Antécédents de l'affaire: Atiqu Barrai
Le 11 mai 2015, le procès de M. Atiqu Barrai a commencé devant le tribunal de première instance de Dakhla au Sahara Occidental. Le défenseur est accusé d'avoir "offensé des fonctionnaires" et d'avoir "dégradé des biens publics".
Atiqu Barrai est membre de l'Organisation du Sahara Occidental contre la Torture, et éminent défenseur du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.
Le 11 mai 2015, le procès de M. Atiqu Barrai a commencé devant le tribunal de première instance de Dakhla au Sahara Occidental. Le défenseur est accusé d'avoir "offensé des fonctionnaires" et d'avoir "dégradé des biens publics".
Après la lecture des charges, le procès d'Atiqu Barrai et de quatre autres militants sahraouis, messieurs Mohamed Sidi Salem, Ba Omar Sidi Ahmed, Aldelimi Wanati et M. Essam Falah, a été reporté au 18 mai 2015. Atiqu Barrai a été arrêté par la police marocaine à son domicile familial à Dakhla le 2 mai 2015, et incarcéré à la prison de Torta. L'action intentée contre lui est liée à sa participation à une manifestation pacifique qui a commencé à Dakhla le 28 avril 2015, contre la résolution 2218 (2015) du conseil de sécurité de l'ONU sur le Sahara Occidental. Les manifestants dénonçaient le fait que la résolution ne permettait pas de progrès concernant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Le défenseur des droits humains est toujours détenu.
Atiqu Barrai a déjà été pris pour cible à cause de son travail en faveur des droits du peuple sahraoui. Le défenseur a été libéré le 14 novembre 2014, après avoir purgé trois ans de prison pour avoir été accusé - injustement - avec cinq autres défenseurs des droits humains, de "formation de bande criminelle", de "complicité de meurtres", "violence contre des fonctionnaires" et "dégâts contre des biens publics". Le jugement avait été rendu le 18 avril 2012 par la cour d'appel de Laayoune. Il avait été arrêté le 14 novembre 2011 par la police marocaine près de son domicile familial à Dakhla.