released on bail by the Third Lower Criminal Court on the condition of a travel ban. He may face up to six years imprisonment for “insulting a public institution” via Twitter. A verdict on his case is due on 20 January 2015.

The judge initially decided not to impose travel restrictions on the human rights defender. However, this decision was reversed some hours later after the prosecution reportedly submitted evidence suggesting that Nabeel Rajab planned to leave the country.

On 1 October 2014, Nabeel Rajab was summoned by the General Directorate of Anti-corruption and Economic and Electronic Security of the Criminal Investigation Department where he was interrogated on charges of “insulting a public institution” via Twitter, under article 216 of Bahrain’s penal code.

9 Octobre 2014
Court orders continued detention of Mr Nabeel Rajab as he awaits trial

On 9 October 2014 Bahrain's Court of Public Prosecution in Manama ordered the continued detention of Mr Nabeel Rajaband his case was transferred to the Lower Criminal Court. His trial is due to begin on 19 October.

On 1 October, Nabeel Rajab was summoned by the General Directorate of Anti-corruption and Economic and Electronic Security of the Criminal Investigation Department where he was interrogated on charges of “insulting a public institution” via Twitter.

On 2 October 2014 he faced the Public Prosecution, where it was decided that he be detained for 7 days pending investigation.

24 Janvier 2014
La demande de libération anticipée de Nabeel Rajab rejetée bien qu'il remplisse toutes les conditions

Le 21 janvier 2014, un tribunal de Manama a rejeté la demande de libération anticipée déposée au nom du défenseur des droits humains M. Nabeel Rajab.

Nabeel Rajab est emprisonné depuis mai 2012 et a été condamné le 16 août 2012 pour avoir appelé les gens à se rassembler illégalement. Cette inculpation a été prononcée après que le défenseur a apporté son soutien au « Printemps Arabe », mais Nabeel Rajab est aussi sujet à une campagne de harcèlement qui dure depuis longtemps, dont différentes formes d'intimidation et plusieurs arrestations liées à son travail pacifique dans le domaine des droits humains.

Dans leur demande de libération anticipée du défenseur, les avocats ont prouvé que Nabeel Rajab remplit toutes les conditions pour une libération anticipée listées dans le Code pénal Bahreïni: avoir purgé les deux tiers de la peine, avoir fait preuve de bonne conduite pendant la détention, la libération ne représente pas de menace pour la sécurité nationale et il a déjà passé plus de 9 mois en prison.

En rejetant la demande de libération anticipée, les tribunaux bahreïnis confirment l'acharnement judiciaire dont Nabeel Rajab fait l'objet, étant donné qu'il remplit toutes les conditions pour être libéré. Les avocats de Nabeel Rajab visent à faire appel de la décision, car aucune raison justifiant le refus du tribunal n'a été avancée.

Front Line Defenders exhorte les autorités bahreïnies à réexaminer la décision et à garantir que la procédure d'appel soit conforme à toutes les normes nationales et internationales en matière de procès équitable.