Antécédents de l'affaire: Diego Jorge Lavado

Le 23 octobre 2012, le défenseur des droits humains Dr Diego Jorge Lavado a porté plainte contre l'apparition de plusieurs affiches dans les rues autour du tribunal de Mendoza.

Les affiches contiennent une photo du défenseur des droits humains ainsi que des insultes contre lui et son travail. Dr Diego Jorge Lavado est un avocat renommé à Mendoza. Il a récemment représenté des victimes lors du procès pour crime contre l'humanité.

Dans la matinée du 19 octobre 2012, Dr Diego Lavado a été informé que durant la nuit précédente, plusieurs affiches mentionnant son nom avaient été collées aux alentours du tribunal de Mendoza. Les affiches contenaient une photo de Dr Diego Lavado et le texte "Diego Lavado 'vautour' des droits humains" et "Défenseur de criminels, il profite des victimes et de leurs proches, oui il est l'avocat du diable, pas des droits humains".

Plus tard dans la même journée, vers 19h, Dr Diego Lavado a aussi reçu un appel téléphonique anonyme d'une femme qui s'est présentée comme étant une policière ou une ex-policière. Elle a informé le défenseur que ces affiches étaient liées à ses efforts pour résister à une nouvelle loi, connue sous le nom "mano dura" (main dure) ou loi Petri. Cette loi est surnommée d'après le principal instigateur de cette loi, le législateur Luis Petri, et vise à durcir les conditions de libération anticipée des coupables inculpés de crimes violents. Ces affiches diffamatoires auraient été créées par un groupe d'extrême droite farouchement opposé aux efforts du Dr Diego Lavado pour que cette loi soit déclarée inconstitutionnelle. Le défenseur des droits humains a porté plainte devant le parquet le 23 octobre 2012.

En tant qu'avocat, Dr Diego Lavado représente les victimes dans le troisième procès de Mendoza pour crimes contre l'humanité. Avec d'autres avocats de la région, il s'oppose fermement aux traitements inhumains et dégradants des prisonniers dans les institutions pénitentiaires de Mendoza. À cause de cela, lui et plusieurs collègues avocats sont régulièrement victimes de menaces et actes d'intimidations.