Attaques et menaces contre des membres du Conseil citoyen de Nahuatzen
Le 11 février 2021, un incendie a été enregistré pour la deuxième fois ce mois-ci dans une décharge de la municipalité indigène de P’urhépecha de Nahuatzen à Michoacán de Ocampo, qui aurait été provoqué par des personnes liées à la mairie de Nahuatzen. Au cours des dernières semaines, au moins deux membres du Consejo Ciudadano Indígena de Nahuatzen ont reçu des menaces.
Le Consejo Ciudadano Indígena de Nahuatzen (Conseil citoyen autochtone de Nahuatzen) et les conseils municipaux d’Arantepacua et Sevina sont des gouvernements communautaires autochtones qui fonctionnent comme des gouvernements locaux dans l’État du Michoacán depuis que le processus d’acquisition d’un statut d’autonomie des populations indigènes a commencé en 2015. Depuis lors, ces conseils municipaux autochtones œuvrent pour défendre les droits et les intérêts de leurs communautés. Ces conseils sont reconnus par le Tribunal électoral de l’État du Michoacán et le gouvernement fédéral du Mexique.
Le 11 février 2021, un incendie a été enregistré pour la deuxième fois ce mois-ci dans une décharge de la municipalité indigène de P’urhépecha de Nahuatzen à Michoacán de Ocampo, qui aurait été provoqué par des personnes liées à la mairie de Nahuatzen. Au cours des dernières semaines, au moins deux membres du Consejo Ciudadano Indígena de Nahuatzen ont reçu des menaces.
Le Consejo Ciudadano Indígena de Nahuatzen (Conseil citoyen autochtone de Nahuatzen) et les conseils municipaux d’Arantepacua et Sevina sont des gouvernements communautaires autochtones qui fonctionnent comme des gouvernements locaux dans l’État du Michoacán depuis que le processus d’acquisition d’un statut d’autonomie des populations indigènes a commencé en 2015. Depuis lors, les conseils municipaux autochtones œuvrent pour défendre les droits et les intérêts de leurs communautés. Ces conseils sont reconnus par le Tribunal électoral de l’État du Michoacán et le gouvernement fédéral du Mexique.
Le 3 février 2021, lors du premier incendie, des membres de la communauté ont signalé l’incident à la protection civile et aux autorités de l’État, mais ils n’ont reçu aucun soutien. Les deux incidents ont mis en danger les maisons situées à proximité de la décharge et la forêt protégée par la communauté, et ont fait courir des risques aux membres du Consejo qui tentaient de contrôler la propagation de l’incendie. Les membres de la communauté pensent que des individus probablement liés au Conseil municipal de Nahuatzen sont à l’origine de ces incendies.
Front Line Defenders dénonce les schémas de violences perpétrés contre le Consejo Ciudadano et les communautés autonomes à diverses occasions, notamment celui du 15 janvier 2020, lorsque le Consejo a organisé une mobilisation pacifique devant le gouvernement municipal pour exiger l’attribution de budget pour leur représentation. La police a réprimé cette mobilisation pacifique et intimidé les défenseur-ses des droits humains.
En octobre 2019, Front Line Defenders a dénoncé l’arrestation et l’emprisonnement de trois défenseur-ses des droits humains appartenant au Consejo Ciudadano Indígena de Nahuatzen. Le 8 novembre 2019, après avoir passé près d’un an en détention préventive, José Antonio Arreola et José Luis Jiménez ont été reconnus coupables de « sabotage » et condamnés à 7 ans d’emprisonnement par le juge des poursuites pénales de la région d’Uruapan devant la Cour suprême de justice de l’État du Michoacán. Un an plus tard, les organisations de la société civile qui suivent cette affaire continuent de dénoncer cette peine, estimant qu’il s’agit de représailles contre leur travail en tant que défenseurs des droits des populations autochtones, et soulignent l’absence de preuves claires les reliant aux crimes dont ils sont accusés. Front Line Defenders est profondément préoccupée par les derniers événements survenus à Nahuatzen, qui semblent liés au travail de la communauté en faveur des droits des peuples autochtones, de l’autodétermination et de l’autonomie.
Front Line Defenders condamne l’inaction des autorités chargées de la protection civile de l’État ainsi que des autres autorités concernées et réaffirme son soutien aux défenseur-ses des communautés indigènes de Nahuatzen, Sevina et Arantepacua, notamment aux défenseurs injustement emprisonnés José Antonio Arreola et José Luis Jiménez, qui, dans les prochains jours, auront une dernière chance que leur procédure soit réexaminée par la Cour suprême de justice de la Nation.