Nari Alibekova
Et bien, vers qui vous tourneriez-vous ? Vos parents ? Vos amies ? Nous sommes une initiative trans pour les travailleuses du sexe trans, et là, vous obtenez la confiance. Beaucoup de filles me connaissent et connaissent ma contribution, c’est très important. Qu’elles sachent qu’elles ne sont pas seules et qu’elles ont du soutien. C’est important."
Nari Alibekova est une défenseuse des droits humains et défenseuse des droits des travailleuses du sexe trans du Kazakhstan. Nari Alibekova œuvre en faveur de la protection des droits des travailleur·ses du sexe trans depuis 2015 : son expérience personnelle réussie de lutte pour la responsabilité et pour traduire les coupables en justice l’amène à commencer à sensibiliser aux droits des travailleuses du sexe trans. En 2021, la défenseuse des droits humains a fondé TransDocha, une initiative pour les droits des travailleur·ses du sexe trans qui fournit divers types d’aide aux travailleuses du sexe trans à Almaty et dans d’autres localités du Kazakhstan.
TransDocha apporte une réponse d’urgence aux travailleuses du sexe transgenres dont les droits ont été violés, notamment par le biais d’un soutien juridique et psychologique, d’une protection d’urgence, d’une aide médicale et du droit au logement. TransDocha lutte contre la violence physique grave, l’extorsion et le racket par les forces de l’ordre et les groupes criminels. TransDocha documente les violations et sensibilise les gens aux risques et aux menaces qui pèsent sur les travailleuses du sexe transgenres. La défenseuse des droits humains est une éminente leader communautaire de confiance, dont le soutien fait partie intégrante du travail du sexe trans au Kazakhstan. Nari Alibekova occupe aussi une place importante au sein de la communauté féministe, s’attaquant à la stigmatisation des femmes trans et des travailleuses du sexe trans. Elle reçoit de nombreuses menaces à cause de son travail, mais elle continue afin que les droits des travailleuses du sexe transgenres soient respectés.
Les défenseur⸱ses des droits humains (DDH) au Kazakhstan sont confrontés à des menaces physiques et verbales, des actes d’intimidation, d’acharnement judiciaire et de détention arbitraire ; leur travail continue d’être entravé par des obstacles législatifs qui portent largement atteinte aux droits à la liberté d’association, de réunion et d’expression, ainsi qu’au suivi et à la promotion des droits humains. En outre, en 2015, le gouvernement du Kazakhstan a adopté une loi qui interdit la « propagande des orientations sexuelles non traditionnelles », ce qui a poussé les défenseur·ses et les initiatives LGBT à se cacher.
