Le DDH Teófilo Acuña assassiné à Puerto Oculto
Les défenseurs des droits humains Teófilo Acuña et Jorge Alberto Tafur ont été assassinés le 22 février 2022 dans le village de Puerto Oculto, municipalité de San Martin, département de Cesar. Teófilo Acuña et Jorge Alberto Tafur avaient dénoncé publiquement les menaces proférées à leur encontre par le maire de la municipalité et la police, avant d’être abattus le 22 février 2022 par des inconnus devant leurs familles à Puerto Oculto.
Le 15 décembre 2020, le défenseur des droits humains paysan Teófilo Acuña a été arbitrairement arrêté par des policiers dans la municipalité de Barranco de Loba dans le département de Bolívar.
Teófilo Acuña était un défenseur des droits des communautés paysannes qui, tout au long de sa vie, a exercé un leadership social largement reconnu dans les départements de Cesar, Magdalena et Santander. Il était porte-parole et co-fondateur du Congreso de los Pueblos, du Coordinador Nacional Agrario- CNA et de la Cumbre Agraria, Campesina, Étnica y Popular — CACEP, des organisations qui promeuvent les droits des paysans. Teófilo Acuña a également fondé et dirigé la Federación Agrominera del Sur de Bolivar — FEDEAGROMISBOL, où il représentait des milliers de paysans qui dépendent de l’agriculture et de l’exploitation aurifère à petite échelle. Depuis 2005, Teófilo Acuña dirige le dialogue entre le gouvernement national et le secteur productif et social pour s’entendre sur la planification du développement rural.
Les défenseurs des droits humains Teófilo Acuña et Jorge Alberto Tafur ont été assassinés le 22 février 2022 dans le village de Puerto Oculto, municipalité de San Martin, département de Cesar. Teófilo Acuña et Jorge Alberto Tafur avaient dénoncé publiquement les menaces proférées à leur encontre par le maire de la municipalité et la police, avant d’être abattus le 22 février 2022 par des inconnus devant leurs familles à Puerto Oculto.
Deux jours avant leur mort, le CISBCSC avait publiquement dénoncé le fait que les communautés paysannes du village de Puerto Oculto étaient menacées et harcelées par des individus non identifiés qui seraient liés au bureau du maire de San Martin, la police et un propriétaire foncier de la municipalité. On ignore qui est le commanditaire de cet assassinat.
Le 15 décembre 2020, le défenseur des droits humains paysan Teófilo Acuña a été arbitrairement arrêté par des policiers dans la municipalité de Barranco de Loba dans le département de Bolívar.
Teófilo Acuña est un défenseur des droits des communautés paysannes qui, tout au long de sa vie, a exercé un leadership social largement reconnu dans les départements de Cesar, Magdalena et Santander. Il est porte-parole et co-fondateur du Congreso de los Pueblos, du Coordinador Nacional Agrario- CNA et de la Cumbre Agraria, Campesina, Étnica y Popular - CACEP, qui sont toutes des organisations de promotion des droits des paysans. Teófilo Acuña a également fondé et dirigé la Federación Agrominera del Sur de Bolívar - FEDEAGROMISBOL, où il représentait des milliers de paysans qui dépendent de l'agriculture et de l'extraction de l'or à petite échelle. Depuis 2005, Teófilo Acuña dirige le dialogue entre le gouvernement national et le secteur productif et social pour s'entendre sur la planification du développement rural.
Le 15 décembre 2020 vers 16h45, Teófilo Acuña a été arbitrairement arrêté lors d'une opération de police à l'entrée de la municipalité de Barranco de Loba Sur Bolívar, alors qu'il était en chemin pour participer à un atelier avec le Programa Desarrollo y Paz de Magdalena (programme de développement et de paix). Le mandat d'arrêt, requis par le parquet 174 de Santa Marta spécialisé dans les organisations criminelles, relie Teófilo Acuña à une enquête sur le crime fabriqué de toutes pièces de "rébellion aggravée". La détention de Teófilo Acuña a eu lieu après que le Congreso de los Pueblos a porté plusieurs plaintes concernant les poursuites arbitraires et l'acharnement judiciaire contre des membres de mouvements sociaux agricoles.
La détention arbitraire de Teófilo Acuña n'est que le dernier exemple d'acharnement judiciaire contre le défenseur et s'inscrit dans une tendance constante et croissante. Le 26 avril 2007, alors que le défenseur représentait la FEDEAGROMISBOL, il a été arbitrairement arrêté par des membres du bataillon anti-aérien Nueva Granada de la Ve Brigade de l'armée colombienne, au bureau de la FEDEAGROMISBOL situé dans la zone urbaine de Santa Rosa au sud du département de Bolívar. Lors de son arrestation, le défenseur était en chemin pour une réunion avec des représentants des gouvernements national, départemental et municipal et des dirigeants du sud de Bolivar, tous membres des négociations sur la planification du développement. La procédure engagée contre Teófilo Acuña pour «rébellion aggravée» présumée a été rejetée par le 28e procureur de la section Simití en l'absence de motifs probants.
La détention de Teófilo Acuña n'est pas un cas isolé. Front Line Defenders a déjà dénoncé les détentions arbitraires d'autres membres du Congreso de los Pueblos. Au cours des deux derniers jours, dans le cadre des récentes plaintes déposées par le Congreso de los Pueblos, deux autres défenseurs affiliés à l'organisation ont été arbitrairement détenus. Tôt dans la matinée du 16 décembre 2020, la police nationale, le parquet et le SIJIN ont arrêté le défenseur des droits humains Rober Daza Guevara dans la municipalité de San Pablo, département de Nariño. Le défenseur est également porte-parole du CIMA et du CNA. Par ailleurs, le 15 décembre 2020, Adelso José Gallo, membre du CNA et défenseur reconnu de la communauté paysanne, a été détenu à Villavicencio, Meta. Les trois défenseurs sont les porte-parole du dialogue avec le gouvernement national dans le cadre du décret 870 de 2016 entre la CACEP et le gouvernement national, et sont liés par le parquet 174 de Santa Marta à une enquête pour "rébellion aggravée", un crime fabriqué de toutes pièces.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'acharnement judiciaire contre Teófilo Acuña, ainsi que d'autres défenseurs des droits des communautés paysannes, car il semble que leurs détentions arbitraires fassent partie d'une stratégie plus large d'intimidation contre les défenseurs des droits humains visant à décourager leur travail légitime en Colombie.