Descente de police dans les bureaux du projet Open Space pour les droits humains à Saint-Pétersbourg et perquisition de l’appartement de la défenseuse des droits humains Irina Putilova
Le 16 juin 2022, des policiers ont perquisitionné l’appartement de la défenseuse des droits humains Irina Putilova. Le raid a été approuvé dans le cadre de l’affaire pénale pour « hooliganisme motivé par la haine politique et idéologique » en vertu de l’article 6.1.213 du Code pénal, ouverte contre le projet Open Space pour les droits humains. Il s’agit d’un article qui prévoit jusqu’à sept ans d’emprisonnement, mais on ignore toujours qui sera poursuivi. Le même jour, des agents des forces de l’ordre sont arrivés au bureau du projet Open Space pour les droits humains à Saint-Pétersbourg, mais ils n’avaient pas de mandat pour entreprendre la perquisition, et ont quitté les lieux.
Le 14 juin 2022, un groupe de miliciens du Mouvement de libération russe, SERB, a attaqué l’exposition d’art Zone Autonome qui se tenait dans les bureaux du projet Open Space pour les droits humains à Moscou. Les représentants du SERB ont signalé cette exposition à la police. Les agents des forces de l’ordre qui sont arrivés sur place ont fait fermer l’exposition et ont confisqué les œuvres exposées, ainsi que des affiches et des autocollants qui se trouvaient dans les bureaux d’Open Space, dans le cadre d’une enquête préliminaire pour avoir « discrédité publiquement les actions des forces armées de la Fédération de Russie » en vertu de l’article 6.21 du Code des délits administratifs de la Fédération de Russie. Après l’incident, le 16 juin, à minuit, des agents des forces de l’ordre ont perquisitionné l’appartement de Daria Soboleva, bénévole d’Open Space, qui était présente au moment de l’attaque.
Le projet Open Space pour les droits humains a, au fil des ans, réuni des activistes partageant les mêmes idées et originaires de toutes les villes russes à travers des espaces de projet à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Le projet comprend des centres communautaires pour les activistes qui offrent un espace de communication et de collaboration ouvertes. Open Space coordonne divers projets, notamment des projets qui offrent un soutien aux prisonniers politiques et à leurs familles en Russie. Open Space offre un espace sûr aux défenseur⸱ses des droits humains et aux activistes populaires pour accueillir des événements et recevoir un soutien psychologique et d’urgence en cas de persécution. Le premier Open Space a ouvert ses portes en 2012 à Saint-Pétersbourg, le second à Moscou en 2021.
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- 26 Juin 2022 : Descente de police dans les bureaux du projet Open Space pour les droits humains à Saint-Pétersbourg et perquisition de l’appartement de la défenseuse des droits humains Irina Putilova
- 16 Juin 2022 : Fermeture d’une exposition d’art dans les bureaux du projet Open Space pour les droits humains et perquisition de l’appartement d’une bénévole
Le 16 juin 2022, des policiers ont perquisitionné l’appartement de la défenseuse des droits humains Irina Putilova. Le raid a été approuvé dans le cadre de l’affaire pénale pour « hooliganisme motivé par la haine politique et idéologique » en vertu de l’article 6.1.213 du Code pénal, ouverte contre le projet Open Space pour les droits humains. Il s’agit d’un article qui prévoit jusqu’à sept ans d’emprisonnement, mais on ignore toujours qui sera poursuivi. Le même jour, des agents des forces de l’ordre sont arrivés au bureau du projet Open Space pour les droits humains à Saint-Pétersbourg, mais ils n’avaient pas de mandat pour entreprendre la perquisition, et ont quitté les lieux.
