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Netiporn "Bung" Sanesangkhom

DDH
Thalu Wang

Netiporn « Bung » Sanesangkhom était défenseuse thaïlandaise des droits humains et membre du groupe de réforme de la monarchie Thalu Wang, qui fait campagne pour la modification de l’article 112 de la loi thaïlandaise de « lèse-majesté » relative à la diffamation royale ; cette loi est toujours utilisée pour punir toute personne perçue comme diffamatoire, insultante ou menaçante à l’égard de la monarchie thaïlandaise.

La défenseuse thaïlandaise avait activement participé aux manifestations en faveur de la démocratie qui ont eu lieu en Thaïlande pendant la pandémie en 2020 et 2021. Elle avait passé deux mois en prison pour des accusations liées à l’article 112 avant d’être libérée sous caution en août 2022. Les autorités ont de nouveau arrêté Netiporn « Bung » Sanesangkhom le 26 janvier 2024. Elle a mené une grève de la faim durant 110 jours qui a fini par lui provoquer un arrêt cardiaque en détention provisoire le 14 mai 2024.

Après avoir pris le pouvoir lors du coup d’État de 2014, le Conseil national pour la paix et l’ordre (CNPO) maintient une poigne de fer sur le pays, par le biais d’une multitude de lois restrictives. L’intolérance de la junte à l’encontre des opinions dissidentes engendre un climat peu sûr pour les défenseur⸱ses des droits humains. L’acharnement judiciaire, qui reste l’un des outils les plus fréquemment employés pour réduire les DDH au silence, s’est intensifié, et des accusations de diffamation ou autre, sont portées contre eux. Les DDH sont la cible de surveillance physique ou sur internet, de campagnes publiques de diffamation et de menaces. Plusieurs événements, notamment le lancement de rapports sur les droits humains, ont été interrompus et des rassemblements publics ont été interdits. Les DDH sont également victimes d’agression, de détentions arbitraires et d’exécutions extrajudiciaires.