#Macédoine du Nord
#Macédoine du Nord
Les défenseur⸱ses des droits humains en Macédoine du Nord travaillent dans un environnement instable et imprévisible. Après de nombreuses années de travail dans un climat de peur et de persécution par le biais de campagnes de diffamation menées par des acteurs étatiques et non étatiques qui taxaient les DDH d’« ennemis de l’État », la situation s’est considérablement améliorée avec le changement de gouvernement en 2017. Alors que l’État a largement modifié son attitude à l’égard des ONG et les implique dans le processus de rédaction des lois et des politiques, une culture persistante d’impunité, la corruption et, un défi général avec la mise en œuvre des décisions de justice dans le pays, reste un obstacle au travail des DDH.
Les DDH qui ont des opinions politiques ou religieuses opposées, qui luttent contre la corruption, qui travaillent avec les minorités ethniques et religieuses ou les migrants, les défenseur·ses des droits LGBTI+ et les femmes défenseuses des droits humains sont particulièrement ciblés par les discours haineux, les attaques et les intimidations. Les cas signalés de menaces et d’agressions contre des défenseur·ses, en particulier si elles sont perpétrées via les réseaux sociaux, ne sont pas pris au sérieux et ne font donc pas l’objet d’enquêtes appropriées. Le ministère public n’est pas parvenu à s’occuper des attaques les plus graves et violentes perpétrées contre les activistes LGBTI+ ou contre leurs locaux.
Les défenseur·ses qui travaillent hors de la capitale, en particulier dans les zones rurales, font face à des risques élevés et à des obstacles supplémentaires qui entravent leur droit à la liberté de rassemblement et d’association.