Le projet Open Space pour les droits humains a, au fil des ans, réuni des militants partageant les mêmes idées originaires de toutes les villes russes dans des espaces à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Le projet comprend des centres communautaires pour les activistes qui offrent un espace de communication et de collaboration ouvertes. Open Space coordonne divers projets, notamment des projets qui offrent un soutien aux prisonniers politiques et à leurs familles en Russie. Open Space offre un espace sûr aux défenseur⸱ses des droits humains et aux activistes populaires pour accueillir des événements et recevoir un soutien psychologique et d’urgence en cas de persécution. Le premier Open Space a ouvert ses portes en 2012 à Saint-Pétersbourg, le second à Moscou en 2021. Irina Putilova est défenseuse des droits humains et avocate. Elle collabore régulièrement avec OVD-info, l’Human Rights Centre Memorial et International Memorial. Elle a fait partie d’un groupe de travail juridique sur le projet Open Space pour les droits humains à Moscou.
Le 16 juin en fin de soirée, des policiers de Moscou ont perquisitionné l’appartement de la défenseuse des droits humains Irina Putilova et l’ont interrogée en tant que témoin sur la fermeture de l’exposition « Zone autonome » dans les bureaux d’Open Space à Moscou deux jours plus tôt. Le raid a été approuvé dans le cadre de l’affaire pénale pour « hooliganisme motivé par la haine politique et idéologique » en vertu de l’article 6.1.213 du Code pénal. Plus tôt dans la journée, le 16 juin 2022 à minuit, des agents du Département des enquêtes criminelles ont perquisitionné l’appartement de la bénévole d’Open Space Daria Soboleva, sans saisir ses effets personnels.
Le 16 juin, les forces de l’ordre sont arrivées au bureau du projet Open Space pour les droits humains à Saint-Pétersbourg, mais ils n’avaient pas de mandat pour entreprendre la perquisition, et ont quitté les lieux. Dans les médias, les forces de l’ordre ont déclaré que « les citoyens qui se réunissent dans les locaux d’Open Space discutent de la Russie sous un angle négatif, justifient les actions de l’Ukraine, des nationalistes ukrainiens, et tous ces cercles mènent à des conflits. Des mineurs viennent ici et cela attire l’attention de la police. Il est nécessaire de prendre des mesures préventives ».
Le 12 juin, le projet Open Space pour les droits humains a inauguré une exposition intitulée « Zone autonome » à Moscou. L’art exposé est l’œuvre de celles et ceux qui sont ou ont été récemment incarcérés dans des centres de détention et des unités d’isolement temporaire en raison de leurs positions politiques et anti-guerre, et comprenait diverses œuvres d’art et des témoignages reflétant la détention pour des motifs politiques. Le 14 juin 2022, la police, avertie par les miliciens de SERB, a confisqué les œuvres exposées, des autocollants anti-guerre sur les murs, une publication sur le thème LGBTI et de vieilles affiches avec des photos de prisonniers politiques.
Front Line Defenders réitère ses préoccupations concernant l’attaque continue contre le projet Open Space, ainsi que les actions ciblées contre les bénévoles et les avocats du projet. Elle pense qu’Open Space est uniquement ciblé en raison de son travail légitime et non violent en faveur des droits humains et à cause de ses positions contre la guerre. Front Line Defenders exprime sa vive préoccupation concernant le ciblage systématique des organisations de défense des droits humains qui « discréditent les forces armées russes » car cela vise de façon disproportionnée les défenseur⸱ses des droits humains et a un effet paralysant sur les libertés civiques en Russie et réduit au silence les voix qui militent pour les droits humains dans le pays.
Le 14 juin 2022, un groupe de miliciens du Mouvement de libération russe, SERB, a attaqué l’exposition d’art Zone Autonome qui se tenait dans les bureaux du projet Open Space pour les droits humains à Moscou. Les représentants du SERB ont signalé cette exposition à la police. Les agents des forces de l’ordre qui sont arrivés sur place ont fait fermer l’exposition et ont confisqué les œuvres exposées, ainsi que des affiches et des autocollants qui se trouvaient dans les bureaux d’Open Space, dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « discrédit public des actions des forces armées de la Fédération de Russie » en vertu de l’article 6.21 du Code des délits administratifs de la Fédération de Russie. Après l’incident, le 16 juin, à minuit, des agents des forces de l’ordre ont perquisitionné l’appartement de Daria Soboleva, bénévole d’Open Space, qui était présente au moment de l’attaque.
