Cambriolage et menaces de mort contre les défenseur⸱ses des droits humains écologistes Juan Carlos Flores Solis et Miryam Vargas Teutle
Le 5 avril 2022, des inconnus sont entrés par effraction chez les défenseur⸱ses des droits humains Carlos Flores Solís et Miryam Vargas Teutle, membres du Frente de Pueblos en Defensa del Agua y de la Tierra de Morelos, Puebla y Tlaxcala (FPDATMPT). La descente a eu lieu dans la communauté de Santa Maria Zacatepec dans la municipalité de Juan C Bonilla, dans l’État de Puebla.
Miryam Vargas Teutle est une communicatrice autochtone et défenseuse des droits humains de la région de Choluteca. En tant que membre du FPDATMPT, elle œuvre pour défendre son territoire contre le mégaprojet énergétique Proyecto Integral Morelos. Les membres du FPDATMPT font face à diverses violations des droits humains, notamment l’acharnement judiciaire, l’emprisonnement, la torture, les menaces de mort et les assassinats. En 2019, le défenseur des droits humains Samir Flores Soberanes a été assassiné pour avoir défendu pacifiquement le territoire de sa communauté.
Le 5 avril 2022, des inconnus sont entrés par effraction chez les défenseur⸱ses des droits humains Carlos Flores Solís et Miryam Vargas Teutle, membres du Frente de Pueblos en Defensa del Agua y de la Tierra de Morelos, Puebla y Tlaxcala (FPDATMPT). La descente a eu lieu dans la communauté de Santa Maria Zacatepec dans la municipalité de Juan C Bonilla, dans l’État de Puebla.
Carlos Flores Solís est un défenseur des droits humains qui, dans le cadre du FPDATMPT, travaille comme avocat avec plus d’une douzaine de communautés nahuas affectées par le Proyecto Integral Morelos (PIM) et les développements à grande échelle proposés dans les régions de Morelos, Puebla et Tlaxcala. Miryam Vargas Teutle est une communicatrice autochtone et défenseuse des droits humains de la région de Choluteca. En tant que membre du FPDATMPT, elle œuvre pour défendre son territoire contre le mégaprojet énergétique Proyecto Integral Morelos. Les membres du FPDATMPT font face à diverses violations des droits humains, notamment l’acharnement judiciaire, l’emprisonnement, la torture, les menaces de mort et les assassinats. En 2019, le défenseur des droits humains Samir Flores Soberanes a été assassiné pour avoir défendu pacifiquement le territoire de sa communauté.
Le 5 avril 2022, la défenseuse des droits humains Miryam Vargas Teutle a découvert que sa maison avait été cambriolée alors que les deux défenseurs étaient absents ; la porte et le cadenas de la porte étaient cassés et il y avait des signes indiquant qu’un arbre dans le jardin avait été abattu. Pendant le cambriolage, des inconnus ont laissé un couteau sur le lit où la défenseuse et Carlos Flores Solís dorment, et ont volé des documents et retiré des photos de famille. Ils ont également volé une télévision, un micro-onde et une imprimante, mais ils ont laissé d’autres objets de valeur qui étaient à portée de vue dans la maison.
Le raid et les menaces de mort contre les défenseur⸱ses des droits humains ont lieu alors que le Président de la République a récemment rencontré le leader de l’Association d’irrigation de la rivière Cuautla (ASURCO), pour tenter de finaliser la réalisation du PIM et mettre fin à l’opposition juridique et sociale au projet dans la région.
Ce dernier incident s’ajoute à d’autres actes préoccupants qui ont été signalés par le FPDTA à Front Line Defenders, tels que l’intimidation de défenseur⸱ses des droits humains par la police de Puebla lors d’une manifestation pacifique à Santa Maria Zacatepec le 10 juin 2021. Le 21 novembre 2021, un groupe d’hommes armés affilié au président de la municipalité aurait agressé physiquement des membres de la communauté ainsi que des défenseur⸱ses des droits humains lors de l’assemblée de la communauté de Santa Maria Zacatepec. Le 15 février 2022, la Garde nationale a également expulsé des manifestants pacifiques et des défenseur⸱ses des droits humains hors des installations de la société Bonafont dans la municipalité de Juan C. Bonilla, Puebla.
On craint que ces actes d’intimidation ne se propagent à d’autres communautés de défenseur⸱ses des droits humains dans la région, en particulier dans le contexte du développement de la campagne « Caravane pour l’eau et la vie », qui vise à dénoncer le pillage des ressources naturelles dont souffrent les communautés des États de Puebla, Tlaxcala, Veracruz, Mexico City, Morelos, Oaxaca, Guerrero, Querétaro et l’État de Mexico. Le pillage de l’eau est particulièrement dénoncé par les membres de la communauté de la municipalité de Juan C. Bonilla, dans l’état de Puebla, qui connaît une résistance sociale croissante contre le pillage des puits et des aquifères par la société d’embouteillage Bonafont.
Front Line Defenders est préoccupée pour la sécurité des défenseur⸱ses des droits humains Carlos Flores Solís et Miryam Vargas Teutle, ainsi que pour les autres membres du FPDATMPT et ceux qui défendent pacifiquement le territoire de la communauté. Elle estime que l’intimidation des défenseur⸱ses de l’environnement vise à entraver leur précieux travail en faveur de l’environnement et du droit à la terre au Mexique, et représente un schéma de violence contre les communautés qui s’opposent pacifiquement à l’exploitation de leurs territoires.