Back to top

Sandra Portela

FDDH, Directrice
ADEJUM Izabal (Alternativas de Desarrollo para las Juventudes y las Mujeres)

Sandra Portela est une défenseuse des droits humains et féministe Xinca, originaire de la zone caraïbe du Guatemala. Elle est artiste plasticienne, animatrice créative, guérisseuse traditionnelle, coach pour jeunes femmes et adolescentes, assistante sociale et défenseuse de la terre et des rivières en tant que lieux sacrés. Depuis son plus jeune âge, Sandra Portela participe activement à la protection et au développement de sa communauté, en se concentrant sur la promotion de la sensibilisation de la communauté aux questions environnementales et en menant des actions en faveur de l’environnement et de l’écosystème.

La défenseuse était directrice régionale d’un programme d’autonomisation des femmes et des filles, où elle a travaillé pendant neuf ans sur des sujets liés à la santé sexuelle et reproductive, surveillé les établissements de santé communautaires pour les femmes, élaboré des plans d’urgence sanitaire et des ateliers de prévention, et apporté un soutien aux sages-femmes, entre autres. Elle œuvre également pour la promotion de l’éducation dans les communautés q’eqchi' et non q’eqchi', en gérant des bourses pour les jeunes et les femmes des zones rurales, et en encourageant l’éducation dans une perspective de genre et d’environnement. En outre, elle travaille avec des groupes régionaux afin de réduire les émissions et de prévenir la déforestation et la dégradation des forêts (REDD+), tout en abordant ces questions et leur relation avec le genre.

Cette défenseuse des droits humains est actuellement directrice du collectif Alternativas de Desarrollo para las Juventudes y las Mujeres — ADEJUM Izabal (Alternatives de développement pour les jeunes et les femmes), où elle promeut l’éducation à l’environnement avec son école mobile pour protéger l’environnement par l’art. Avec ADEJUM, elle a obtenu la deuxième place dans un concours de courts métrages organisé par l’UDEFEGUA dans la catégorie non professionnelle, grâce à un film explorant le thème du soin et de la protection des sources de vie, en utilisant la rivière Machacas, située à Puerto Barrios, Izabal, comme décor. Par la suite, ADEJUM a développé le projet #HablandoDesdeMiRuralidad dans le but de donner de la visibilité à la biodiversité dans les zones rurales grâce à l’utilisation de photographies et de vidéos capturées par des adolescents et des jeunes femmes des zones rurales.

En 2020, elle a lancé le projet communautaire Protegiendo las Fuentes de Vida (protéger les sources de la vie), dont la mission est de promouvoir l’éducation à l’environnement par l’art. Le projet met l’accent sur la protection et l’entretien des rivières en tant qu’êtres sacrés, en particulier la rivière Machacas, qui fournit de l’eau à quatre communautés. Dans le cadre de ce projet, Sandra a travaillé comme coach et professeure pour les enfants et les adolescents, partageant ses connaissances sur le soin et la protection de la terre mère à l’aide de dessins et de peintures. Grâce à son travail constant en tant que mentor et protectrice de l’environnement, elle a été reconnue en 2021 comme Protectrice de la nature de la terre : Chajil Uwachulew par le ministère de l’Environnement et des ressources naturelles du Guatemala.

Alors que la violence et l’insécurité générale sont des questions extrêmement préoccupantes, les DDH sont toujours victimes de menaces ciblées et d’attaques contre leurs domiciles et bureaux, qui font fréquemment l’objet de raids illégaux et de cambriolages. Un climat d’impunité règne dans le pays en ce qui concerne ces violations des droits humains et peu d’enquêtes sont ouvertes sur les attaques contre des DDH et celles qui le sont n’aboutissent que très rarement à des inculpations.