Le projet Open Space pour les droits humains a, au fil des ans, réuni des activistes partageant les mêmes idées et originaires de toutes les villes russes à travers des espaces de projet à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Le projet comprend des centres communautaires pour les activistes qui offrent un espace de communication et de collaboration ouvertes. Open Space coordonne divers projets, notamment des projets qui offrent un soutien aux prisonniers politiques et à leurs familles en Russie. Open Space offre un espace sûr aux défenseur⸱ses des droits humains et aux activistes populaires pour accueillir des événements et recevoir un soutien psychologique et d’urgence en cas de persécution. Le premier Open Space a ouvert ses portes en 2012 à Saint-Pétersbourg, le second à Moscou en 2021.
Le 12 juin 2022, le projet Open Space pur les droits humains a ouvert son exposition Zone Autonome à Moscou. L’art exposé est l’œuvre de celles et ceux qui sont ou ont été récemment incarcérés dans des centres de détention et des unités d’isolement temporaire en raison de leurs positions politiques et anti-guerre, et comprenait diverses œuvres d’art et des témoignages reflétant la détention pour des motifs politiques.
Le 14 juin 2022, la police et un enquêteur se sont rendus dans les bureaux du projet Open Space pour les droits humains à Moscou. L’un des leaders du SERB est également arrivé sur place et a porté plainte à la police qui était présente à propos de l’exposition et de l’espace lui-même. En arrivant sur les lieux, les agents des forces de l’ordre ont saisi les œuvres d’art qui étaient exposées. Les miliciens du SERB ont insisté pour que la police confisque également des autocollants contre la guerre qui étaient sur les murs, une publication sur le thème LGBTI et de vieilles affiches avec des photos de prisonniers politiques qu’Open Space conservait pour le groupe « Mères contre la répression politique ».
Les agents des forces de l’ordre ont dit à un volontaire d’Open Space qu’ils ont confisqué des œuvres d’art et d’autres accessoires dans le cadre d’une enquête préliminaire sur l’organisation, pour de présumées « actions publiques visant à discréditer les opérations des forces armées russes qui protègent les intérêts de la Russie et de ses citoyens et maintiennent la paix et la sécurité mondiales », en vertu de l’article 20.3.3 du Code de conduite civique et de l’article 319 du Code pénal de la Fédération de Russie. Open Space a indiqué ne pas savoir qui sera visé par les accusations : les auteurs des œuvres, les organisateurs de l’exposition, ou Open Space lui-même.
Après le raid, les policiers ont emmené la bénévole d’Open Space, Daria Soboleva, accompagnée d’un avocat, pour l’interroger au poste de police de Basmanny. Lorsque Daria Soboleva a refusé de témoigner contre elle-même, invoquant l’article 51 de la Constitution de la Fédération de Russie, les forces de l’ordre ont refusé de la laisser partir avant qu’elle ne parle. Daria a été libérée plus tard dans la soirée après n’avoir concédé aucune information. Le 16 juin, à minuit, des policiers du Département des enquêtes criminelles ont perquisitionné l’appartement de Daria Soboleva. La perquisition a été approuvée en raison d’une affaire criminelle ouverte contre une personne non identifiée pour vandalisme en bande ; l’affaire aurait des motifs politiques, idéologiques ou autres formes de haine (partie 2, article 214 du Code pénal de la Fédération de Russie). Le raid s’est terminé vers 2 h du matin, aucun objet personnel n’a été saisi.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la fermeture forcée de l’exposition d’art qui se tenait dans les locaux du projet Open Space, ainsi que par le raid de l’appartement d’une bénévole. Front Line Defenders pense qu’Open Space est uniquement ciblé en raison de son travail légitime et non violent en faveur des droits humains et à cause de ses positions contre la guerre. Front Line Defenders exprime sa vive préoccupation concernant le ciblage systématique des organisations de défense des droits humains qui « discréditent les forces armées russes ». Cela cible de façon disproportionnée les défenseur⸱ses des droits humains et a un effet paralysant sur les libertés civiques en Russie et réduit au silence les voix qui militent pour les droits humains dans le pays.